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    Le Deuxième souffle
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    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    11 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 juillet 2023
    « Mais alors dans ce milieu pourri, la parole d’un homme comme moi c’est zéro ? »

    Comme pour d’autres de ses films, Melville ressent le besoin impérieux de commencer par un court texte. Ça peut être une explication du titre, une citation philosophique, ici c’est une justification. Je maintiens qu’il y a un rapport avec le cinéma muet auquel, par ses longues scènes sans paroles, Melville semble systématiquement rendre hommage. Il faut ainsi attendre plus de six minutes pour entendre le premier échange verbal.

    Après Belmondo (Leon Morin Prêtre, 1961, Le Doulos, 1962) et avant Delon (Le Samouraï, 1967, Le Cercle Rouge, 1970, Un flic, 1972), c’est Lino Ventura qui sert d’interprète principal à l’histoire racontée par le réalisateur, adaptée d’un roman de José Giovanni et coscénarisée par ce dernier. Ce roman, le deuxième de Giovanni, suit d’un an « le Trou », publié en 1957 et porté à l’écran par Jacques Becker en 1960. Autant dire que passer derrière un tel chef d’oeuvre, même pour un réalisateur de la trempe de Jean-Pierre Melville, pouvait s’avérer risqué.

    Décrivant de manière plus qu’originale le milieu de la pègre, entre Marseille et Paris, entre une évasion, un coup en préparation et un chantage qui tourne mal, le film offre d’entrée une galerie de caractères assez truculents, Gustave Minda, dit « Gu »/Lino Ventura, en criminel taiseux, Raymond Pellegrin, en patron de boîte maffieux inquiet, Manouche/Christine Fabréga en soeur dévouée et lasse, un rien incestueuse, Alban/Michel Constantin en second couteau fidèle et efficace et le commissaire Blot/Paul Meurisse, ironique et à qui on ne la fait pas (la scène du non-interrogatoire est d’anthologie).

    Le plus surprenant, à l’exception de quelques dialogues théâtraux, rarissimes dans l’oeuvre de Melville, c’est l’interprétation générale, proche de ce que la Nouvelle Vague a pu produire, des phrases énoncées sans beaucoup d’intonation, d’une voix monocorde. Si le naturel de Michel Constantin et le talent de Denis Manuel s’y prêtent bien, Lino Ventura, Paul Meurisse et Paul Frankeur ne s’y aventurent pas et d’autres acteurs comme Marcel Bozzuffi ou Raymond Pellegrin y perdent même de leur superbe. Christine Fabréga est tout simplement mauvaise.

    La réalisation est melvinienne, beaucoup de changements de plans et de cadres, de longues scènes muettes. Le scénario est quant à lui très délié, coupé comme net en trois parties sans âme, lent à mourir et c’est sans aucun doute le principal défaut de cette œuvre, sans compter l’incohérence totale de la fin spoiler: (l’évasion de l’hôpital)
    , comme trop souvent chez Melville. Notons enfin une interprétation générale trop hétéroclite et globalement mauvaise, même de la part de Ventura.

    Pari risqué donc et complètement raté.
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 001 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2023
    Film de gangster canonique, entre droites directes, mise en scène sobrement explicite, dialogues sans fioritures, rapports de virile quête de domination, cette intrigue s'amuse de l'opposition entre malfrat et policier incarnée habilement par la symétrie en miroir entre un inflexible Lino Ventura et un flegmatique Paul Meurisse, irrésistiblement ironique. Estampillé tragique, le récit illustre la vraisemblance du quotidien de ces criminels dont la mort est au centre de leurs vies. Imparable.
    Andy LEDENT
    Andy LEDENT

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2023
    « Le Deuxième Souffle » Jean-Pierre Melville


    5 h 58, un condamné s’est échappé. Si « le Deuxième Souffle » a peu de thématiques communes avec l’adaptation cinématographique du récit autobiographique d’André Devigny, il cultive un sens du détail, une minutie qui évoque le film de Robert Bresson.

    Au point de départ, l’évasion de trois prisonniers. Tels des ombres furtives, ces trois corps ne doivent faire qu’un pour déjouer les pièges tendus, pour rendre les sentinelles aveugles à tout mouvement suspect. La coopération est donc de mise, elle sera un des fils conducteur du film à venir. Pourtant, il ne faut pas totalement s’y fier. Une fois la liberté acquise, les destinées se séparent. Pendant que l’un peine à agripper l’autre pour monter dans le train de la liberté, le troisième choisit tout bonnement de tailler sa propre route. Il sera ici question de distinguer le petit truand de bas étage du véritable professionnel du crime. Sur les trois évadés, deux périront brièvement. Ces derniers appartiennent à la première catégorie, celle qui inclut également deux malfrats mandatés pour intimider l’héroïne du film, la sœur du rôle principal. Ces deux anonymes seront abattus comme des chiens à l’arrière d’un véhicule. Dans l’autre catégorie, il y a les pros, c’est Lino, et quelques autres…
    Il s’agit d’une poignée d’hommes qui ne doutent de rien, qui ont toujours un temps d’avance.
    Toutefois, dès le premier quart d’heure, une sentence est prononcée : « personne n’est irremplaçable ». Cela signifie qu’une épée de Damoclès sera toujours placée sur la tête de « celui qui a basculé ». C’est sur ce constat menaçant que débute réellement la trajectoire de Gu (Lino Ventura).

    Notre héros vient de s’échapper de prison et c’est déjà, de Marseille à Paris, tout un microcosme qui s’agite. Dans un bar, une tuerie a lieu, elle servira d’introduction à l’antagoniste du film, le commissaire Blot, incarné par Paul Meurisse. Ce dernier nous gratifie une nouvelle fois de son sens légendaire de la répartie, bien aidé par le cynisme des dialogues composés à son égard.
    À Paris, tout réussi à Gu. Évidant, car il est bien entouré par sa sœur Manouche et par Alban, un homme de main des plus habiles. Nous retrouvons l’esprit de coopération de l’évasion, l’un sert de lanceur d’alerte, l’autre de chauffeur disponible à tout moment. Ainsi, Gu trouve facilement une planque, et n’est jamais inquiété par les forces de l’ordre lancées à sa poursuite.

    Par la suite, ce ne sera plus tout à fait le cas. Car l’évadé Gu n’a plus de ressources financières. Il a donc besoin de « se refaire » avant de fuir à l’étranger et de couler des jours heureux. Pour cela, grâce à sa réputation dans le grand banditisme, il sera mêlé à un gros coup situé dans la région de Marseille. Ce casse, scène pivo du film, fait l’objet d’un préambule suffisamment conséquent pour être souligné. En effet, une longue attente inaugure le passage à l’acte. À l’instar de l’acteur qui s’isole avant de rentrer en scène, il s’agit pour le gangster d’un instant où le doute est encore permis, même pour celui dont la renommée n’a pas été entachée par quelques années de réclusion.
    Désormais, c’est l’heure de vérité, car dégainer son arme dans le vide n’est pas pointer son arme sur une personne bien vivante. Le braquage est méticuleusement orchestré. Chacun est à sa place, tous battent la mesure sans aucune fausse note. La coopération est à son paroxysme. Le temps d’une séquence, je me surpris à y voir une répétition du fameux « Heat » de Michael Mann.
    Mais si la difficulté résidait véritablement après cet exploit ?

    Aussi professionnel soit-il, le gangster reste un homme, et cet homme là a des besoins. En effet, celui qui a passe huit années de sa vie en réclusion ne saurait rester quelques instants confiné. Le temps, d’une partie de pétanque, un anonyme l’aura repéré. Il ne faudra guère plus de temps pour une police avide de revanche pour préparer un stratagème. Et quel stratagème ! Ce dernier donne lieu à la scène la plus mémorable du film. Celle où la franchise du malfrat est confondue avec la duperie du représentant de la loi. En bordure de mer, un gangster arrêté, quelques voitures embourbées… Et cet instant vital où l’authenticité passe de l’autre côté. Le hors la loi dira la vérité pendant que le commissaire Fardiano, représentant de cette même loi fera du mensonge une opportunité. Il s’agit de cet instant charnière où le film de qualité devient film d’anthologie. Ce moment où la Morale peine à choisir son camp.

    Pour le reste, notre héros aura le choix existentiel entre fuir malgré le statut honteux de revêtir le manteau « d’une balance » ou de payer, tel un Socrate moderne, le prix de la vérité. Notre Gu n’assumera pas une vie exilée couverte d’opprobre, mais se dirigera vers la réhabilitation, un temps bref qui passera à la postérité. Entre temps, un ponte a lui aussi été confondu. Ses frères et associés réclament leur dû. Cette suspicion généralisée au cœur d’un lieu clos n’est pas sans évoquer le « Reservoir dogs » de Quentin Tarantino, particulièrement lorsque l’on connaît l’admiration qu’éprouve l’ancien ouvreur de la boutique de location d’Hermosa Beach pour le cinéma de Melville.

    Un carnage est annoncé, l’issue sera fatale pour notre héros en quête de réhabilitation. En ce monde où tout est noir, il reste malgré tout un soupçon de blanc. Il s’agit de l’instant où le commissaire Blot fait lui aussi le choix de publier, par l’entremise d’un journaliste, les aveux du commissaire Fardiano extirpé par un Gu maître de son destin. Au prix de l’authenticité, le commissaire Blot contribue à entacher sa profession, et à rendre le gangster idéaliste.
    Ce Melville là est net et sans bavure.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 novembre 2022
    Un film qui démarre lentement pour aller loin. Loin dans ses personnages, dans son récit, dans son habillage sonore, dans sa profondeur de champ, dans son cadrage, dans ses valeurs de plans, bref dans sa mise en scène. Il est a peu près certains que l'enchaînement de plans, pendant l'arrivée du fourgon blindé, qui amène progressivement au plan du fourgon qui roule entre les deux motos, vu en surcadrage depuis la voiture des malfrats fait partit des quelques plus belles mise en scènes qui soit.
    vivaBFG
    vivaBFG

    13 abonnés 1 291 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 septembre 2022
    Voilà un excellent polar teinté des années 60 et qui nous montre l'affrontement de deux mondes, celui des truands avec leur "code de l'honneur", et la police, avec parfois des méthodes peu orthodoxes mais surtout plein de roublardise.
    Le film vaut aussi par ces acteurs qui semblent tous habités par leur rôle.
    A voir absolument pour tenter de s'imaginer ce qu'était ce monde là. En effet, cela n'a beau être qu'un film, il retrace bien ces mondes, son époque.
    Starwealther
    Starwealther

    74 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mai 2022
    Jean Pierre Melville s'attèle à ce qu'il aime par dessus tout: le polar. Aficionados des films noirs américains, le réalisateur français se colle à une histoire de truands naviguant de Paris à Marseille. Malgré la bonne réalisation de l'ensemble, une belle mise en scène et un Lino Ventura toujours aussi convaincant, le scénario est vraiment compliqué ce qui nuit fortement au plaisir du spectateur. C'est un reproche que j'aurais toujours à faire aux films noirs. Un des ses précédents films "Le doulos" était tout aussi dur à comprendre et cela nuisait beaucoup à l'intérêt du film. "Le dexuième souffle" est, pour moi, une déception.
    ldi-maria78
    ldi-maria78

    3 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 novembre 2021
    Le Deuxième Souffle est un thriller policier adapté d'un roman écrit par José Giovanni. L'histoire oppose principalement le criminel parisien évadé de la prison de Castres Gustave Minda (Lino Ventura), ou "Gu" pour faire court, à l'inspecteur Blot (Paul Meurisse) qui le poursuit sans relâche.
    Blot, est sacrément rusé et connaît tous les tenants et aboutissants du monde criminel, il calcule tout et son raisonnement déductif est sans précédent. Film d'une qualité insolente avec des gangsters durs, des évasions de prison, des braquages et des fusillades. La mise en scène, le cadrage ou encore la qualité d'image exceptionnelle de la caméra de Melville font que ce film noir se démarque. Oui, il dure deux heures et demie, mais pour moi, le rythme était très gérable et j'ai été pendant toute la durée du film, plongé dans la cavale de ''Gu'' bien décidé à laver son honneur.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    En 1966, Jean-Pierre Melville signe un film policier qui repose davantage sur l’étude de caractère des personnages principaux que sur l’action. Si les acteurs sont parfaits (Lino Ventura et Paul Meurisse en tête), le poids des 2h30 de pellicule se fait extrêmement sentir. Entre respect des codes d’honneur et obsession de la dignité, la guerre que se livrent ces gangsters et la police ressemble à une partie d’échec interminable. Bref, une œuvre noire marquée par une mise en scène épurée et un scénario très conventionnel.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juin 2021
    Jean-Pierre Melville et son engouement de longue date pour le film noir hollywoodien dont il était le plus fervent adepte dans toute l'histoire du cinéma français a produit toute la gamme des meilleurs films policiers français. Dans celui-ci il est au sommet de sa forme dans ce film de braquage il construit une histoire de criminels de la vieille école avec le sens de l'honnêteté et de l'honneur autour d'un casse de 800 millions. Melville raconte de nombreuses histoires des relations humaines, des trahisons de la cupidité à l'amour et à l'amitié qui iront jusqu'au bout. Les dialogues sont formidables. Le Commissaire Blot inspecteur de police plein d'esprit magnifiquement interprété par Paul Meurisse et Gustave Gu Minda (Lino Ventura) jouent au jeu du chat et de la souris sans paroles inutiles ni scènes d'actions superflues. Melville a accordé une grande attention aux détails et ce film ressemble à juste titre à un documentaire d'action criminelle sans trous dans l'intrigue ni questions du type comment diable ceci ou cela a-t-il pu se produire pour le spectateur ce qui est très important pour un public adulte qui apprécie les films classiques. Je pense que c'est peut-être le meilleur film que Melville a fait dans les années 60 et c'est le dernier qu'il a fait dans son propre studio qui a brûlé pendant la production du Samouraï ce qui peut expliquer les possibilités qu'il avait de consacrer du temps et de l'attention aux détails. Si vous appréciez un bon film policier ne le manquez surtout pas...
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 313 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2021
    Polar à la française au style un peu appuyé. Mise en scène et direction d’acteurs minutieuse, distribution prestigieuse (Paul Meurisse, Raymond Pellegrin, Jean Constantin…) mais scénario alambiqué.
    Ricco92
    Ricco92

    224 abonnés 2 149 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2020
    Pour son dernier film en noir et blanc, Jean-Pierre Melville reste dans son genre de prédilection, à savoir le film de gangsters. On y retrouve donc totalement son style de réalisation dès les premières secondes puisque Le Deuxième Souffle ouvre sur 8 minutes sans aucun dialogue. Malgré les différentes indications de temps, cette adaptation très libre d’un roman de José Giovanni est purement fictive et possède l’image des truands totalement fantasmée caractéristique du cinéaste. Si celui-ci se permet certains effets de mise en scène (les raccords en volets notamment), la mise en scène est comme toujours assez froide tout en possédant certaines séquences fortes spoiler: (celle de l’interrogatoire par exemple)
    . Toutefois, s’il est un pur représentant de la patte du cinéaste, Le Deuxième Souffle souffre un peu de sa longueur et de sa profusion de personnages l’empêchant d’être classé dans les œuvres les plus marquantes du réalisateur.
    Hulufo
    Hulufo

    7 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2020
    L'univers Melvillien est un empire. Les bases d'une grande civilisation, appelé le Cinéma. Génie intemporelle, Melville nous touche avec sa grâce habituelle. "Le Deuxième Souffle" est un film unique, d'une élégance peu commune, contrasté par une violence presque admirable. Une atmosphère étrange, une fumée onirique, un jazz prenant forme humaine. Le charisme inéluctable, d'un casting transcendant l'écran. C'est ça, le cinéma, un grand moment de frissons et de corrélation des sens.
    Obligeance française
    Obligeance française

    6 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 avril 2020
    Ce n'est pas parce qu’il y a Lino Ventura que je vais dire que ce film est bien. C'est long et pénible. L'histoire est basique et je n'ai pas éprouvé beaucoup de plaisir en le visionnant. Tout cela pour ça ? Très étonné de l'aura positif dont bénéficie cette œuvre. Navrant.
    marmottefurieuse
    marmottefurieuse

    10 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2020
    Un excellent polar français en noir et blanc des années 60 avec les impeccables Lino Ventura (dans le rôle de Gu, un mafieux ayant certains principes même s'il peut tuer de sang-froid) et Paul Meurisse (dans la peau d'un commissaire à l'esprit vif et qui manipule à merveille l'ironie) sans oublier le reste de la distribution (avec notamment Raymond Pellegrin, la voix de Fantomas). Une bonne surprise.
    DanDan
    DanDan

    83 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2021
    Classique de Melville..à voir et revoir...Lino Ventura en Gu est mythique !!!
    Le film n'a pas vieillit même au noir et blanc..et L'intrigue est magistrale..
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