Oubliez Toretto & O’Conner, oubliez aussi les innombrables seconds rôles vus précédemment, vous ne les trouverez pas dans ce troisième opus de la saga F&F qui n’est pas une suite directe au second volet, mais plutôt une "suite autonome" n’ayant aucun lien avec les deux précédents opus, en dehors de son titre.
Comme son titre l’indique, exit les États-Unis, bienvenu au Japon. Rassurez-vous, même au pays du soleil levant, les voitures de gros beaufs sont légion. Les couleurs criardes, les gros caissons de basses dans le coffre et les barres de néons sous le pare-chocs sont toujours aussi présents (on a même droit à un Volkswagen Touran aux couleurs de Hulk).
Niveau casting, c’est là que cela se corse. A commencer par une belle brochette d’acteurs aussi mauvais qu’insupportables. Dès le plan d’ouverture (! !!) on comprend rapidement que le héros ne sera pas crédible en tentant de faire passer un type de 24ans pour un étudiant de 18ans. Lucas Black est bien trop vieux pour être crédible (il ressemble plus à un prof qu’à un étudiant) mais en plus de cela, il n’a aucun charisme. Quant à ses partenaires de jeu (qui incarnent eux-aussi des étudiants), ils sont bien plus jeunes que lui (19ans pour Lil' Bow Wow & 21ans pour Nathalie Kelley) et détonnent clairement lorsqu’ils se retrouvent face à lui. Lil' Bow Wow de son côté écope du rôle ingrat du sidekick black (affublé d’un do-rag, quel cliché) et qui refourgue à qui veut l’entendre tout un tas d’article "tombés du camion".
Le scénario quant à lui n’a absolument rien de palpitant, clairement, on se fait ch!er. Comme son titre l’indique, le film fait la part belle aux drifts. Cette discipline (qui a vu le jour au Japon) qui consiste à envoyer le plus de puissance possible dans les roues arrière pour réduire l’adhérence à la piste et ainsi, dériver, glisser sur le bitume. Bien évidemment, comme l’intrigue se déroule au Japon, histoire de bien appuyer sur le dépaysement, on se retrouve avec une pseudo histoire de yakuzas.
Pour la petite anecdote, le personnage interprété par Sung Kang,
bien qu’il décède durant le film,
réapparaîtra par la suite dans d’innombrables opus de la saga (les 4, 5, 6, & 9). Un bordel scénaristico-capillotracté dont on préfère ne pas chercher à comprendre, d’autant plus que ce 3ème opus est chronologiquement tiré par les cheveux puisqu’il se situe en réalité entre le 6ème et le 7ème volet de la franchise (ça va, vous suivez toujours ?).
Fast & Furious : Tokyo Drift (2006) est une pseudo suite faisandée & incarnée par un héros fadasse, au cœur d’une intrigue chiantissime où il n’est question que de dérapages et de courses endiablées dans un Tokyo irréaliste (il n’y a qu’à voir l’incroyable et aberrante reconstitution de Shibuya Crossing pour s’en convaincre).
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