Derniers Avis sur Un coeur en hiver

Bien que parfois classieux ou littéraire, ce triangle amoureux nous entraîne dans son émoi grâce à la puissance de certaines scènes (le taxi, le restaurant) où explose la vérité des émotions d'une sublime Emmanuelle Béart incarnant avec intensité une femme entière face au salaud ordinaire par lâcheté que campe avec une froideur pathétique Daniel Auteuil. Par la justesse du dessin psychologique des personnages, l'intrigue propose une vision (lucidement?) pessimiste des relations sentimentales tout en donnant pleine place à la force (dangereuse) de l'art (musical) qui par son onirisme peut couper des contingences du réel pourtant seules véritablement vécues. Un drame douloureux, délicat, désenchanté.

Tournè en 1992, "Un coeur en hiver" est un des films les plus èlègants du cinèma français, par le rèalisateur de "Vincent, François, Paul… et les autres" (1974) et "Un mauvais fils" (1980), mis en lumière par Yves Angelo, le directeur photo de "Nocturne indien" (1989) et sur les conseils techniques de Etienne Vatelot qui a soignè les instruments tout en participant à l'èlaboration du dècor de l'atelier de lutherie! Autant dire du très beau monde pour conter ce drame de la plus belle veine qui, sans nul doute, eût sèduit Herbert Maisch! Tout est ici dans la suggestion et les non-dits avec deux quadras amoureux des violons (Daniel Auteuil & Andrè Dussolier) et d'une charmante et talentueuse concertiste (Emmanuelle Bèart). Le rèsultat est à la hauteur des espèrances et il ne faut pas perdre de vue que Claude Sautet ètait un grand passionnè de musique ainsi qu'un ex-critique musical! Merci donc à lui pour cette partition intime et subtile sur l'amour impossible! Cèsar du meilleur rèalisateur (le premier pour Sautet) et du meilleur acteur dans un second rôle (le premier aussi pour Dussolier)...

Juin 2024 - Un drame mélancolique et savoureux. La finesse des dialogues, la justesse des regards. Un titre parfait qui p pourtant ne dévoile rien. Beard sublime, Auteuil parfaitement intérieur. Et Ravel magnifique !

LA CONCORDANCE DES TEMPS. Les cordes sont tendues, la sonate est en raie mineur, amère mélodie. Le luthier frotte avec son archet la belle noiseuse, sans vibrations ni motivation. Galinette a aimé.

C'est la 1ère fois que je quitte une séance, comment c'est possible de faire des trucs aussi nuls, et pourquoi je vais voire ce genre de trucs, daniel auteuil est amoureux d'emmanuel beart qui est violoniste et voilà, ça parle, ça joue du violon et ça parle, ce film est une souffrance.

Les films de Sautet ne sont pas trop ma tasse de thé, mais au moins ici les jeu d'acteurs sont crédibles et non pas surjoués comme souvent. Film plutôt froid et mélancolique, avec un beau trio d'acteurs à l'affiche. Réservé aux cinéphiles cependant.

Un film très ennuyeux à eviter!!! Une fin bien plus que mauvaise. Le film est sauvé par les acteurs....

un film découvert par hasard ce soir. un film émouvant déstabilisant. il me laisse deviner une suite des plus troublantes. chacun et libre de l imaginer. Daniel Auteuil est magistral par ces regards et ces silences. Emmanuelle est émouvante par son regard. ravie de cette découverte.

Une claque ! Touché en plein cœur ! Le film le plus bouleversant que j'ai vu au cinéma, la même claque à chaque fois que je le revois.
Je suis étonné de voir dans les commentaires que beaucoup passe à côté de ce qui est raconté dans ce film. Le thème n'est pas une histoire d'amour comme racontée mille fois. Le thème, c'est le sentiment amoureux, irrationnel, incontrôlable, dévastateur, douloureux, impossible à assumer. Le thème c'est la peur d'être submergé par ce sentiment amoureux.
Ce n'est pas un triangle amoureux. L'histoire entre Maxime et Camille est banale, elle est secondaire. L'histoire pourrait être racontée sans Maxime.
Camille, c'est la virtuose, celle qui est capable d'exprimer par le violon ce que ressent son cœur. Stéphane, c'est le luthier, celui qui permet à la beauté de surgir mais qui reste toujours dans l'ombre.
"Le coeur en hiver", c'est celui de Stéphane, qui n'est pas détaché, cynique et misanthrope, mais qui cache son hypersensibilité sous une épaisse carapace de rationalité en mettant son coeur en hibernation. Il croit se protéger de tout sentiment, mais défaille quand Camille arrive dans sa vie. Lui qui se défendait de pouvoir aimer, ne peut cacher son trouble pour Camille. C'est imperceptible : un regard bienveillant, une écoute attentive, un café échangé un jour de pluie.... c'est tout ce qu'il livre. En réponse, l'amour fou inattendu de Camille le désarçonne. Non, ce n'est pas possible pour lui, il n'a pas le droit de l'aimer, pas à cause de Maxime, mais parce qu' il impose l'arrêt à son coeur alors que celui de Camille bat trop vite.
Camille et Stéphane, c'est le combat entre le besoin impérieux de crier "je t'aime", et la terreur absolu d'avouer "je t'aime". Ce film est pour ceux qui ont été confronté à ce sentiment. Pour les autres, j'imagine qu'il est incompréhensible. Ne reste alors que Ravel...
Daniel Auteuil est fantastique dans ce rôle tout en retenue, en finesse. Mais surtout Emmanuelle Béart est magistrale, époustouflante. Quelle injustice que son talent d'actrice n'ait jamais été reconnu à sa hauteur.

D'une nullité hallucinante. Jamais je ne stoppe un film d'habitude. Mais là s'en est à détester les acteurs eux-mêmes...
Il n'a pas du couter cher aux chaines TV qui le diffusent. Misérable . Beurk.

Un des films les plus rébarbatifs qu'il m'ait été donné de voir de toute ma vie. Presque qu'aussi insipide que du Godard. Ha le cinéma français! Télérama vont adorer, Le masque et la plume vont orgasmer c'est certain!

A Paris, Maxime (André Dussolier) et Stéphane (Daniel Auteuil) sont deux associés dans un atelier de lutherie renommé. Affable, courtois et sûr de lui, Maxime est le vendeur. Introverti et peu sociable, Stéphane est l'artisan. Maxime entretient une liaison avec Camille (Emmanuelle Béart), une talentueuse violoniste, et Stéphane entame bientôt un jeu de séduction (ou ce qui peut passer pour tel, car tout est dans le non-dit) qui va s'avérer destructeur...Présenté ainsi, cela semble plutôt banal et l'on pourrait croire qu'il s'agit d'une insignifiante comédie dramatique comme le cinéma français en a produit des tonnes...Or il n'en est rien. L'analyse psychologique présente dans "Un cœur en hiver", film de Claude Sautet sorti en 1992, est digne de celle de certaines grandes œuvres littéraires (Flaubert, Maupassant, Proust ou Stefan Zweig). Par moments, Stéphane semble totalement dépourvu de sentiments mais sa manière d'éviter les relations ou de les saborder quand elles deviennent trop intenses est en réalité propre aux personnes ayant subi des traumatismes psychologiques : loin d'être un pervers ou un manipulateur, il cherche avant tout à se protéger. Dans le rôle de ce personnage ambigu (faisant parfois penser à Meursault dans "L'Etranger" de Camus) en apparence indifférent au émotions et aux sentiments mais doté d'un charme étrange et pouvant faire preuve d'empathie (comme le montre la fin du film), Daniel Auteuil livre une performance magistrale et prouve qu'il est l'un des plus grands acteurs français. André Dussolier, dont le personnage prend de l'épaisseur au cours de l'intrigue, trouve également là l'un de ses meilleurs rôles. Le jeu tout en finesse et en sobriété des trois principaux acteurs (Auteuil, Dussolier, Béart) constitue l'atout clef du film en outre servi par des dialogues en or et la splendide musique de Ravel _ en osmose totale avec son atmosphère et ses personnages. A l'opposé des innombrables nanars prétentieux du cinéma bobo, "Un cœur en hiver" est une très belle réussite. Une envoûtante méditation sur l'amour et la souffrance, la musique et le silence.

Vu le 10/02/2022.
Si j'ai voulu regarder ce film, un classique du cinéma français datant de 1992, c'est d'une part parce que je suis violoniste amateur depuis 5 ans maintenant et d'autre part parce que j'apprécie beaucoup la belle Emmanuelle Béart, pour son jeu, souvent touchant et bien dosé et aussi pour son physique.
Concernant le film, j'ai été bien touché par toute la partie violon, j'ai appris ainsi que Emmanuelle Béart (Camille) avait appris le violon étant jeune. je ne sais pas si c'est effectivement elle qui joue tous les morceaux dans le film mais si c’est le cas chapeau, quel niveau remarquable!!! La partie violon avec Ravel m'a en tout cas bien plu.
Pour le reste du film, j'ai trouvé ça un peu lent, sans action, plat, creux, j'ai regardé plusieurs fois ma montre pour savoir quand ça se finissait. je ne suis pas un grand spécialiste des films où ça traine, sans action, mous et avec des discours qui parfois ne mènent à rien. J'ai trouvé Daniel Auteuil (Stéphane) très médiocre dans son rôle de luthier qui joue le pervers narcissique, notamment dans la scène du restaurant où il est maquillé à l’extrême, on dirait un travelo. André Dussolier (Maxime) joue bien son rôle même si perso, un gars me fait ça, je lui en mets une bonne dans la tronche qu'il soit ou pas mon associé, il aurait pas été prêt de réparer un violon le gars...
Voilà pas grand chose à dire de plus je mets 3/5 essentiellement pour l'aspect violon un film qui nous fait découvrir les dessous des grand musiciens, la préparation, le travail avec le luthier, les petits détails qui font la différence, pour le reste... bof, bof...

Il fallait tout le talent de Claude Sautet pour réussir à nous scotcher avec une histoire somme toute assez banale. Il faut dire qu'il a su y injecter deux ingrédients de choix, d'abord la distribution dominée de bout en bout par une Emmanuelle Béart, talentueuse, lumineuse et d'un charme irrésistible. Auteuil tout en retenue n'est pas mal non plus, Dussolier étant légèrement en retrait. L'autre ingrédient c'est la musique de Maurice Ravel, ici magnifiée. Le film accuse néanmoins quelques défauts, ainsi au niveau des dialogues, Sautet ne sait pas gérer les interruptions du discours, (une constante dans ses films) drôle d'impression quand quelqu'un ne termine pas sa phrase et qu'il faut attendre 10 secondes avant qu'on ne lui réponde. Pas bien grave ! Et puis il y a cette scène complètement ratée du repas présidé par Jean-Luc Bideau où tout le monde débite des avis péremptoires sur l'art avec autant de naturel qu'un discours électoral (elle sert à quoi cette scène ?) Malgré ses quelques défauts nous avons là un très beau film !

Qu'on se le dise, il vaut mieux aimer le violon ! Sinon, le propos est tellement lent qu'on frise l'ennui. Daniel Auteuil et André Dussollier sont bons, endossant des personnages qui parlent peu, écoutent beaucoup, ont une relation étrange. Emmanuelle Béart semble très bien jouer du violon, le reste du temps elle est dans un registre de jeune femme à faux problèmes, limite tête à claques.