Ce chef-d'oeuvre dépeint le quotidien du jeune Antoine Doinel livré à lui même, délaissé par une mère le méprisant et un père futile... La seule chose adoucissant son quotidien est son copain René, avec qui il peut faire les quatre cent coups. Dans ce film de nature autobiographique où le spectateur s'identifie à Antoine, on ne peut que compatir avec ce gamin sombrant presque malgré lui dans la délinquance. La dernière scène, empreinte de liberté clôt à merveille ce film réussissant avec brio à décrire les rapports chaotiques entre Antoine et ses proches. Un film touchant, émouvant, drôle, culte, témoin d'une époque où la jeunesse et l'enfance étaient bâillonnées. Il s'agit du film pionnier de la Nouvelle Vague, époque où Truffaut et Godart surfaient mieux que leurs confrères Anglo-Saxons. A voir absolument !
Nous suivons ici les errances (et errements) d’un gosse mal aimé, livré à lui-même dans le Paris des années cinquante. Largement autobiographique, le film nous montre la spirale dans laquelle s’enferme le petit Antoine Doinel, littéralement incarné par le jeune Jean-Pierre Léaud, véritable alter-ego du réalisateur. Avec tendresse, Truffaut parle du désamour d’une mère immature, de la détresse affective, de l’errance, du mensonge, de l’injustice, de l’indifférence, des premiers pas vers la petite délinquance, mais aussi du rêve, de la passion, de l’évasion, de la révolte. Déjà lunaire, Antoine, inadapté chronique, fait preuve d’une bonne volonté bouleversante de maladresse qui ne fait que le pousser vers le fond. Ce sera pour lui la fin de l'enfance et de ses illusions, le passage vers l'inconnu et l'âge adulte.spoiler: La scène finale d'Antoine en fuite sur cette plage et courant comme perdu face à l'océan qu'il voit pour la première fois, en constitue d'ailleurs une superbe allégorie (et accessoirement encore une grande scène de cinéma). Servi par des dialogues ciselés forts bien écrits et de beaux acteurs, « Les quatre cents coups » représente un véritable acte fondateur de la Nouvelle Vague. François Truffaut, pour son premier film en tant que réalisateur attitré nous parle de l’humain avec une belle intelligence et crée un cinéma étonnamment adulte, touchant, sensible et drôle.
Un des meilleurs films sur l'enfance que j'ai pu voir, pas le meilleur mais un des meilleurs. Disons qu'au début le film a un côté universel qui m'a énormement plu et qu'il perd progressivement (dommage). Du coup la seconde moitié du film m'a moins parlé. Par contre, la mise en scène est vraiment très bonne, je crois que j'aime beaucoup le cinéma de Truffaut alors que je ne suis pas un grand fan de la Nouvelle Vague, mais les 400 coups me donne vraiment l'envie de poursuivre la filmo du réalisateur.
Les Quatre cents coups est un film de François Truffaut de 1959 . Allons- y dès le début : ce long-métrage inspiré d'un film catastrophique ( Zéro de conduite de Jean Vigo , film qui pourtant m'avait plu à mon premier visionnage mais que je trouve insupportable aujourd'hui ) , il se détache de tous les défauts et des clichés qu'il aurait pu utiliser . Il relate ici les premières aventures du jeune Antoine Doinel , un enfant un peu rebelle , rêveur , en quête d'autre chose , d'un autre monde , lui qui vit dans un univers familial particulièrement difficile . Ce jeune garçon se retrouve dans de mauvaises situations ... Dans ce chef-d'oeuvre du cinéma français , on peut voir un portrait sur l'enfance et sur la jeunesse véritablement virtuose et magnifique mais aussi bouleversant , une jeunesse qui veut s'échapper , fuir le cadre dans lequel ils vivent . Ici , le jeune Doinel , dans une scène d'anthologie qui est la dernière scène du film , l'atteint lorsqu'il nous regarde , nous spectateurs , alors qu'il se trouve à la mer . Sublime .
« La recherche de l'absolu vous a conduit droit au zéro »
Voici certainement le flambeau du cinéma vérité celui explosant la sédentarité de décors pyramidaux et sédentaires comprimant des comédiens prisonniers dans une surface imposée.
Les plateaux de cinémas volent en éclats. La caméra s'installe dans la rue en filmant à la dérobée un nouvel espace de liberté offrant à des comédiens enfin oxygénés une suite de mouvements incorporés à la réalité des choses dans un concept scénarisé fusionnant merveilleusement avec la technologie de son époque.
Antoine Doinel premier cas social citadin de l'histoire du cinéma Français vit ses dysfonctionnements à l'air libre ou en milieu exigu en gérant en alternance traversées de rues à haut risque et promiscuités contraignantes.
Le rendu de la fin de ces années cinquante rigides et austères est remarquable parce qu'il est tout simplement vrai. Ce Paris aux façades noires pardonne pratiquement les écarts d'un jeune esprit vif prisonnier d'un contexte familial, étroit, instable, indifférent, sévère et punitif.
Si l'on demande mille francs, c'est que l'on espère récolter cinq cents francs en ayant vraiment besoin que de trois cent francs, on obtient donc que cent francs.
Cette équation paternelle pitoyable montre parfaitement la contrainte d'un adolescent de s'enfuir d'un tel contexte et de conquérir sa luminosité dans les rues accompagné de ses propres règles.
Les adultes sont perçus comme procéduriers, limités, inintéressants dans leurs médiocrités moralistes et leurs manques total d'écoute et d'affection envers un adolescent en plein trouble.
Sans être le composant d'une génération perdue, Antoine Doinel se construit par une opportunité libératrice éloignée d'une société fonctionnant à la blouse grise, à la gifle et au sifflet.
Un archiclassique, un archiculte, oui oui... et maintenant je sais pourquoi ! Purement excellent, une histoire pertinente qui montre le récit d'une enfance volée et brisée par le monde impitoyable des adultes. Un récit vigoureux dévoilant une quête d'indépendance et une soif de liberté, un film sur l'Enfance et POUR l'Enfance et qui pointe habillement du doigt, le poids que les adultes peuvent poser sur les épaules des plus jeunes !
Une vrais d'aube j'ai détester ce film pourtant bon rôle mais sa me suffit pas, alors pardon pour les fan de se film et ceux qui on aimer ce film, mais moi je le reverrai plus jamais ce navet (le film)
Film sympa d'un point de vue historique : il nous plonge dans l'éducation (scolaire et familiale) des années 60 et le rapport enfants-parents encore très impersonnel à l'époque. De plus les jeunes acteurs sont très bons et c'est bien filmé, particulièrement au début du film. Mais ça ne suffit pas à m'avoir fait apprécier ce qui semble pourtant être considéré comme un véritable chef d'oeuvre. Je me suis ennuyée... C'est lent, les évènements se répètent, il n'y a pas de réelle transition entre les diffèrents moments du film... Certains dialogues restent bien trouvés, mais je pense que le film a mal vieilli.
le film de référence sur l'adolescence. Dans ce film, le personnage d'Antoine est plus proche de Truffaut que de Léaud. Dans les films suivant du même cycle, ce sera le contraire.