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    Rocco et ses frères
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    101 critiques spectateurs

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    Akamaru
    Akamaru

    3 090 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juillet 2012
    Entre l'austérité du néo-réalisme italien de ses débuts et la flamboyance de ses mélodrames ultérieurs,Luchino Visconti synthétisait les deux tendances dans le superbe "Rocco et ses frères"(1960).Peinture amère d'une Italie en pleine reconstruction industrielle et sociale dans laquelle une famille sicilienne en exil à Milan ne reconnait plus.Les Parondi,composé d'une mère imposante et de ses 5 fils,sont une famille soudée,qui va se dégagréger lentement,à cause du déracinement,de la jalousie,de l'obsession de l'argent et du dénuement.Le cheminement de cette chronique réaliste est presque christique entre un frère aîné inconséquent et violent(Renato Salvatori,effrayant d'imprévisibilité)et le cadet candide et magnanime(Alain Delon,d'une pureté sans égale).C'est un peu l'opposition entre l'ange et le démon,tous les deux attirés par la même femme,une jeune prostituée sans illusions aucune et au franc parler(Annie Girardot,sensuelle et triste).La fraternité explose et toute la famille avec.La B.O de Nino Rota insiste sur cette mélancolie d'une Italie révolue.Certaines séquences sont époustouflantes de poésie brute,comme celle des révélations au café ou au sommet de la cathédrale de Milan.Sans parler du pardon final,malheureusement trop tardif,pour empêcher le drame.Le cinéma italien d'époque à son meilleur.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    "Rocco e i suoi fratelli" fait partie de ces films adulés, qui ont leur place dans le panthéon de l'histoire du cinéma. Je l'ai découvert, un an après un autre film de Visconti : "il Gattopardo". Ce n'est plus du tout la même chose : l'un était une sorte d'opéra flamboyant, celui-ci se rapproche plus du néoréalisme. C'est une histoire d'immigrés en Italie, une famille composée de plusieurs frères qui vont s'aimer et se déchirer pour des femmes. Une particulièrement : Annie Girardot, dans le rôle de la putain au grand coeur, est la principale "responsable" de tous les rebondissements constituant un scénario remarquable de part sa richesse. Certains passages sont terribles, d'une noirceur absolue. Le désespoir fait son apparition petit à petit, dans une oeuvre bien plus pessimiste et violente qu'il n'y paraît. C'est parfois dur, mais c'est aussi émouvant. Je regrette simplement que Claudia Cardinale n'ait pas eu un rôle à sa mesure, même si il est vrai qu'elle était à ses débuts. En tout cas, cela ne m'empêche pas de penser qu'elle éclabousse littéralement l'écran de sa beauté et de sa classe. Mais parlons d'Alain Delon, qui tient le principal rôle masculin : c'est la bonne suprise. Il est étonamment sobre, juste, il trouve sans cesse le bon ton, les bons regards, la démarche parfaite. Il est excellent et écrase complètement Renato Salvatori, qui joue de manière presque théâtrale. Pour en revenir à Delon, il m'a par moments rappelé le Marlon Brando des années 50 et sa présence animale fascinante. Il y a tant à dire sur ce film, tant au niveau de l'interprétation, que de la réalisation, de la psychologie, des relations fraternelles, de la musique... qu'il m'est très difficile de résumer tout cela rapidement. Visconti a réalisé une grande fresque imposante, parfois splendide malgré une mise en exposition un peu longue... C'est une oeuvre majeure à découvrir rapidement, car son statut de "culte" voire "classique" est parfaitement justifié.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mai 2011
    Visconti élève ce qui aurait pu n’être qu’un drame social jusqu’à la tragédie. Mais sans négliger pour autant l’aspect documentaire. On reste surpris par ce qui est révélé du fossé entre le nord et le sud de l’Italie. L’immigration des méridionaux dans les centres industriels du Nord fait penser à l’immigration maghrébine en région parisienne. La coproduction franco-italienne permet de voir une partie de la fine fleur des comédiens français : Delon, Girardot, Delair, Hanin… Delon interprète un personnage étonnant, sorte de boxeur christique, à l’opposé de ses personnages habituels, souvent froids, voir cyniques. Une scène visuellement belle est aussi très énigmatique : celle de la bagarre entre Simone et le personnage joué par Hanin dans la pénombre et devant un téléviseur allumé montrant des peinture de la Vierge… Visconti fait de l’émigration méridional vers le nord de l’Italie un élément de l’épopée national, au même titre que la Révolution dans « Le guépard ». Et c’est magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 décembre 2010
    Pour commencer je précise que j'ai vu ce film en cours d'Italien. J'ai trouvé la première demi heure longue, mais ensuite j'ai énormément apprécié le film. La mise en scène superbe, Alain Delon charismatique et impressionnant à l'écran. Je suis en admiration devant le nombre de thèmes que le film parvient à soulever : l'immigration, la fraternité, l'amour. Les acteurs sont formidables (Annie Girardot m'a réelement étonné), la scène finale est juste éblouissante. Rocco e i suoi fratelli est un grand film sans nul doute. Luchino Visconti offre ici une oeuvre riche et passionante
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    237 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2006
    Pourquoi "Rocco e i suoi fratelli" est-il le meilleur film de Visconti ? Première réponse qui s'impose d'elle-même : C'est le film au carrefour entre l'approche néo-réaliste et l'approche dramatico-esthétique de Visconti. Imaginez les deux meilleurs Visconti ( "La Terra trema" et "Il Gattopardo" ) réunis en un film, celà donne "Rocco e i suoi fratelli". "Rocco..." est aussi un oeuvre titanesque parce qu'elle aborde avec humilité et générosité l'histoire d'une famille détruite par ce qui l'a dépasse : le conditionnement bestiale de la ville. Visconti reprendra le thème de la destruction familiale dans le moins bon "La Caduta degli dei". Ici l'esthétique du noir et blanc confère à l'oeuvre tout son drame. Le personnage de la mère, joué par Katina Praxinou, est l'exutoire de toute la peine de la famille. La famille des Prondi nous est présenté au début soudée. Elle finit bien plus dissoute. "Rocco e i suoi fratelli" est un excellent film car il arrive à nous surprendre. Visconti jauge l'optimisme ( incarné par Delon ) et le pessimisme ( incarné par Salvatori ) avec maestria. On s'éprend de haine et de pitié pour le personnage de Salvatori. Chacun des cinq frères donne à expérimenter. Face à chacun d'eux on ressent, sans les juger ( hormis peut-être les personnages de Delon et Salvatori ). En conclusion, "Rocco e i suoi fratelli" est le meilleur Visconti qui méle humour fin, tragèdie grâve, espoir et désespoir.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2008
    La pefection d'un film en NB mené d'une main de maitre. La photographie est magnifique et l'originalité de l'histoire est bien retranscrite par le scénario. La solidarité familiale mis à mal par les aléas de la vie et de l'amour. Chef d'oeuvre !
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    202 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2016
    Un film magnifique, d'une rare intensité, qui n'a pas vieilli d'un poil. Le drame de cette famille de paysans pauvres qui a fui la misère du sud pour immigrer à Milan illustre toute l'histoire de l'Italie. Chaque personnage s'intégrera à sa façon dans la société milanaise, l'un deviendra ouvrier de l'automobile, l'autre délinquant minable, le troisième boxeur, seul moyen de s'en sortir. La fin nous montre que, selon la vision de Visconti de l'époque, alors proche du parti communiste, l'avenir est à la classe ouvrière qui se forme dans le développement industriel des trente glorieuses. Ce film, d'une incroyable dureté, avec ses scènes de viol et de meurtre quasiment insupportables, qui avaient été coupées lors de sa sortie, est servi par une photo superbe et une très belle bande son de Nino Rota. Un chef d'oeuvre inoubliable.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2019
    Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l'intrigue.
    Certains synopsis orientent naturellement une mise en scène; quand on lit celui de "Rocco et ses frères", on imagine plutôt un film naturaliste qui prendrait acte des souffrances de ses protagonistes. Tout en faisant le constat d'un malaise et d'une misère sociale éprouvés par cette famille du Sud qui arrive à Milan pour y rejoindre l’aîné Vincenzo – la scène qui suit l'ouverture à la gare, en donnant une saisissante impression d'un espace hyper compressé, dit tout de la haine entre gens du Sud et ceux du Nord –, Visconti déploie une mise en scène lyrique, même opératique par instants, pour raconter cette tragédie familiale et sentimentale. L'équilibre de la famille Parondi tient à l'amour qui unit tous ses membres, avec en tête une mère protectrice qui prend toujours la défense de ses fils et se refuse à les voir fâcher; parmi ses enfants, Rocco possède le même état d'esprit malgré les sentiments qu'il partage avec son frère Simone pour la belle Nadia. Tandis que Simone apprend que Rocco et Nadia se voient discrètement le soir, sa jalousie éclate lors d'une séquence littéralement déchirante dans laquelle il viole Nadia puis se bat longuement avec Rocco. Comment rétablir l'équilibre quand deux cœurs sont attirés par un troisième – fatal dénominateur commun ? Un geste pourtant, sublime et bouleversant, aurait pu changer l'issue : dans une scène sur le dôme de Milan où la succession de gros plans et une caméra qui finit par s’élever au-dessus des personnages confèrent une intensité dramatique phénoménale, Rocco annonce à Nadia qu'il la quitte. Mais n'aimant pas Simone, la jeune femme rend le sacrifice vain. Alors commence une véritable descente aux enfers pour Simone, qui arrête la boxe, se met à flamber son argent et s'obstine à entretenir Nadia tout en sachant qu'elle ne veut pas de lui. Dans une dernière partie inoubliable, le sort est scellé dans un montage alterné qui fait date dans l'histoire du cinéma : le combat victorieux de Rocco dévoile un des rares instants de bonheur du personnage tandis que, dans le même temps, Simone tue Nadia à coups de couteau. Debout contre un poteau, les bras écartés, sa mort est amorcée dans un mouvement de crucifixion; elle doit autant au désespoir de Simone qu'au choix du "saint" Rocco – c'est le mot employé par Ciro –, qui a cru faire le bonheur de son frère en quittant Nadia : erreur irrémédiable d'un homme qui s'est trompé à force de toujours vouloir faire le bien. Avec l'assassinat de Nadia et la division de la famille Parondi, la tragédie est accomplie mais la fin reste pourtant ouverte : entre un avenir à Milan dans une ville dynamique qui offre du travail et un retour aux sources, les frères Parondi feront leur choix.
    Santu2b
    Santu2b

    248 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2013
    En 1957, Luchino Visconti adapte les "Nuits Blanches" de Dostoïevski. Réalisé en 1960, "Rocco et ses frères", cette fois-ci inspiré des "Frères Karamazov", marque la première collaboration du metteur en scène avec Alain Delon, propulsant ce dernier au sommet de la scène internationale, à peine un an après "Plein Soleil". Film assurément culte, ce dernier constitue sans conteste l'un des plus admirables fleurons du maître italien, entrant de plain-pied au sein des plus grandes tragédies familiales jamais portées au cinéma. A travers l'histoire de cette fratrie d'immigrés venus s'installer à Milan qui peu à peu vont finir par se déchirer, le cinéaste dévoile l'étendue de sa virtuosité. Outre un Delon magistral, il s'entoure d'une pléiade d'interprètes remarquables (Annie Girardot, Claudia Cardinale, Roger Hanin..) suppléant avec force la portée de sa peinture sociale. Pourvu de surcroit d'un scénario d'une riche complexité, celle-ci, d'une profondeur psychologique incroyable, regorge de scènes mémorable, tressant au final la cruelle ébauche d'une Italie brisée. Tandis que se dessine en filigranes, comme pour "Le Guépard", l'émergence d'un monde nouveau, rempli d'ombres et d'incertitudes. Une immense déchéance, bouleversante et inoubliable.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2021
    Maître en l'art de diriger les acteurs et fidèle à une vision similaire du mèlo conçu comme le reflet critique d'une sociètè, Luchino Visconti rèallise avec "Rocco e i suoi fratelli" un chef d'oeuvre, une illustration admirable et sombre de l'èmigration prolètarienne du sud de la Pèninsule vers Milan! Examen minutieux d'un noyau familial dans l’Italie d’après-guerre qui s'exprime en une sèrie de scènes parfois très dures, allant fatalement jusqu'au crime! Avec ce film, Visconti impose plus que jamais son style! La pauvretè, l’innocence, l'amour, la haine, la fatalitè se mêlent en un ensemble exceptionnel où les acteurs s'y dètruisent à nu! Alain Delon avait 25 ans et sortait de l'èblouissant "Plein soleil". Avec ce rôle fragile, douloureux, èmouvant, il devint une vèritable star! spoiler: Les larmes nous tombent des yeux dans la scène du viol, coupantes comme des lames!
    Renato Salvatori & Annie Girardot, eux, se surpassent comme il ne l'ont jamais fait, accomplissant une exceptionnelle performance que les critiques vont saluer! Immense film du cinèma italien et du cinèma tout court avec la musique sublime de Nino Rota...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 mars 2012
    Excellent film avec une réflexion pertinente et une interprétation de grande classe.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 septembre 2011
    même si ce film dure longtemps on ne peut pas s ennuyer une seconde tellement l histoire est prenante du début à la fin. C est pour Alain son personnage le plus tendre qu il a incarné à ma connaissance. Et tous ces autres acteurs fabuleux ANNIE RENATO CLAUDIA. Un film magnifique
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2016
    Quand on est tombé jeune dans l’addiction aux films viscontiens, le sevrage peut se révéler problématique. Il en va ainsi pour ce Rocco d’une veine réaliste n’a rien à voir avec la splendeur aristocratique des Guépard et autres Senso.

    La version rénovée en 2015 comporte des scènes censurées à l’époque de sa sortie en salle. Outre sa "bellezza" retrouvée, l’œuvre acquière une nouvelle jeunesse, car ce que l’on n’osait pas montrer il y a cinquante ans est devenu banal et acquiert de fait une certaine modernité.

    Visconti ne sait pas faire dans la demi-mesure : quand il prend un sujet, c’est pour l’envahir complètement. Cette fois-ci, nous fait partager la violence des sentiments contradictoires que vivent dans leurs tripes les cinq frères de cette fratrie terrienne et sous-prolétaire venue du sud se confronter à la vie ouvrière citadine. Un choc frontal de règles, de mœurs, une lutte pour la survie dans un monde opposé à celui de leur jeunesse.

    Dans cette description méticuleuse, Visconti prend le temps de camper chacun des personnages et découpe le film en chapitres portant le prénom de chaque frère. Trois acteurs font vivre avec conviction les contradictions de leurs personnages et leurs fêlures profondes. Alain Delon - en Rocco fragile et sensible-, Renato Salvatori, bravache et sanguin, et l’excellente Annie Girardot, comme on l’a rarement vu au cinéma. Cassée dans sa jeunesse, elle fait le trottoir, faussement gaie et légère, affole les males de la fratrie et se retrouve entrainée dans un tourbillon infernal qui l’aspirera définitivement.

    Les terrone* , émigrants de la région de Matara, région paumée du sud de l'Italie, ont fui la faim et l’esclavage, mais songent avec douleur à leur soleil perdu dans les brouillards lombards et gardent la nostalgie de la terre nourricière. La mère, volubile et courageuse, veut sortir sa nichée de la misère, mais infantilise ses fils à force de trop les protéger.

    Scorsese (Les affranchis) et Coppola (Le parrain) sauront plus tard continuer le portrait de ces "Mama" envahissantes, aimantes et indulgentes pour leurs enfants, même si ceux-ci sont d’intraitables parrains mafieux. Dans ce cas, l’espoir de s’en sortir s’appelle la boxe, pour ne pas aller pointer dans les ateliers de l’Alfa Roméo ! Pour gagner, il faut cogner plus fort, et quoi de mieux que de se défouler des brimades du frère plus âgé qui vous brise la vie, piétine votre amour naissant. Un duel fratricide dans la vie, autour de la table comme sur le ring, pour conquérir la même femme, de petite vertu certes mais élégante et portant des bas de soie.

    La photographie en noir et blanc sied bien au Milan brumeux de cette époque, du travail à la chaine, des logements sociaux construits à la hâte, de la reconstruction d’un pays défait.

    Sous nos yeux, Visconti nous a fait partager, avec la maestria qui lui est propre, les affres d’un monde qui change à nouveau mais ne voudrait pas perdre ses racines. Quand la mère étouffe, le mâle est profond.

    *terrone: cul-terreux, surnom péjoratif désignant les gens du sud
    Janvier 2016
    Pixie
    Pixie

    22 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 janvier 2021
    Difficile de croire que le brillant réalisateur du Guépard et des Damnés ait pu commettre cette purge de 3 heures, ratée à peu près sur tous les points. L'un des principaux défauts du film réside dans l'écriture bâclée des personnages, avec une Rosaria (Katina Paxinou) en matriarche caricaturale et un Simone (Renato Salvatori) affublé de toutes les tares possibles (il est jaloux, paresseux, égoïste, sadique, violent et voleur), ce qui le rend totalement sans intérêt. Quant à Rocco (Alain Delon), il est impossible de comprendre sa vocation sacrificielle – quasi christique – au bénéfice de son frère. S'il est certain, souligne Visconti, que l'excès de bonté est aussi dangereux que la méchanceté, l'un comme l'autre nuisent également au film lorsqu'ils sont appuyés à ce point. La musique de Nino Rota est également mal employée, surjouant certaines scènes que les dialogues rendaient déjà suffisamment lourdes. Quant aux acteurs, ils font ce qu'ils peuvent, de manière très inégale puisque certains passages balourds tranchent avec des séquences plus subtiles et vraiment touchantes. Mention spéciale à la dernière scène en famille, insupportable d'hystérie. Seule l'interprétation d'Annie Girardot, malgré quelques excès, et celle de Max Cartier sont à retenir de l'ensemble. Et c'est peu. Bien trop peu…
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 11 novembre 2014
    Trop long, un certain ennui du début à la fin, je n'ai absolument pas accroché à l'histoire... Certains passages ont bien vieilli (la scène de fin où ils pleurent sur le lit m'a semblé insupportable)... J'étais peut-être dans un mauvais jour mais cela reste malgré tout une déception pour moi.
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