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Pierre Augustin
23 abonnés
201 critiques
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2,5
Publiée le 4 mars 2021
Drame sur un triangle amoureux, heureusement qu'il y a de bons acteurs car mon dieu que c'est mou! Le film a mal vieilli je trouve et je parle même pas d'être choqué de voir des restos fumeurs... Daniel Auteuil toujours aussi froid et tête de merlan frit qui lui va à merveille, les meilleurs passages je trouve sont les morceaux de musique même si je les trouve pas exceptionnels non plus... L'histoire est assez plate et plein de passages inutiles c'est dommage c'est pas assez convainquant.
Malsain. Bien filmé, avec des jeux de vitrages, c'est le tic de Sautet, mais profondément malsain. Que des malades qui s'écoutent le coeur pour savoir pour qui il bat. Il faut pouvoir entrer dans cette histoire de fous abrutis par leurs battements de coeur pour parvenir à suivre ce film. N'étant pas si évolué, nous n'avons pas pu. Il faut saluer l'interprétation de la violoniste par Emmanuelle Béart. Contrairement au héros des Matins du monde censément joueur de viole dont il est patent qu'il ne sait pas sortir un son de cet instrument, on a l'impression que Mlle Béart est l'interprète de son violon, c'est très crédible. Pour le reste, le personnage non amoureux joué par Auteuil est le plus humain, le moins antipathique de la bande.
Sur fond de très belle musique classique, le couple Emmanuelle Beart et Daniel Auteuil est réuni une fois de plus à l'écran. Film intimiste auquel se joint Dussolier dans le triangle amoureux. Beaucoup de dialogues qui sonnent un peu faux, peu d'actions au final et un personnage, Stéphane (Auteuil), incapable de vivre une vraie relation avec une femme qui l'aime.
Fan de Claude Sautet depuis "les choses de la vie", je place cet opus parmi ses meilleurs films. Tout d'abord pour son trio d'acteurs fantastique : Emmanuelle Béart est belle, touchante et plus vraie que nature, André Dussolier, séducteur mais pas trop, est parfait de finesse et d'élégance. Quant à Daniel Auteuil, il est tout simplement hypnotique dans sa composition de mort-vivant du coeur emmuré dans une forteresse hermétique aux sentiments humains. Comme toujours avec Sautet, les dialogues brillent par leur sobriété et ce sont surtout les silences et les regards qui nous guident dans le parcours émotionnel de chacun des protagonistes. Autre trait commun à l'ensemble de son oeuvre, cette mélancolie qui hante tout le film et nous conduit à l'impasse inéluctable, véritable signature du cinéaste, cette fin amère où les regrets rongent autant le spectateur que les héros. Parce que Sautet, à l'image d'un James Ivory, est avant tout le cinéaste des amours qui auraient pu, auraient du, et ne se font pas. Beau et désespéré. A voir absolument.
Un film sympatoche. Je trouve André Dussollier juste magnifique dans ce film. Peut être juste à cause de sa voix. C'est surement cela. Pour le film en lui même je retiendrai le boulot de Luthier, c'est si beau. Très poétique mais surtout relaxant. Je me suis sentit bien regardant un type fabriquant et réparant des violons et d'autres machins que l'on utilise avec un archer. En tous cas c'est superbe juste pour le son et la bienveillance envers ses sujets. Pour ce qui est des sujets justement. Les Bourgeois, ça me soûle un peu. C'est très présent, on connaît et puis je suis désolé j'arrive assez difficilement à compatir avec eux. C'est pas leur faute je comprends. Maintenant c'est réel j'y peux pas grand chose. Du coup j'apprécie le film pour toute sa beauté et sa douceur. Ce qui me suffit largement. Claude Sautet n'est pas du tout mon réalisateur Français favoris. Seulement il faut l'admettre il sait ce qu'il fait et c'est dure de ne pas trouver son compte dans son cinéma.et un Cœur en Hiver m'est apparue comme une nouvelle fenêtre sur son cinéma.
Honoré à la Mostra de Venise, et lauréat au César 1993, Claude Sautet a effectivement réalisé un très beau film avec " Un coeur en hiver ". Sur des dialogues profonds, il nous offre une belle étude de personnages dans un film où, comme toujours, domine la délicatesse. Le maitre des scènes sans paroles nous propose aussi une superbe BO classique de Maurice Ravel, puisque l'histoire se déroule dans le monde de la musique. Directeur d´acteurs hors paire, Claude Sautet nous propose des scènes très fortes entre une lumineuse Emmanuelle Béart et un Daniel Auteuil tout aussi excellent, dans un rôle pourtant délicat. Les seconds rôles sont aussi à l'honneur avec Myriam Boyer et Maurice Garrel (les parents de Stephane) et André Dussollier, a juste titre Césarisé Meilleur acteur pour ce second rôle.
Un chef d'oeuvre qui fait ressentir le froid intérieur, d'un homme en pleine dépression et qui ne le sait pas, un homme qui se fige comme se fige et hiberne comme en plein hiver. Le titre est tellement bien choisi qu'il dit tout de l'histoire sans pourtant rien en dévoilé. Plutôt réservé aux cinéphiles, il ne ressemble à aucune autre réalisation sur le sujet. Daniel Auteuil est au sommet de son art et d'une intériorité parfaite. Claude Sautet sculpte le silence et le non dit dans la noirceur d'un puit. Vaut vraiment le détour par un dimanche soir de décembre.
Pour son avant-dernier film, Sautet distille un triangle amoureux où la musique sera pour ainsi dire le seul moyen de communication. Très austère dans la démarche, le film offre un contraste fort entre les personnages masculins, autour d'une Emmanuelle Béart qui catalyse parfaitement toute la douleur et la tension de l'histoire. La sobriété nuit parfois à l'ensemble, du moins en attendant les développements finaux qui ouvrent enfin la boîte aux secrets de ce récit. En tout cas, il faut accorder toute son attention à la mise en scène de Sautet pour saisir les non-dits et les enjeux dans toute leur portée. Un beau film.
Sublimes accords et désaccords de deux corps à la dérive, instruments d'amour séparés par un arpège émotionnel,en quête d'une harmonie périlleuse qui aboutira - sous forme d'ouverture, de suspens musical - lors d'une tournée finale internationale. La superbe réalisation de Claude Sautet confronte deux acteurs formidables, complétés par un André Dussolier également excellent ; un homme répare du rêve, le rêve d'autrui, sans jamais faire sienne cette musique existentielle qui unit deux êtres, trouve refuge dans la solitude métaphysique bientôt perturbée par une violoniste envoûtante. Car chacun joue en sourdine sa propre composition musicale, est rythmée par des motifs inconciliables. Daniel Auteuil incarne un anti-séducteur rappelant parfois le personnage principal de L'Etranger de Camus : tout semble se produire malgré lui et pourtant tout découle de lui. Pèse sur nos protagoniste sur une fatalité, celle d'un langage qui ne suffit guère pour comprendre le monde et se comprendre, voilà pourquoi Auteuil cultive le silence, non par choix ou facilité, mais comme seul langage viable. C'est uniquement la musique qui porte les évolutions amoureuses, traduit par ses envolées lyriques ou au contraire ses trilles les aléas du cœur humain. Un Cœur en hiver tire toute la poésie mélancolique que porte son si beau titre pour proposer une symphonie - plutôt une musique de chambre à quelques instruments - bouleversante de justesse. Une œuvre magnifique.
Un des films les plus poignants, les plus tristes que j'aie vus ; une rencontre entre deux êtres dont les trajectoires, comme deux météorites, se ratent. A chaque fois je suis bouleversé par le gâchis de l'histoire de Stéphane (D Auteuil) et Camille (E Béart). Dans le même temps quelle finesse de C Sautet, quel superbe personnage proposé à Dussolier....
Très bon film. Il s'agit d'un triangle amoureux joué par d'excellents acteurs. Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart sont parfaits. Dussolier m'a semblé un peu moins à l'aise dans son rôle. L'histoire tourne autour d'un luthier, incarné par Daniel Auteuil. Son impossibilité à reconnaitre son état amoureux détruit la relation qui s'amorçait avec la jeune violoniste. La mise en scène est clairement au service de Daniel Auteuil, dont le talent donne tout son sens au parcours sinistre et tortueux du luthier.
Film excitant sur le papier mais beaucoup trop conventionnel et mou pour être une réussite !! Il ne se passe pas grand chose et c'est un peu long sur la fin !! Le cinéma des années 90 a décidemment mal vieilli je trouve !
Un Cœur En Hiver est un film au titre parfaitement approprié. C'est une œuvre austère et mélancolique comme une longue soirée hivernale. Claude Sautet délaisse ses thèmes habituels pour traiter de la solitude et de la complexité des sentiments. Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart sont parfait dans le rôle de ce couple que tout oppose. L'intrigue traine parfois en longueur mais les magnifiques trios de Ravel sont là pour nous le faire oublier.
Un Cœur en hiver de Claude Sautet est moins bon que les productions des années 70 du même réalisateur. Cependant, tout est beaucoup plus maîtrisé, y compris la direction d’acteur que l’on sent plus insistante. La narration est très fidèle aux réalisations antérieures du réalisateur, et exploite une histoire d’amour avortée. Le Cœur en hiver est celui de Stéphane (Auteuil), qui refuse le désir de Camille (Béart), belle comme le jour, et attirée par on ne sait quoi chez ce personnage sombre et distant. Un Cœur en hiver est beau et sensible, bien réalisé et très bien interprété (Béart est superbe) mais est à déconseiller aux réfractaires de films d’auteurs français…