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    À nos amours
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    71 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 390 abonnés 4 429 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 janvier 2016
    Bon, je me serai peut-être laissé tenter par une rétrospective Pialat, que je vais peut-être tenter quand même, mais je dois dire que ce premier métrage, A nos amours, que je vois de lui, ne m’a pas enthousiasmé.
    Pour ma part c’est clairement sur le fond que le film souffre. La narration est dégingandée, la gestion temporelle est une catastrophe (il semble que le temps passe entre le début et la fin du film, mais on ne s’en rend pas du tout compte), et en fait on a le sentiment d’arriver à la fin du film sans avoir rien vu ! Des amours (même d’un soir) de l’héroïne, c’est tout sous-entendu ou presque, des relations entre les personnages là aussi c’est bourrelé d’implicite pas du tout saisissables pour certains, ce qui débouche naturellement sur des séquences aux limites du compréhensible. Le film est par ailleurs très redondant, et s’enlise dans la seconde partie dans des séries de disputes sans intérêt le plus souvent, dont on ne comprend pas franchement tous les tenants et les aboutissants. Franchement j’y ai cru au début, je me suis dit que c’était assez prometteur, mais dans les faits c’est plus que limite.
    Malgré cela on pourra quand même se rabattre sur les acteurs, bons, mais malheureusement comme dit dotés de personnages aux évolutions plutôt chaotiques, aux réactions pas toujours bien crédibles, et qui trop souvent versent dans la caricature (Evelyne Ker est souvent en surjeu). Malgré cela un Pialat qui visiblement savait ce qu’il voulait de son personnage et une Sandrine Bonnaire très convaincante et subtile sauvent la mise.
    Sur la forme Pialat se montre d’une grande sobriété. Cinéaste de l’authentique, à la fois dans le bon et le mauvais sens du terme, son film a parfois des allures documentaires, avec une mise en scène des plus sobres et dépouillées, peu de variantes dans les cadrages (peu de gros plans notamment), qui peinent du coup un peu à saisir les émotions des acteurs qui nous sont souvent distants. Décors, photographie sont assez neutres, mais verse parfois vers l’austérité bien naturelle de la réalité brute, tandis que la bande son étonne. Pourquoi chercher l’authentique dans l’image et mettre de la musique classique, fort belle certes, mais peu en phase avec cette authenticité du quotidien ? Pas compris.
    Enfin pour ma part A nos amours est un petit film sans grand intérêt, plutôt longuet, dispersé, où l’on ne sent curieusement que trop rarement l’authenticité de la vérité, et qui manque cruellement d’enjeux et même de subtilité. Je donne 1.5, avec un bonus pour Pialat acteur et Bonnaire, pour quelques belles scènes éparses, mais pour le reste…
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2010
    Jean Gabin le disait, le répétait et le répétait encore : " pour faire un bon film, il faut une bonne histoire ". Maurice Pialat l'avait sans doute compris mieux qu'une majeure partie de ses contemporains... Et pour preuve : A Nos Amours constitue à mon sens le sommet de son Oeuvre, de sa filmographie peuplée de personnages profondément imparfaits mais foncièrement humains. Sandrine Bonnaire y trouve un rôle qui tient pratiquement du miracle, mêlant la fausseté d'une irritation au naturel d'un sourire. Toujours devant la caméra, on retrouve Dominique Besnehard - qui n'a jamais été aussi étonnant d'inimitié - ainsi que Maurice Pialat lui-même, qui n'hésite pas à tourner en dérision la raison de sa présence à l'écran. Rarement chez le cinéaste les rapports humains auront été traité avec autant de passion et de profondeur ( même Police - réalisé deux ans plus tard - n'atteindra pas un tel niveau de complexité psychologique ). C'est peut-être bien son meilleur film, du moins l'un des plus personnels et l'un des plus surprenants : un chef d'oeuvre.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 058 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2011
    Le film est un film détestable, on toutes les raisons de ne pas l'aimer, tout comme les autres films de Pialat, pour la bonne et simple raison que Pialat ose aborder des choses sales et les filmer sans complaisance. Cette famille un peu malade n'est pas sans rappeler ce que l'on connaît de la famille, certaines phrases on les a déjà entendu, on a déjà vu certaines situations. On sent que ça n'est pas du chiqué et exagéré pour que ça rende bien sur grand écran, c'est une réalité qui a été capturée pour la mettre au cinéma. Et Pialat sait admirablement bien le faire.

    Si au début ça commence sur un sujet très adolescent : amourette, sexe… ça dérive très vite vers la famille en général.
    Bonnaire est magnifique, elle avait déjà énormément de talent étant petite. Mais le plus impressionnant (pas qu'il y un acteur en dessous des autres) c'est Pialat lui même, qui avec son charisme en impose vraiment et dégage quelque chose d'énorme.

    Mais au delà de la prestation des acteurs, de la réalisation qui n'en fait jamais trop, qui ne balance pas de gros plans biens signifiants, il y a cette vérité. Au début la partie sur Bonnaire seule et ses amours ne m'a pas passionnée, c'était pas ce qu'il y avait de plus intéressant, mais petit à petit on découvre où Pialat veut en venir, jusqu'à ce dîner final saisissant et effrayant.
    Voir ce frère essayer de devenir le père de sa soeur, et plus, les rapports parents enfants assez étranges, c'est vraiment flippant et dérangeant.

    Bref Pialat, si vous ne l'aimez pas, il ne vous aime pas non plus !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 juin 2008
    De tous les Pialat contemporains A NOS AMOURS est sans doute le plus réussi. Il marque aussi le film absolu sur l'adolescence, cet âge difficile où l'on cherche à échapper à son milieu et à prendre son envol. Fasciné par son actrice, Pialat fait exploser son film en plusieurs blocs narratifs disparates, gorgés de vie, et séparés par de surprenantes élipses. Suzanne / Sandrine Bonnaire aime, n'aime plus, fuit, se cogne contre son frère, sourit à son père, se frite avec sa mère. Le film suit ce personnage avec un amour et un respect incroyables, non sans dureté parfois. La véracité de certaines scènes (le diner notamment vers la fin) comme si une caméra s'était glissée à l'insu des personnages. La vie explose dans ce portrait bouleversant d'une génération, sorte d'anti Boum et véritable manifeste pour un cinéma à la première personne. Présent à l'écran, Pialat est partout, jusque dans ses absences. Un choc.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 mai 2012
    Excellent film. Pialat signe ici un chef d'oeuvre autant pour l'écriture que pour la mise en scène. L'écriture est d'une qualité renversante. La recherche continuelle de soi même à travers la difficile période de l'adolescence. La recherche d'une forme de sexualité de la jeune fille pour espérer retrouver le lien perdu avec son père. L'adolescence comme mouvement vers l'adulte dans l'objectif de redevenir enfant : discours impressionnant. Ce qui frappe dans ce film, c'est la beauté des dialogues et la manière dont Pialat mêle les relations entre ses personnages : la mère et la fille, le frère et la soeur, l'amant et l'amante, l'homme et la femme ... Le jeu des acteurs est incroyable. Bonnaire premièrement, magnifiquement dirigée par Pialat : sa prestation est d'une qualité incontestable. Pialat quant à lui signe également une prestation éblouissante, toute en finesse et en émotions. Mention spéciale à la prodigieuse scène du repas qui sera certainement une des meilleures scènes à table de toute l'histoire du cinéma. A la fois trésor d'improvisation, d'écriture et de mise en scène. Pour ce qui n'a pas été dit, les plans sont esthétiquement très recherchés et la gestion du mouvement est très satisfaisante. A voir absolument.
    Gonnard
    Gonnard

    240 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 octobre 2013
    Assez désagréable à regarder du fait des esclandres incessants et des ellipses temporelles abusives, "A nos amours" ne manque toutefois pas de chien. Véritable fiel déversé à la figure de la société post-soixante-huitarde, le film de Maurice Pialat étonne par son audace et son non-conformisme. La scène finale du souper s'avère jubilatoire, elle constitue clairement le point d'orgue. Mais la pauvreté des dialogues à laquelle on a droit dans le reste du film, nous conduit indéniablement à la frustration. Quel dommage que l'ensemble ne soit pas du même acabit, c'est-à-dire sulfureux, provocateur, acidulé.
    Cannaghan
    Cannaghan

    21 abonnés 451 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 juillet 2010
    Pialat ne nous aime pas, ca tombe bien, je ne l'aime pas non plus, et son film avec.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2009
    Un très grand film servi par des acteurs exceptionnels..., à commencer par Maurice Pialat lui-même, qui, à chacune de ses apparitions, tire le film vers l'excellence. Son œil comme son personnage traque les imperfections et ne fait aucun cadeau, livrant du coup un film d'une exigence rare, frôlant parfois la perfection comme la scène de la réunion de famille où le père réapparait soudain dans le cercle familial. Un film d'une puissance exceptionnelle.
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2015
    A nos amours fait l'effet d'un film coupé en deux, sulfureux mais pas assez, malsain mais trop timoré, se concentrant sur les amourettes d'une fille de 15 ans et aussi sur les relations familiales. Il y a du très bon là-dedans, Sandrine Bonnaire arrivant à être incroyablement crédible, mais parfois pas terrible aussi, Maurice Pialat est surtout le vrai bon point du film (en tant qu'acteur), il inonde l'écran, son phasé est parfait, il incarne à merveille la figure du père venant rétablir l'ordre.
    On sent poindre aussi une critique sur la société post soixante-huitarde, avec cette famille décomposée qui ne tient plus debout, ses jeunes en quête de liberté sexuelle mais incapable d'aimer, ses jeunes qui ont voulu la liberté mais s’ennuie.
    Sauf que j'ai trouvé que le film n'est pas dans le vrai tout le temps et c'est gênant. Certaines séquences font fausses (celles avec Luc notamment) et m'ont fait complètement sortir du film. De même avec les séquences de folies dans la famille, assez mal amenées j'ai trouvé. Et finalement le plus intéressant c'est surement le sujet de la famille, sauf qu'il est traité en parallèle avec les amours de Suzanne et perd donc une partie de son impact.
    De même, le film est sujet à de nombreuses ellipses assez douteuses, pas forcément justifiées et surtout dont on ne se rend pas compte tout de suite.
    A voir quand même, mais j'ai un peu le sentiment qu'il y avait mieux à faire.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2024
    À nos amours marque les débuts au cinéma de Sandrine Bonnaire. Débuts particulièrement réussis dans un rôle difficile d’adolescente sauvage, blessée, désabusée… Probablement dirigée à la dure par Maurice Pialat, comme il savait le faire, l’actrice dégage un naturel et une vérité qui irriguent tout le film et s’inscrivent parfaitement dans la tonalité du cinéma du réalisateur : un réalisme brut et abrupt, une quête d’authenticité pour sonder ici, sur le vif, en évitant les clichés, le mal-être ado et les névroses familiales. Pialat développe plusieurs idées : celle de la difficulté d’aimer, celle d’une liberté sexuelle vécue comme un divertissement qui apaise temporairement un profond désarroi existentiel, celle d’une cellule familiale prison, moule social conformiste et liberticide, celle d’une humanité qui se perd en compromis et en hypocrisie, une humanité triste pour toujours… Le scénario est implacable et assez désespéré, nourri de considérations propres au réalisateur, que l’on retrouve dans toute son œuvre, mais aussi d’éléments biographiques introduits par la coscénariste Arlette Langmann, sœur de Claude Berri qui aurait inspiré le personnage du père. Dans ce scénario, les mots sont parfois plus cinglants que les gifles qui claquent, notamment lors d’un règlement de comptes final mémorable.
    Plume231
    Plume231

    3 876 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juillet 2012
    "Chassez le naturel, il revient au galop", là ce serait plutôt "Cherchez le naturel, il se barre au galop". Dans ce film, à force de chercher absolument le naturel Pialat s'en éloigne. On sent l'interprétation forcée dans ce sens, il suffit de voir les disputes entre la soeur, le frère et la mère, véritables instants de rigolade involontaire ; la séquence de l'abribus sur "Cold Song" de Purcell n'est pas mal dans ce domaine non plus. Pour faire plus naturel, Pialat croit aussi devoir tourner sur un scénario décousu, décousu comme la réalité, mais le problème c'est que le cinéma est un art très structuré donc pour faire réaliste il faut se montrer un minimum structuré ; ce qui est un peu paradoxal c'est vrai mais bon... Tout est à jeter ??? Bon non justement, les deux discussions entre le père et la fille sont bizarrement très réussies ce qui contraste très fortement avec le reste. La séquence finale est même un beau moment qui surprend par sa justesse et sa force, et on ne peut que déplorer que l'ensemble du film ne soit pas du tout à la hauteur de cette dernière scène agréablement surprenante.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    52 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2014
    Les interprétations sont très vraies, spontanées. Sandrine Bonnaire illumine l'écran, elle a beaucoup de grâce. Un film plein de fraîcheur et de sincérité qui nous narre avec simplicité dans la mise en scène, et non dénué de charme dans les dialogues bien écrits, l'histoire d'une adolescente volage dont la notion d'amour lui est encore étrangère, quand elle croit aimer il ne s'agit en fait que de désir. C'est une adolescente en conflit permanent avec sa famille, et qui auprès de ses amis et dans les bras des hommes espèrent trouver du réconfort, une promesse de bonheur.
    Le comptoir du cinéphage
    Le comptoir du cinéphage

    28 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2009
    le film le plus tendre et le plus dur de pialat. Sandrine Bonnaire est criante de vérité dans cette chronique acide de l'adolescence. L'hysterie familiale est filmée sans pudeur, le spectateur se prend une grosse claque dans ces scenes là. Petit bijou.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 avril 2011
    A titre personnel, le film le plus abouti de Maurice Pialat. C’est une œuvre intense, habitée voire quasi hantée, à la limite du fantastique. Il faut d’abord saluer la révélation d’une actrice exceptionnelle : Sandrine Bonnaire qui pour son premier rôle n’hésite pas à se mettre à nu au propre comme au figuré. Elle est fraîche et mature à la fois dans le rôle d’une adolescente qui passe d’un amant à l’autre à la recherche d’un amour impossible, de quelque chose d’absolu, de rare. Toutes les scènes d’amour avec ses partenaires sont filmées avec une grande sensibilité et une pudeur manifestes. Avec ses amants, Suzanne s’investit à fond tout en étant souvent ailleurs, telle la scène dans l’avion avec son ultime coup. Tous les autres acteurs et actrices du film (Pialat dans le rôle du père en bloc de mystère, la mère, Pauline Ker en hystérique et Besnehard en frère violent et limite incestueux) laissent une impression inoubliable. Le scénario, très fort, intègre des éléments de la vie personnelle et professionnelle de Maurice Pialat (les difficultés financières qu’il a toujours rencontrées pour tourner et sa vision de l’art en interpénétration avec le fric). La mise en scène, discrète, est pourtant remarquable (sens du découpage des plans, scènes en bloc). On le remarque lors des scènes en intérieur ou l’appartement de Suzanne vie et les plans sont profonds (on note plusieurs niveaux d’action lors des scènes de violence). L’alternance de violents affrontements (filmés avec convictions et une puissance jamais vus) et le calme des relations amoureuses de Suzanne est parfaitement maîtrisée. Il y a du Bresson chez Pialat et aussi du Lovecraft dans la façon de montrer des personnages habités par des tensions quasi démoniaques. Enfin, si ce film est excellent, l’avant dernière scène, quasi long plan séquence de vingt minutes où rebondissements et suspens sont présents dans des discussions très banales en apparence forme à elle seule un chef d’œuvre, une des scènes majeures dans l'histoire du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juin 2010
    Ça commence l'air de rien et ça monte en puissance jusqu'au dernier tiers qui m'a tétanisé. Pialat, jouant de son rôle de metteur en scène (et le recul que cela nécessite), revient en tant qu'acteur mettre à nu le malaise qui se cache sous le vernis d'une famille qui joue à être bien comme il faut, là où tout est fausseté et apparences... Un choc !

    (et puis si j'avais su que j'entendrai du Klaus Nomi dans un Pialat je serais venu plus tôt !)
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