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Don Keyser
74 abonnés
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3,0
Publiée le 30 mai 2012
Doté d'un scénario plaisant et atypique, "Femmes au bord de la crise de nerfs" n'est pas non plus le meilleur Almodovar. Les acteurs sont plutôt convainquants, la réalisation est juste mais on sent qu'il manque quelque chose pour rendre le long-métrage bien plus attrayant. Donc au final, c'est un film divertissant, pas mal mais sans plus.
Le 7ème long-métrage ciné de Pedro Almodovar est celui qui lui a apporté une reconnaissance internationale, avec notamment une nomination aux Oscars. Paradoxalement, ce vaudeville loufoque représente la première tentative du cinéaste espagnol dans le registre de la comédie, fût-elle caustique, voire désespérée... On retrouve dans "Femmes au bord de la crise de nerfs" (1989) le goût d'Almodovar pour un cinéma flamboyant et coloré, pour les personnages borderline, les situations absurdes, et on y apprécie son intérêt éclairé pour la psychologie féminine, déclinée selon plusieurs archétypes. Ces personnages furieusement outranciers sont incarnés par des actrices déchaînées, en particulier Carmen Maura, l'héroïne principale inspirée du long-métrage et muse du réalisateur à l'époque. Honnêtement, cette histoire rocambolesque ne m'a pas emballé plus que ça, mais il faut reconnaître à Almodovar une mise en scène fort innovante, et un talent indéniable pour instaurer une mécanique d'horloger à son récit vaudevillesque.
Femmes au bord de la crise de nerfs est la confirmation de l'idée que je me faisais du style d'Almodóvar, c'est à dire des images bariolées, l'importance indéniable des femmes et surtout une manière décomplexée d'aborder des thèmes graves. Mais plus encore, Femmes au bord de la crise de nerfs est un film qui m'en a rappelé bien d'autres, et Almodóvar a su tirer le meilleur de chacune de ses inspirations. La première partie est un hommage au dispositif cinématographique. L'action se situe dans un studio de doublage, l'occasion pour le réalisateur de jouer avec les images (il préfère filmer le projecteur et le rayon de lumière plutôt que l'écran) mais aussi avec le son, notamment en travaillant les voix intra et extra diégétiques du film Johnny Guitar, dont les personnages font la traduction. La mise en scène de cette séquence évoque Blow Up et son côté méticuleux, appliqué, le cinéaste espagnol proposant des travellings élégants et des images bien cadrées. Bien sûr, cette ode au septième art n'est pas là sans raison. D'emblée, elle propose une quelque chose de fort et beau : lors du doublage, Pepa, le personnage principal, vit sa rupture en différé en répondant à la voix d'Iván, son mari, qui avait enregistré ses répliques plus tôt dans la journée et dont l'absence sera au cœur de l'intrigue. Après cela, le film devient un peu moins sérieux et va flirter du côté du théâtre, l'appartement de Pepa devenant le principal lieu d'action. L'ensemble ne faiblit pas pour autant puisqu'il enchaîne les trouvailles, à la manière d'Une femme est une femme. La plupart des plans sont construits autour d'une idée, par exemple une opposition entre deux personnages (Pepa qui attend un coup de téléphone et Candela qui le redoute plus que tout) ou encore l'apparition soudaine d'un objet à la couleur incongrue, un ressort humoristique qui fonctionne bien. L'introduction de l'absurde comme étant tout à fait banal est également efficace, en particulier quand les personnages essayent de le justifier (comme lorsque Pepa sort une chaussure de son sac à main chez l'avocate). Enfin, les moments où les personnages féminins sortent de leur gonds sont rendus mémorables par leur soudaineté. Soumises à des situations irritantes ou stressantes, les femmes se comportent comme de véritables volcans, prêts à exploser à tous instant, souvent quand on s'y attend le moins. On comprend mieux ce qui a poussé Almodóvar à produire Les Nouveaux Sauvages. Femmes au bord de la crise de nerfs est donc un film qui sait prendre les chemins détournés pour surprendre le spectateur. Il n'hésite pas à faire sortir des éléments de nulle part (la vérité sur l'amant de Candela) ou bien au contraire de réutiliser le même plusieurs fois (le setup du gaspacho a quand même deux payoff), mais c'est toujours fait avec beaucoup d'unité. C'était annoncé par Volver et c'est maintenant sûr, le cinéaste espagnol a un pour orchestrer de superbes comédies dramatiques.
Le film est un vaudeville, avec le trio conventionnel, le mari, la femme et la maitresse. Ici, Pepa (Carmen MAURA) est la maitresse d’Ivan, tous les deux comédiens doublant des films étrangers. spoiler: La première essaye de le joindre par téléphone tandis que le second s’apprête à partir en voyage avec sa nouvelle maitresse. Chacun se court après, se croise, avec l’irruption de la famille d’Ivan, sa femme (Julieta SERRANO), son fils (Antonio BANDERAS, alors âgé de 28 ans) et sa petite amie (Rossy de PALMA, 24 ans), sans oublier une amie de Pepa qui a eu le malheur de fréquenter un terroriste chiite. On y retrouve déjà les caractéristiques du réalisateur : le déroulement de l’action à Madrid, son amour du cinéma [les 2 comédiens doublent Joan Crawford et Sterling Hayden dans le film de Nicholas Ray, « Johnny Guitar » (1954)], son choix des couleurs dominantes (rouge et bleu principalement) des vêtements, des voitures et du décor, ses personnages fragiles et/ou exubérants, filmés souvent en gros plans, les éléments symboliques tels que le feu et le choix de la musique [notamment celle de Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) avec « Shéhérazade » et qui complète celle, originale, de Bernardo Bonezzi qui collaborait pour la 5e fois avec Pedro Almodóvar]. .
Inspiration libre de «La Voix humaine» de Cocteau, «Mujeres al borde de un ataque de nervios» (Espagne, 1988) est un des premiers films de Pedro Almodovar. Cinéaste de la femme, mettant en scène des égéries, «Mujeres…» se construit sur un huis clos ouvert. Des mêmes personnages, des mêmes lieux, Almodovar tire une fable farfelue, colorée comme à l’accoutumée de son cinéma. Le découpage de son récit insiste sur l’incommunicabilité des êtres, d’autant plus en amour. A contrario de Bergman, Almodovar aborde le thème de façon badine, l’hystérie de son cinéma ne servant pas encore à la surimpression des caractères mais à la cadence de son récit. L’utilisation expressionniste d’effets précise la saugrenuité de l’œuvre. Rapide et énergétique, la comédie de «Mujeres…» et ses entrecroisements amoureux vaudevillesques participe à l’élan du film. Cet élan porteur en fournit le dynamisme. Sans outrager le prosaïsme, Almodovar en conserve la fraîcheur. Ceci est par ailleurs porté par l’audace de la représentation de l’incommunicabilité, le téléphone s’apparentant au facteur principal de cette illustration. Le téléphone de Cocteau, lien de distance détient la même identité dans l’œuvre d’Almodovar. C’est autour de l’objet-figure de l’œuvre que le cinéaste adapte Cocteau. Il y a ensuite broderie autour du canevas original : une femme appelle son ancien amant. Film choral dans une certaine optique, Almodovar évite le déterminisme de la communauté en liant les protagonistes comme une harmonie absurde. Car il existe dans une de ses premières œuvres l’absurde du cinéma d’Almodovar qu’il délaissera pour le fondre dans un drame hispanique.
Un très bon Almodovar, d'une beauté visuelle époustoufflante, et à l'intrigue enlevée mais où on risque parfois de se perdre. Les relations entre personnages sont intéressantes, sinueuses, et l'interprétation impeccable. Quant à la mise en scène, elle est superbe. A voir.
Un film de Pedro Almodovar, qui relate l’histoire de femmes au bord de la crise de nerfs, plus précisément une en fait. Pepa qui vient de se faire plaquer par son mec Ivan. Almodovar réalise ici une très bonne parodie de sitcoms américaines. Un film très bien réalisé, un scénario endiablé joué par des actrices très à l'aise dans leur rôle ! Ha j'oublié il y a une phrase à retenir de ce film. "Ont peut comprendre les motos, mais jamais on comprendra les hommes"...
Encore un super film de Almodovar avec comme d'habitude une histoire qui frise la folie. Des scénes tout à fait géniales d'humour comme d'autres plein de poèsie. Un univers personnel une identité propre à Almodovar.
Un film réussi de part le jeu des acteurs, l'empathie crée entre le personnage de Pipa et le spectateur, le tout sur un ton suffisamment léger pour nous faire sourire. Et bien sur un gout certain d'Almodovar pour l'esthétisme de l'image et du son.
Pétillant, déjanté, sucré, acidulé, tant de mots qui pourraient définir ce film. Le maître hispanique Almodovar réalise avec son talent maintenant maintes fois prouvé un film grandiose de loufoquerie et de destins tragicomique. Un perle, un ovni dans le paysage cinématographique. Entre rire et tristesse, le burlesque remporte toujours avec ce côté décalé qu’on aime tant et qu’on recherche tant. Un film réussi ! Le burlesque laisse briller deux étoiles: Carmen Maura (Pepa) et Maria Barranco (Candela). Un vaudeville magnifique digne de ses plus grands films. Une totale réussite qui montre déjà les prémisse du roi du cinéma espagnol !
Étant le seul film du "géniale" Pedro Almodovar que j'ai vue, je ne suis donc pas en position de dire si il respecte bien son style. En tout cas ce que je peut dire et c'est là que je trouve qu'Almodovar est un génie ( du moins sur ce film ), c'est que c'est le SEUL film ( que j'ai vue ) ayant ce genre de mise en scéne très technique tout en restant très divertissant voir des fois comiques ( si si ! ). Là ou la mise en scéne est très très "flachi" , voir même kitch, elle est également très colorée et superbement bien travaillée. La photographie est également superbe. Quant à la réalisation, on à rarement vue aussi ingénieux. Coté interprétation, c'est à la hauteur, les acteurs se prennent volontiers au jeu mais sans non plus sortir de l'ordinaire. Là ou le film devient divertissant, c'est , d'une part sur son étonnant galerie de personnages, tout aussi loufoques et lunatiques les uns que les autres ( notamment la jalouse folle ) et d'autre part, sur l'humour très présent tout au long du film. Non pas dans les dialogues,mais dans les situations qui, si elles ne sont pas toujours réalistes ( au final on s'en fout un peu ), sont souvent voir toujours très drôles. Bref, un film à voir, non pas parce que c'est d'Almodovar ( qui pousse ici une critique et une caricature des hommes tout de même un peu insultante, on est pas tous comme ça quand même merde ), mais tout simplement parce qu'il est divertissant !
Almodovar nous a souvent habitué à mélanger la comédie avec le drame mais je pense qu'on peut affirmer que "Les Femmes au bord de la crise de nerfs" est une pure comédie. Le réalisateur espagnol commence alors à bâtir l'immense carrière qu'on lui connait aujourd'hui et les éléments qui font la sève de son cinéma sont déjà présents. Mise en scène très vivante, décor ultra coloré et grande place accordée aux femmes; ce film est porteur des codes typiques du cinéma d'Almodovar. On sent le cinéaste totalement libéré et il n’hésite pas à laisser totalement libre cours à son inventivité. Cela nous donne des scènes totalement surréalistes et décalées à mourir de rire. Les dialogues sont excellents, la mise en scène appuie à merveille les procédés comiques et les acteurs sont tout simplement fabuleux. Sur un rythme de vaudeville, les rebondissements s’enchaînent et le film emporte très rapidement le spectateur dans l'univers baroque et allumé d'Almodovar. Alors, ce n'est certes pas le film le plus profond d'Almodovar et l'on pourra regretter quelques maladresses, mais ce film reste une excellente comédie et un long-métrage à part dans la filmographie d'Almodovar qui se doit d'être vu.
La griffe de Pedro Almodovar est bien présente, son style toujours reconnaissable est une raison suffisante pour avoir envie de regarder ce film. En revanche l'histoire n'est guère passionnante: la quête d'un homme sans intérêt pour lui annoncer... Dommage, car il y a de bonnes choses, notamment la qualité des rôles féminins.
Le film que j'aimes le moins d'almodovar ce qui ne veux nullement dire que le film est mauvais ou même moyen car le niveau est très haut avec ce realisateur. Seulement je préfère ces drames, films noirs et comedies dramatiques que cette comedie cette très drôle et kitch à souhait. L'interprétation est par ailleur exellente. Disons qu'Almodovar parvient plus facilement à me faire pleurer qu'a me faire rire et j'avous avoir eut une petite pointe de deception après le visionnage de ce film souffrant de la comparaison avec la mala educacion et todo siempre mi madre.