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Estonius
3 315 abonnés
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4,5
Publiée le 3 février 2013
C'est une comédie. On peut la trouver un peu sage puisqu'elle ne contient aucune des audaces auquel l'auteur nous a habitué depuis, mais elle est excellente et réalisé de main de maître. C'est un vaudeville loufoque avec des personnages plus farfelus les uns que les autres (le chauffeur de taxi omniprésent, le dragueur fou, la féministe hypocrite et bien sûr les femmes qui comme l'indique le titre sont toutes au bord de la crise de nerf). Il y a aussi quelques gags irrésistibles (la pub pour la lessive, le gaspacho aux somnifères). Manifestement Almodovar s'est bien amusé, nous aussi. PS : l'article que consacre Wikipédia à ce film est encore une preuve s'il en fallait encore de l'incohérence de ce site qui nous content de se croire obligé de faire dans la cuistrerie pour nous expliquer ce qu'est une crise de nerfs, voilà qu'il nous informe que ce film aurait été influencé par "La Voix humaine" de Jean Cocteau. (tout cela à cause du téléphone... pourquoi pas "Le téléphone pleure" de Claude François pendant qu'on y est ?)
Simple, sobre, et efficace, ce métrage d’Almodovar reprend à peu près les codes du vaudeville, mais avec une couleur hispanique toute particulière. Le casting est très bon, avec la toujours très amusante Carmen Maura, la toujours si excentrique Rossy de Palma, l’interprétation incisive de Julieta Serrano et Maria Barranco, idéal en romantique naïve. Cette belle galerie d’actrices emporte avec elle de bons rôles, bien écrits, à la fois réalistes et excentriques, bref, c’est du très bon. Côté masculin c’est plus limité, mais Banderas tient bien son rôle. Les autres acteurs qui composent les seconds rôles sont tous très justes, et surtout là encore, parfois en quelques répliques, ils héritent de personnages solides, originaux, bien vus. Bref, une réussite. A la dimension colorée du casting s’adjoint celle non moins colorée de l’histoire. Alors certes ça reste un peu vaudevillesque, par certains côté on pourrait se croire dans un bon Molinaro de chez nous. Mais, ce n’est pas un reproche ! Le film vise juste, avec une durée courte et un rythme très bon, il y a de vrais moments drôles avec un comique de situation qui fonctionne, et on ne s’ennuie pas du tout. C’est entrainant, frais, et c’est typiquement le genre de chose que j’attends d’un film de ce genre. Visuellement c’est très hispanique et très Almodovar, indéniablement ! Très coloré, le film bénéficie aussi d’une mise en scène enlevée qui vient donner beaucoup de peps. Le tout évidemment agrémenté d’une bande son non moins colorée, avec pour point d’orgue l’ambiance mambo ! Clairement ce film est très fun et original. Ça reste assez simple bien sûr, mais pour un de ses premiers films je trouve que le choix du quasi huis-clos théâtral était judicieux, ça permet de ne pas se disperser, de ne pas se montrer trop ambitieux sur la forme, et de pouvoir se concentrer sur la singularité du fond. Drôle, sexy, excentrique et réaliste pour autant, un film qui mérite amplement un bon 4.5
Réalisé en 1988, Femmes au bord de la crise de nerfs contient déjà tous les éléments typiques du cinéma de Pedro Almodovar. Des actrices extraordinaires – Carmen Maura, Julieta Serrano, Maria Barranco, Rossy De Palma, entourées du jeune Antonio Banderas – des costumes colorés, des décors pop et kitsch, des imbroglios à n'en plus finir, beaucoup d'humour, pas mal de mélancolie. Bref, un régal.
comme souvent dans les films de Pedro Amodovar, une série de personnages dont les vies se percutent, s'emmèlent, tous discutent énormément, les couleurs sont vives, et les personnages sont sanguins. PLV : le temps des films d'Almodovar on est dépaysé.
Comme presque tous les Pedro Almodovar au début l'histoire est floue et puis elle s'éclaircit, Femmes au bord de la crise de nerfs n'échappe pas à la règle. Les personnages sont comme toujours très bien interprétés avec une pointe d'humour. Mais je ne comprends tout de même pas l'intérêt de raconter la vie de cette femme qui ne paraît pas très intéressante !
Comédie vaudevillesque rondement menée, "Femmes au bord de la crise de nerfs" souffre d'une entrée en matière quelque peu poussive mais gagne très vite en intensité. Almodóvar réussit à introduire de manière aussi brève que nette ses personnages avant de les réunir dans l'appartement de Pepa (Carmen Maura aussi drôle qu'émouvante) où règne le chaos. Entre Carlos qui visite le lieu en compagnie de son amie Marisa mais qui tombe sous la charme de Candela, cette dernière apeurée après avoir fui un terroriste censé faire exploser un avion et Pepa qui ne supporte pas la lâcheté d'Ivan, l'homme qui l'a quittée, avec au milieu de tout ce beau monde un gaspacho bourré de somnifères en guise d'apéritif, le film met en scène des situations délirantes aux dialogues savoureux. Léger et coloré, "Femmes au bord de la crise de nerfs" dépasse sa petite humeur joyeuse qui aurait pu n'être qu'anecdotique pour embrasser notamment dans son dernier mouvement une exubérance jubilatoire qui culmine lors de l'ultime course-poursuite en taxi. Conscient de l'absence de profondeur d'une telle comédie, Almodóvar réussit à crier son amour des acteurs et des personnages hauts en couleur qu'ils incarnent dans une proposition formelle maîtrisée.
Si Almodovar a tenté le vaudeville au cinéma, il peut s'assurer maintenant que c'est un essai raté. A vrai dire, le film ressemble à une mauvaise pièce adapté par un cinéaste dont la plus grande spécialité est celle de la décoration en couleurs. Le spectateur a donc droit à une image comptant les teintes les plus vives pour justement rendre vivante la pellicule, au profit d'un scénario faible, montrant les relations d'un groupe de personnages qui s'entre-croisent tellement que ça en donne mal au crâne. Les enjeux sont suivis avec plus ou moins de conviction par le spectateur, les personnages se remarquent par leur caractère grotesque ( comme le chauffeur de taxi ), la photographie et les décors sont une véritable prouesse artistique mais ne cherchez pas plus loin : ce film d'Almodovar frôle l'ennui et la platitude totale.
J’aime le Pedro Almodovar qui crée des films dramatiques, le réalisateur de "La piel que habito" par exemple. Celui-ci, si tant est qu'il soit représentatif de cette époque où il s'adonnait à la comédie (de mœurs) , trouve peu de grâce à mes yeux. J'ai trouvé ce film très kitsch, la crise de nerfs vire carrément à l'hystérie grotesque, les ficelles sont plus grosses que ces câbles qui relient les cargos à l'amarre et de glapissements en évanouissements prévisibles, on s'ennuie ferme. La verve satirique, la critique sociale, l’ambiguïté sexuelle - toutes ces choses qui font le plaisir de voir un Almodovar, sont ici réduits à la portion congrue. Restent une certaine vulgarité, un pseudo-récit qui s’essouffle dès le départ et une sorte de vaudeville boulevard qui a pris cent ans en quelques décennies. Fort fort décevant...
Premier succès international de Pedro Almodovar, "Femmes au bord de la crise de nerfs" est un savoureux mélange d'enguelades et de drôlerie dans des décors colorés. Deux actrices et un acteur s'y révèlent : Carmen Maura, Rossy De Palma et Antonio Banderas. Divertissant et léger à défaut d'être touchant voire bouleversant comme les prochains films du réalisateur...
pas mal , assez captivant , l'histoire n'a pourtant rien d'extraordinaire mais ça se laisse regarder , avec plein de clin d'oeil qui dénonçait le système en Espagne
Un Pedro Almodovar...J'avais déjà essayé de regarder "Volver" que je n'avais pas réussis à poursuivre plus de 20 minutes...Cette fois-ci, je me suis fais violence, en me disant que je le regarderai jusqu'au générique, coûte que coûte Ma persévérance a moyennement payé. Le film est plus drôle que je ne le pensais...Mais les gags ne sont pas assez poussés pour que je puisse le considérer comme un film comique... Il est cependant amusant de voir Antonio Banderas dans l'un de ses premiers rôles, en jeune garçon coincé...Loin du cow boy qu'il incarnera plus tard dans Desperado. Je lui mets la moyenne parce que j'estime que ce film doit sans doute être bien plus réussis si on lui retire le doublage des voix françaises, complètement raté.
Le style de réalisation de Pedro Almodovar est toujours un plaisir en soi. Des situations un peu folle et lorsqu'on y regardent de plus près presque vaudevillesque. C'est coloré, agréablement dialogué (sans être génial) et bien interprétés. Bref, un bon film mais pas un chef-d'oeuvre du cinéaste.
Femmes au bord de la crise de nerfs est le premier film d'Almodovar que je vois. J'ai trouvé ça sympathique à regarder, sans être non plus un chef d'oeuvre.
Il y a franchement un côté second degré plaisant, divertissant, et sympa à voir. Le film est original, inhabituel, non conventionnel.
Ce n'est pas non plus un film inoubliable, c'est juste sympa.
Bref, femmes au bord de la crise de nerfs est un film à prendre à la rigolade, et il est plutôt marrant. J'apprécie vraiment l'originalité qui se dégage de ce film.
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0,5
Publiée le 20 avril 2021
Kitsch ce film appartient à cette catégorie de films qui nous demandent de trouver amusants les problèmes émotionnels des gens. Il n'y a rien de vraiment drôle dans ce film et je n'ai certainement pas ri. Je ne le qualifierais certainement pas de relaxant ou d'agréable. Ses couleurs vives et sa décoration intérieure criarde rappellent les années 1980 ce que la plupart des gens n'aiment pas de nos jours moi y compris. Pour cette raison ce film est très dur pour les yeux. Almodovar a trouvé certaines des femmes les plus laides que j'ai jamais vu pour jouer dans ce film à l'exception d'une superbe femme mannequin ce qui ajoute un caractère désagréable supplémentaire à ce qui se passe. Il n'y a rien de subtil dans tout cette histoire et c'est censé être l'un des films les plus calmes et les plus détendus d'Almodovar. C'est l'histoire de quelques femmes décritent spécifiquement comme cliniquement folles. Si jamais je les rencontrais je ne leur dirais pas mon vrai nom et je ferais comme si j'avais été tué autour d'elles pour qu'il n'y ait aucune possibilité qu'elles me contactent un jour. Ce film est aussi douloureux que dérangeant. Si vous aimez les Espagnoles complètement folles qui s'insinuent et vous obligent à vous protéger les yeux alors regardez ce film. Peut-être que ce n'était tout simplement pas pour moi et peut-être que quelque chose de plus intelligent me conviendrait mieux...