J'ai passé un excellent moment ! Ce film de cape et d'épé est d'une incroyable nullité ; je pense qu'on tient ici le nanar parfait. La recette : un budget faramineux (140 millions de francs), un casting doré (Auteuil, Lucchini, Noiret), des repliques terriblement mauvaises, un scénario du XIXe à la morale douteuse mais une narration suffisamment bonne pour tenir en haleine. Je recommande ce film pour quiconque voudrait rire aux éclats devant l'absurdité des répliques et la pauvreté de leur incarnation. Mention spéciale à Fabrice Lucchini qui déjà en 1997 se faisait déjà passé pour un intellectuel à travers de longue tirade verbeuses et dénuées de sens. Les magouilles économiques au coeur de la deuxième partie du film sont elles aussi insensées, sans parler du ridicule déguisement qui entoure le titre du film. Si l'ambition du film est énorme, pourquoi avoir été aussi mannichéen dans le traitement des méchants, qui sont d'ailleurs tous plus caricaturaux les uns que les autres.
Mais surtout, spoiler: que dire des multiples regards sexualisant portés sur le couple incestueux Lagardère/Aurore de Nevers qui finissent ensemble alors que Lagardère est le père adoptif d'Aurore de Nevers, qu'il a alors plus de 40 ans quand sa fille adoptive en a 18. Et dire que le film se conclue sur un baisers.
Adaptation d'un ouvrage du XIXème il apparait très étonnant que le réalisateur n'ait pas choisi de réactualiser le propos et l'histoire un siècle plus tard. C'est encore plus étonnant que la critique de l'époque l'ait encensé et que le film a été récompensé au César.
Ce Bossu de De Broca est un vrai film de cape et d'épées, un genre qui a presque disparu mais qui a fait le bonheur de jeunes cinéphiles. Le réalisateur est un adepte des films d'aventure, et de ce genre de film, mêlant panache, costume et une saga dans un sens. Le Bossu fonctionne bien, Auteuil en bossu n'est pas sans rappeler son personnage de Jean de Florette. Et Lucchini en méchant est très bien aussi.
Très bon, différent de l’adaptation la plus populaire de cette œuvre littéraire de Hunebelle, qui a ses qualités. Cette version est aussi assez différente de l’adaptation plus récente de 2005. Cette version est très intéressante, les costumes, et l’ambiance d’époque se retrouvent crédibles. Les acteurs sont très performants avec notamment Fabrice Luchini et Daniel Auteuil mais aussi l’interprète d’Aurore. Malgré que Auteuil soit parfois dans un ton trop léger lors du début du film. La musique accompagne parfaitement l’histoire qui à tendance à trop s’accélérer à la fin. Mais celle en reste une adaptation rythmée par les duels et combats et portée par la fougue de l’actrice principale. La réalisation sans faille comble les défauts scénaristiques.
Philippe de Broca c'est un peu l'Offenbach du cinéma. Un cinéma qui pétille et qui nous met de bonne humeur. Nous avons là une version bien supérieure à celle de 1959 qui malgré ses qualités péchait par son côté familial et ses dialogues impossibles. Ici ça virevolte, ça évite les parlotes inutiles et si les clichés existent ils sont en principe convenablement gérés (rappelons quand même qu'on est au cinéma !) certes il y a des ellipses, mais il faut savoir que le bouquin faisant 700 pages, elles sont inévitables. La direction d'acteurs est un sans faute. Auteuil s'amuse mais fait bien le job, Luchini sait âtre méchant sans forcer le jeu et Marie Gillain éclaire le film de sa bonne humeur et de de sa joie de vivre. Et puis la musique... C'est du Sarde mais c'est surtout du Mascagni (quelle beauté !) A noter que dans sa dernière partie, le film se permet de démolir par l'absurde le tabou de l'inceste. Fallait oser !
Philippe de Broca dépoussière le cinéma de cape et d'épée, qu'il débarrasse de ses conventions et stéréotypes d'une autre époque. Les personnages (du romancier Paul Féval) s'étoffent, gagnent en caractère. Surtout, de Broca, contrairement à l'école "André Hunebelle", spécialiste du genre, privilégie la construction dramatique plutôt que l'action débridée et galopante des années 60 en particulier. Pour autant, et bien que le Bossu de de Broca soit supérieur à celui d'Hunebelle et à celui de Jean Delannoy, Daniel Auteuil fait-il un Lagardère plus charismatique et mémorable que celui incarné jadis par Jean Marais? Pas sûr. Le cinéaste réalise un film d'aventures soigné, bien sous tout rapport, mais sans grands moments, sans panache. Face au subtil méchant Gonzague interprété avec une étonnante réserve par Fabrice Luchini, Auteuil crée un Lagardère moins héroique que simplement humain mais un Lagardère parfois un peu terne, à l'image du film dans son ensemble. spoiler: Sa vengeance, aux dépens de Gonzague et en faveur d'Aurore de Nevers, dans la seconde partie du film , s'étire un peu longuement. Il manque au film un humour, une action plus pétillants, la spontanéité et le dynamisme -au risque d'être paradoxal- du cinéma d'aventures d'antan.
J'aime la culture de la chevalerie dans ce film.Nous pouvons découvrir la culture aristocratique de la classe supérieure française et la chevalerie qui a joué un rôle si important dans la formation du caractère national français.Le film montre le charme unique et la vitalité de la culture française.
Je l avais vu à l époque en salle et d ailleurs c'est comparable avec cette nouvelle adaptation des Trois Mousquetaires c est à dire cette volonté de revisiter un classique et surtout de renouer avec le vrai cinéma populaire au sens large . Élégance c est le premier qualificatif qui vient quand on pense à ce film . Mise en scène plutôt théâtrale qui convient parfaitement et des comédiens qui s amusent . Un plaisir.
Film vu et revu sur TF dans les annees 90. Un grand Daniel Auteuil. Tres bon film de cape et d'epee avec des combats tres bien filmes. Divertissant sur tout le long. Fabrice Luchini est tres bon dans son role de cousin sournois mal aime.
Le problème avec ce « remake » c’est qu’on compare forcément avec son prédécesseur et là… Bon force est d’avouer que le casting est plus moderne (ça pourrait presque être une lapalissade) et d’un côté plus prestigieux. Auteuil en Lagardère ça colle presque aussi bien que Jean Marais. Sauf que là on se heurte à l’inconvénient majeur pour moi : ce film typique de cape et d’épée comporte moins de passages de combats à l’épée et moins de capes, voir moins d’humour aussi. Alors on pourra arguer que les décors sont plus soignés, que ça fait plus réaliste (la discussion économique du bossu notamment) et qu’on est moins grandiloquent, mais l’humour et l’émotion me semblent en deçà, alors que la musique et l’acting se valent. Cela demeure un très bon film de genre, sans trop de relecture innovante (et énervante) mais qui n’égale pas son modèle, tant mieux ?
3 étoiles car c'est un bon film.. excellent Daniel Auteuil.. Les autres sont très bien aussi mais Marie Gillian ne m'a pas convaincue... Elle est pourtant talentueuse et ravissante mais le personnage ne lui va pas. Il manquait un soupçon de gravité ou de profondeur.. Les rôles historiques ne la valorisent pas.. et réciproquement...
Cette version est très bien faite , elle apporte modernité dans le classique. Daniel Auteuil prouve qu'il sait tout faire. il est très convaincant. Fabrice Lucchini est vraiment irrésistible en Gonzague, sa replique sur la notion de traître est mémorable. Il incarne ce côté fourbe, le cœur plein de méchanceté. Vincent Perez est pas trop mal en fougueux duc de Nevers. Un film très bon et correct qui a réussi le pari d'être réadapte servi par un casting d'exception.
Ce film avait un budget record pour l'époque, mais où est passé cet argent ! Parlons aussi du choix Auteuil, l'acteur en fait trop où pas assez, il arrive même à oublier l'accent du personnage. Quant à la fin et ce baiser....bon OK, ce n'était qu'une autre époque, mais ce fût dur de voir ça.
Je viens de voir "Le bossu", nouvelle version. Rien à dire sur la réalisation. Des images magnifiques. Toutefois, je préfère la version d'Hunebelle, car j'estime que Jean Marais a un autre, disons panache, qu'Auteuil et Bourvil en Passepoil est inégalable. Par contre Lucchini égale aisément F. Chaumette, pourtant excellent dans le rôle de Gonzague.