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chrischambers86
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4,0
Publiée le 9 avril 2020
Alain Resnais nous offrit, il y a près de soixante ans, une oeuvre rèvolutionnaire : "L'annèe dernière à Marienbad". Des critiques et cinèastes aussi diffèrents aimèrent passionnèment ce film gèomètrique où le montage faisait alterner le passè, le prèsent et le futur mais aussi le rèel ou l'imaginaire! Un exemple unique de langage filmè qui baigne dans une atmosphère ètrange reflètant l'univers inconscient de personnages filmès de « l'intèrieur » . L'aspect physique des acteurs colle parfaitement à cette histoire en introduisant le spectateur dès les premières images dans le fantastique : Delphine Seyrig, languissante et intemporelle, mais aussi le visage impassible et glacè de Sacha Pitoëff (cf. les allumettes). Complexe et difficile d'accès, ce film de Resnais n'en reste pas moins fascinant à chaque nouveau visionnage même s'il demande au public une attention soutenue! En tout cas ça donne envie de visiter le château de Nymphembourg et le parc du château de Schleissheim pour s'ègarer de nouveau dans ce très fascinant labyrinthe kafkaïen...
Un objet cinématographique à nul autre pareil, que je serais bien incapable d'expliquer totalement, mais qui produit un effet hypnotique. D'abord une longue incantation, un texte répété en boucle par une voix inconnue tandis que la caméra erre parmi les couloirs, les ors et les stucs d'un palais. Une femme - Delphine Seyrig. Un homme qui l'a aimée l'année précédente dans un endroit inconnu - Marienbad, peut-être. Des bouts de conversations mondaines, vides, désespérément vides. Un jardin aux lignes géométriques. Des statues. Des allées. Des couloirs, des salles de réception. Les mêmes lieux, les mêmes situations, les mêmes paroles, à l'infini. Un jeu éternellement recommencé, avec toujours la même issue. Un labyrinthe d'images, de sons, de souvenirs auxquels se heurte notre homme. Une errance, une quête. Une bataille pour la mémoire. Pour que cet amour éperdu de l'année précédente ne se perde pas dans les couloirs sans fin de cet hôtel. La force d'une volonté qui convoque les souvenirs de cet amour et tente de le ressusciter pour briser les chaînes de cet univers factice. Et au final, la victoire, l'échappée à deux vers l'extérieur. Avec pourtant la vague impression que tout était joué d'avance, que même cette reconquête de la femme aimée était dans l'ordre des choses, qu'elle n'échappe pas à l'implacable roue du destin. L'amoureux victorieux d'aujourd'hui sera-t-il le mari abandonné de demain? Peut-on vraiment sortir de cet hôtel à l'intérieur duquel chacun erre à la recherche de ses souvenirs? La caméra d'Alain Resnais, d'une maîtrise souveraine, nous enferme par des images d'une beauté envoûtante dans cet étrange dédale de couloirs, où des pantins humains s'agitent et tentent d'exister. Elle épouse totalement le merveilleux texte d'Alain Robbe-Grillet (formidablement dit par les voix de Giorgio Albertazzi et Sacha Pitoeff) et compose avec lui un poème entêtant, d'une brûlante intensité. J'ai été très ému par "L'année dernière à Marienbad"...
Je n'ai rien contre les film réputés "difficiles" à la condition qu'ils m'apportent quelque chose. Or Marienbad ne m'a apporté que de l'ennui devant ce récit qui n'en est pas un, qui n'avance pas, qui ne va nulle part et auquel on ne comprend rien. Une œuvre quel soit cinématographique, littéraire, picturale ou tout ce que vous voudrez doit communiquer avec le spectateur, lui parler. Là, ce que Raisnais tente de nous dire m'est apparu inaudible, incompréhensible et sans intérêt et surtout d'une prétention et d'une suffisance difficilement supportable. Les snobs ont aimé (ou on fait semblant d'aimer), après tout tant pis pour eux..
Que dire devant une telle expérience cinématographique?? Car n'ayons pas peur des mots : "L'Année dernière à Marienbad" est sans nul doute l'un des plus grands films de toute l'Histoire du cinéma. Certains pourront bien entendu rester de marbre devant un film durant lequel on ne comprend il est vrai pas grand chose, et pourtant... Rarement l'impact des images aura été aussi fort sur le spectateur, tant cette expérience à laquelle nous sommes conviés s'avère inoubliable. Que ce soit par la puissance de la mise en scène de Resnais, cet aspect labyrinthique et mystérieux qui nous fascine de bout en bout, ces dialogues incantatoires qui nous subjuguent et bouleversent de bout en bout. Nous sommes de plus totalement hors du temps, hors de la réalité, et le fantastique n'est d'ailleurs jamais très loin... En effet, sommes-nous dans un fantasme, un rêve? Impossible d'y répondre, et on a envie de dire heureusement d'ailleurs, tant cela offre un impact encore plus fort au film. Ajoutons enfin une narration bouleversée absolument incroyable, permettant sans doute pour la première fois à nous faire réfléchir sur la cohérence, la complicité ou justement la discordance et les sons... Bref, on pourrait en parler des heures, mais il vaut tout simplement mieux vous laisser découvrir l'oeuvre avec le moins d'indices possible, l'instant n'en sera que plus magique. Même pas un chef d'oeuvre, un véritable miracle...
"L'année dernière à Marienbad" est typiquement le genre de cinéma que j'exécre à savoir celui de la "Nouvelle vague" et plus précisément d'Alain Resnais, cinéaste hautement surestimé. Le style de ce dernier est prétentieux et pédant et ce long métrage en est une bonne illustration. Ce caractère prétentieux se remarque tant dans le propos que dans la technique. Certes, "L'année dernière à Marienbad" est une oeuvre originale mais originalité, bien que rimant avec qualité, n'en est pas un synonyme. Le film se compose d'un montage alambiqué et supporté par une voix narrative monotone débitant un texte creux et soporifique. Il faut s'accrocher pour suivre avec un minimum d'attention ce monologue d'autant plus que la voix est recouverte par une musique à l'orgue insuportable. Selon moi, Alain Resnais est un imposteur et "L'année dernière à Marienbad" constitue sûrement sa plus belle escroquerie.
Un film difficile à apprécier, en particulier le début. La voix-off impose au spectateur de longs monologues, pas forcément désagréables au demeurant, mais souvent soporifiques. L'arrière-plan musical devient vite soulant, même pour ceux qui aiment l'orgue. Le cadrage est en revanche finement pensé, le noir et blanc lui donnant encore plus de force. L'intrigue est plus que légère et surtout alambiquée, du coup on décroche assez vite. Le trio d'acteur n'a rien d'exceptionnel. Delphine Seyrig est une beauté fadasse, son apathie n'arrangeant rien. Les deux coqs qui s'affrontent pour son amour se livrent à un combat digne du duel entre Gérard et René lors de la finale régionale des chiffres et des lettres. La voix envoûtante de Giorgio Albertazzi n'y change rien. Pas pour moi donc.
Ce film est une histoire. Une histoire racontée. Elle est représentée par le silence, l’inactivité des personnes dont on ne parle pas. Il suffit que le narrateur évoque un détail pour que tous les regards soient tournés vers lui. Puis on se perd : c’est l’histoire ou la réalité ? Ce film, primé, est très difficile à suivre, et surtout à accrocher. La musique qui inaugure le film semble jouée au hasard. Autant dire que ce film est de l’art à l’état brut ! Il se démarque, il sort du lot. Mais ce n’est pas pour autant que ce film est intéressant. En effet, il reste en partie superficiel : artistique, original… certes. Mais l’histoire en elle-même est creuse. Malgré sa réputation de film splendide, qui peut dire honnêtement que ce film a une "âme" ? Néanmoins, on ne peut nier qu’il est bien réalisé, mais le seul réel point positif qu’on peut en tirer est les séquences qui nous font découvrir le jeu de Marienbad. 3 étoiles parce que ça reste un film énigmatique et hors du commun. A voir pour la culture.
Un film d'Alain Resnais, (1961), sur un scénario d'Alain Robbe-Grillet, qui remporta le Lion d'or de la Mostra de Venise. Il est absolument indispensable de posséder ce film dans sa vidéothèque. Si vous êtes allergiques aux médicaments qui font dormir, passez-vous ce film, c'est radical, 20 minutes après vous roupillerez comme un bienheureux ! A noter que Robbe-Grillet a ensuite continué à faire du cinéma, mais tout seul, c'est toujours aussi incompréhensible mais il y a plein de jolies nanas à poils.
Étant fréquemment cité comme une des inspirations de Lynch pour "Mulholland drive" que je déteste profondement, j'avais un peu peur de cette "Année dernière à Marienbad", d'autant que n'étant absolument un fin analyste je craignais d'être vite dépassé. Alors là, je ne le nie pas, sur le coup j'ai été largué (après trois plombes de tentative de compréhension, ça va quand même un peu mieux), et entre les multiples retours entre le passé et le présent j'ai trop cherché d'explication, alors que j'aurais peut-être dû me laisser prendre par le charme envoutant de ce film. Car oui, il y a vraiment une atmosphère envoutante qui baigne le film, et qui le rend tout à mystérieux et surprenant. Et Delphine Seyrig est splendide, les décors sont magnifiques, de l'ensemble se dégage un étrange sentiment de suspension dans le temps... Intrigant.
Il faut oublier tout ce que l’on connait du cinéma pour s’abandonner à ce sublime poème visuel, à ce voyage dans un territoire inexploré qui ouvre de nouveaux horizons au 7ème art. Film-monde, expérience limite, conception du cinéma comme art total, « L’Année dernière à Marienbad », pour peu qu’on accepte de s’y abandonner, est un choc émotionnel absolu, un des films les plus fous de l’histoire du cinéma, un geste d’une liberté artistique absolue (inconcevable de nos jours dans le cadre d’un cinéma « grand public »). Empruntant au Nouveau roman son refus de la narration classique, il est inutile de cherche dans le film une histoire avec un début et une fin, des personnages clairement dessinés, ou des enjeux bien balisés : il s’agit plutôt d’un agencement poétique de signes (phrases scandées, rimes visuelles et musicales) qui créent une sorte de mouvement de fond, plongeant le spectateur dans un état particulier, une sorte de transe, au cours duquel chacun fait naître le sens à donner à ces images, selon sa sensibilité et son état du moment (j’ai pu voir le film comme une comédie absurde sur l’existence ou comme un drame bouleversant sur l’irrationalité amoureuse). Resnais libère le spectateur de toutes ses chaînes et le livre à une pure expérience sensitive. Le film est tellement riche qu’il peut sans mal supporter toutes sortes de lectures : on peut y trouver du romanesque (l’histoire peut être vue tantôt comme celle d’une persuasion amoureuse, d’une libération par la passion ou d’une obsession mortifère), du métaphysique (ce château n’est-il pas une métaphore de l’existence, avec son jeu social, ses cycles de vie et de mort, sa réalité comme pure construction mentale), du psychanalytique (les 3 protagonistes peuvent représenter respectivement le moi - l’amant désirant -, le ça - la femme désirée- et le surmoi - le mari castrateur- ), ou du surréalisme (la dimension clairement onirique du récit, l’amour fou qui ne peut être qu’irrationnel et scandaleux…). La force du film est évidemment d’avoir gardé intact son mystère, lui conférant une puissance hypnotique unique.
Existe-t-il film plus surprenant, plus fascinant et plus mystérieux que L'Année dernière à Marienbad ? Alain Resnais persiste à dire qu'il ne s'agit ni plus ni moins qu'un exercice de style. Mais ce film, unique, adaptation du Nouveau roman, n'en finit pas d'hypnotiser le spectateur, qui n'a qu'à se laisser bercer par le flot ensorceleur du voyage à travers ce labyrinthe cinématographique.
Robbe-Grillet et Resnais, deux potos amateurs d'auto-branlette mentale s'allient pour chier cinq heures de chef-d'oeuvre moderniste - ah non 1h30. Des images léchées et "super, on comprend que dalle à moins de se retaper dix fois chaque séquence, calepin en main", voilà les bons points. Dans les mauvais, y en a quand même un gros : non seulement tu te fais chier, mais en plus ça devient une vraie torture de regarder, big up à la pourrave musique d'orgue bouillabesque, là 80% du temps. Ma demi-étoile, c'est parce que ça ravira les faqueux de cinéma snobinards ou high, ou les fans de Resnais tellement à fond qu'ils se rendent pas compte qu'il a complètement déconné sur ce coup-là.
«L'Année dernière à Marienbad» est certainement l'un des films les plus envoûtants et mystérieux jamais réalisés. A mi-chemin entre le rêve et le cauchemar, entre souvenirs et fantasmes, exigeant car faisant la part belle aux figures de style cinématographiques : répétitions, ellipses, flash-backs,... ce film s'affirme comme l'une des grandes réussites du cinéma français, et du brillant cinéaste Alain Resnais. Rare sont ceux à avoir su composer un poème cinématographique d'une telle subtilité et d'une telle beauté formelle, qu'on pourrait peut-être qualifier d'« impressionniste », atteignant ainsi une sorte de « pureté cinématographique » où les images et les sons se suffisent à eux-mêmes. Sublimé par un noir et blanc parfait, porté par l'interprétation affectée (Giorgio Albertazzi), distante (Delphine Seyrig) ou étrange (Sacha Pitoeff) des acteurs, «L'Année dernière à Marienbad» est un long métrage marquant, nécessitant de nombreux visionnages mais conservant toujours son charme et son aura énigmatique. Laissant la porte grande ouverte aux multiples interprétations, c'est à chacun de se faire son idée sur la nature de ce qui est porté à l'écran, comme chacun sera troublé par tel ou tel détail du film. Inutile d'en dire plus, c'est un chef-d'oeuvre à voir sans attendre! [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Voila le stéréotype de film d'auteur lent dont le visionnage constitue une véritable épreuve. À l'instar du cinéma de Godard, Alain Resnais s'affranchit du récit. Alors, certes, son film est joli, les travellings sont superbes, la caméra semblant se mouvoir dans des tableaux figés (c'est amusant, parfois un peu ridicule, de voir les acteurs essayer tant bien que mal de rester immobiles), mais il n'a rien à raconter.