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cinéfile
130 critiques
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2,5
Publiée le 3 avril 2023
Un film étrange. Malgré la qualité des acteurs en particulier une Isabelle Huppert qui crève l'écran, ils semblent si mal dirigés qu'on en a de la peine pour eux, et pour nous ! En particulier les dialogues dont on peut penser qu'ils sont improvisés, tellement les acteurs se coupent la parole souvent. Quand au scénario à part les coucheries il ne se passe rien, jusqu'à la toute fin avec un rebondissement dont on se demande si lui non aussi n'a pas été improvisé tellement il surprend. Donc un film plutot ennuyeux voir pénible mais qu'on peut regarder quand meme pour le plaisir de retrouver Depardieu et surtout Huppert resplendissant à leurs débuts.
Premier film que je regarde de Maurice Piliat, et j'espére énormément que ses autres films ne sont pas comme lui ! Je ne suis pas fan des romances , mais il faut avouer que ce film est plat.
Un triangle sentimental où une jeune bourgeoise - Isabelle Huppert trop froide pour procurer quelque émotion - passe de son élégant époux, cultivé mais désagréable - campé par un dense Guy Marchand - à un petit vaurien, inconséquent, fainéant - auquel Gérard Depardieu offre une délicatesse inattendue. Filmant comme un reportage ce mélange des classes et des aspirations, Maurice Pialat nous laisse juges ou plutôt critiques de cette valse inconstante. Une amère comédie dramatique.
Les œuvres de Maurice Pialat restent souvent difficiles d’accès. Avec « Loulou », sorti en 1980, on n’échappe pas à la règle. Si l’histoire de cette femme rangée (Isabelle Huppert) quittant son mari (Guy Marchand) pour s’acoquiner avec un voyou (Gérard Depardieu) ne possède aucun enjeu, c’est la manière de la raconter qui constitue l’unique intérêt du film. Avec une mise en scène très virevoltante, où la caméra semble constamment se cacher, les acteurs peuvent se livrer à des scènes d’improvisation. Du coup, on a le droit à quelques très bonnes séquences qui côtoient malheureusement un fil continu de désœuvrement. Bref, malgré tout, ce film reste hypnotique étant donné sa forme.
. Certes le fim est sympathique, mais de grâce que ses admirateurs arrêtent d'en dépeindre les défauts comme des qualités. Car oui le film est lent et la lenteur est rarement une qualité, (à ce propos la scène spoiler: du repas est une véritable purge) Oui le film ne démarre jamais, parce que pitch aurait sans doute mieux convenu à un court métrage qu'à un film de 100 minutes. Oui la narration est chaotique, oui les seconds rôles sont mauvais. Et puis le message ? comme si on allait au cinéma pour découvrir un message ? Non Loulou est d'abord un film d'ambiance et un film d'acteurs, De ce point de vue les trois acteurs vedettes nous font un sans-faute, Isabelle Huppert (27 ans) y est sublime de justesse et de naturel, Depardieu à 32 ans fait (déjà) du Depardieu, mais il le fait si bien, Quant à Guy Marchand, c'est sans doute la première fois que je le vois si bon. Un film sympathique, ais-je dit mais de là à crier au génie, faut peut-être pas exagérer.
Une bourgeoise quitte le domicile conjugal pour un loubard, spoiler: l'entretient, tombe enceinte de lui et après avoir décidé de garder l'enfant, se rendant compte du décalage social, avorte. Rien de nouveau sous le soleil (de Satan) et ce n'est pas le naturalisme de Pialat et ses dialogues post-synchronisés qui rendent le film passionnant.
Pialat dépeint parfaitement la passivité affective mortifère d'une jeune femme, incapable de faire un choix entre compagnon et amant de classes sociales distinctes : le film est d'une incommensurable lourdeur et d'une rare pesanteur - ce qui est à la fois sa qualité première et son principal défaut, tant il en devient pénible à regarder.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 26 mai 2021
C'est l'histoire pathétique d'une femme (Isabelle Huppert) qui quitte son mari aisé éduqué pour Loulou (Gérard Depardieu) un ex-taulard au chômage. L'intrigue ne s'écarte pas beaucoup de cette histoire hormis quelques anecdotes intéressantes ici et là et le reste du film est consacré à la description des interactions entre les personnages. Alors pourquoi ce film simple mérite-t-il quatre étoiles À mon avis c'est parce qu'avec Loulou Pialat a concentré son attention sur un seul élément qui domine tous les aspects le réalisme. Les personnages dépeints sont paradoxaux et confus tout comme beaucoup de gens le sont lorsqu'il s'agit d'amour et de relations...
Ce film social signé Pialat qui raconte le quotidien d'un lombard et d'une fille aisée a déjà 40 ans mais l'histoire pourrait avoir été tournée aujourd'hui. C'est filmé à l'ancienne avec beaucoup d'improvisation et d'amateurisme. L'époque où l'on voyait encore les acteurs à poil. Depardieu hurle, frappe et prend des coups mais se relève toujours, la période où il était encore authentique... Huppert est quand à elle décontenancée, perdue et sous influence mais son rôle est plutôt bien partagée entre Guy Marchand de Gérard Depardieu. Ce long métrage est à prendre comme il est : une tranche de vie.
Depardieu et Guy Marchand sont parfaits et Huppert promène son visage impassible dans ce film sans grand intérêt. On en attend la fin avec tellement d'impatience que le film semble interminable.
Une histoire banale, de deux hommes et une femme, et sur un air documentariste du magazine strip-tease. Je n'avais jamais vu ce film de 40 ans, qui ne restera pas en ma mémoire. 2/4. ----Mai 2020----
Un film très libérale de Pialat sur les rapports d'adultère entre un mari riche et ennuyeux, Guy Marchant et un amant, Gérard Depardieu voyou et plein de surprises pour la belle Isabelle Huppert. Du vieux cinéma français au cadrage réaliste d'une vie commune au autres. Une histoire comme un autre. Basé sur l'interprétation du trio, les dialogues et les situations cocasses. Assez proches des Valseuses de Blier pour les scènes de nue. Un cinéma vérité, du cinéma de rue, du cinéma de Paris. L'histoire n'est pas super intéressant ceci dit et du coup c'est un drame plutôt conventionnel et du genre j'en avais vue de mieux !
André un bourgeois voit sa femme Nelly se tirer avec un marlou chômeur. Pialat signe une chronique désenchantée d'une grande authenticité portée par un duo Depardieu/Huppert impeccable. Des scènes fortes et d'autres plus anecdotiques. La vie quoi !
Il y a dans "Loulou" quelques grandes scènes de vérité comme à peu près seul Pialat sait les filmer – ces moments qui échappent au scénario et qui interpellent par le jeu viscéral des acteurs, autant par la singularité du corps que de l'intonation, et des dialogues brillants. Le scénario est sans étapes obligatoires, donne l'impression d'être déstructuré mais un trajet se fait en même temps qu'un couple se construit : cette écriture qui épouse le cheminement hésitant de la relation Loulou-Nelly ne va cependant pas au bout de son idée, Pialat décidant de ne pas rester fixer sur le couple mais d'intégrer des personnages périphériques, comme celui de Guy Marchand (qui reste néanmoins important) ou encore ceux composant la famille de Loulou. Il manque à "Loulou" la radicalité d'un autre grand film de Pialat ("Nous ne vieillirons pas ensemble") qui faisait davantage confiance à son principal duo. Ici, le film piétine par moments parce qu'il n'y a pas d'urgence à montrer l'(in)adéquation de Loulou aux autres : c'est son histoire intime avec Nelly qui compte, et c'est pour cela que la première heure du film est clairement la plus belle. Dès que l'on s'éloigne de leur relation, le film n'est même pas loin de devenir anecdotique, il perd en tout cas en intérêt. Beau film donc, mais clairement pas le plus fort du cinéaste parce que son écriture demeure inégale.
Vu à sa sortie, j’avais 20 ans, résidais à Paris et suivais intensément le parcours de Gérard Depardieu. Coincé entre « Mon oncle d’Amérique » et « Le dernier métro », « Loulou » de Maurice Pialat m’avait plongé dans l’ennui. Il n’y avait rien à reprocher aux acteurs et en particulier à Depardieu mais je n’avais pas du tout accroché à cette tranche de vie entre un loubard et une bourgeoise interprétée par une Isabelle Huppert pleine de promesse ; l’avenir (me) donnera raison. Une tranche de vie ordinaire qui m’avait laissé indifférent. Comme je le dis souvent, après de multiples diffusions et avec l’âge, je me décide à revoir ce « Loulou ». J’étais disposé. Pialat ne m’était pas hermétique, je me souviens d’avoir apprécié « Nous ne vieillirons pas ensemble » et « La gueule ouverte » des récits avec plus de relief que ce « Loulou ». D’habitude, je ne me rappelle plus de grand-chose mais là tout est bien revenu ! Une chronique que j’ai de nouveau suivie… avec distance ! Je persiste et signe, quarante ans après, le sort de ces personnages m’indiffère totalement. D’aucuns diront que Pialat a le génie de raconter des histoires creuses ou banales. Il y a des subtilités que je n’ai toujours pas saisies quarante ans plus tard ! Soit je suis un indécrotable bouché ou bien est-ce le film qui « indécrotablement » ennuyeux ? Pourtant, je l’écris sans irone aucune : l’ennui ne vieillit pas ! En effet, je concède volontiers que l’oeuvre de Pialat, « Loulou », film des années 80 passe encore bien à ce jour. Au moins Maurice Pialat aura réussi à pondre un film presque intemporel et qui parle encore à certains. Si les « stars » du moment assurent, font le job sous la direction de Pialat, celui-ci ne semble pas vraiment diriger les autres acteurs, débutants ou amateurs. C’est une constante chez le réalisateur. Il paraît plus exigeant avec les professionnels. Bruno Dumont est du même acabit. Le récit sonne parfois faux dans ce mélange mal maîtrisé au nom d’un cinéma « réaliste cru et vérité ». A dans quarante ans !