Ce film, réalisé par Paul Schrader et sorti en 1980, n'est pas mal mais sans plus. Honnêtement, je n'avais pas réellement d'attentes envers ce film, je trouvais le synopsis intriguant, ce qui m'a poussé à le voir mais sans espérance particulières donc. Bref, c'est ici l'histoire d'un play-boy, Julian Kay, qui se prostitue à Los Angeles exclusivement au service des femmes de la haute-société. Mais bien-sûr, dans la majorité des œuvres américaines, tout ce qui rime avec argent rime aussi avec meurtre et Julian est ici le bouc émissaire parfait. On ne va pas se mentir, l'intrigue est dans l'ensemble relativement simple et prévisible, nous avons du sexe, une histoire d'amour et une intrigue policière, le tout s'imbrique l'un de l'autre pour donner quelque chose de divertissant mais ça n'ira pas plus loin qu'un épisode de "Columbo" (par là, je précise que je ne critique absolument pas la série). On ne s'ennuie donc pas mais disons que le film peut en devenir au bout d'un moment un peu lassant. Si le début est effectivement assez prenant, on prend plaisir à découvrir la vie de ce riche play-boy, le film en devient malheureusement de plus en plus mou, enfin du moins de mon avis personnel. Mais cependant, au delà de son scénario plutôt simpliste, le film est très intéressant pour sa représentation des années 80. Tout est effectivement clinquant, tout tourne autour de la richesse et du sexe, tout ce que les années 80 représentent, enfin du moins aux États-Unis. Et le film donne d'ailleurs le ton dès l'introduction en nous présentant le personnage principal dans son costume Giorgio Armani au volant de son cabriolet 500SL (voiture que l'on retrouvera d'ailleurs dans d'autres œuvres des années 80, telles que "Le Flic de Beverly Hills", "Pour l'amour du risque" ou encore "Dallas", productions étant le symbole de la réussite et de la richesse aux USA), le tout par-dessus le célèbre morceau "Call Me" de Blondie. Nous avons également la démesure, le capitalisme et l'importance des corps qui sont ici très représentés. La mise en scène est quant à elle excellente, notamment en ce qui concerne les scènes de sexe, alors très sensuelles. Du côté des acteurs, nous retiendrons surtout le jeune Richard Gere, Lauren Hutton et Nina Van Pallandt qui jouent bien. "American Gigolo" est donc loin d'être un chef-d’œuvre mais il laissera au moins, comme la majorité de ce genre de production des années 80, un bon souvenir !