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    Razorback
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    67 critiques spectateurs

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    scarface666
    scarface666

    179 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2012
    Moi j'ai adorer quand j'etais petit, sa me foutais les boules, j'aime toujours aujourd'hui et c'est culte, si on le compare a La Traque, ce film français qui fais plus rire que peur.
    this is my movies
    this is my movies

    655 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    1er film de R. Mulcahy, jeune surdoué venu du clip (il a d'ailleurs réalisé le 1er du genre pour MTV, à savoir "Video kills the radio stars"), ce film démontre aussi que l'Australie demeure l'une des dernières contrées sauvages, peuplée de rednecks flippants, crasseux et stupides, prêt à tout et notamment à tuer. L'histoire mêle les destins de plusieurs persos si bien que parfois, c'est un peu confus et les plans de la bête ont obligatoirement mal vieillis mais il faut aussi être lucide et reconnaître que la mise en scène de Mulcahy reste une réussite du genre, vivante et propre au lyrisme, sachant poser une atmosphère et profiter des décors et lumières magnifiques de son pays (merci le directeur photo D. Semler, un des meilleurs de la profession). Le final est éprouvant à souhait et Mulcahy sait suggérer l'horreur à merveille sans négliger l'émotion. Des acteurs moyens toutefois (certains jouent mal, d'autres surjouent à mort) et un rythme assez mou mais un film culte avec un sanglier tueur. Et ça, c'est pas banal. D'autres critiques sur
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    554 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 septembre 2015
    Comment un tel film a-t-il pu avoir du succès et des prix ? Il n'y a absolument rien à signaler de bien en dehors de quelques jolies photographies statiques sur l'Outback. En 1930, les effets spéciaux des films en noir et blanc des grands cinéastes étaient chargés de mystère et souvent de poésie. En 2015, les effets spéciaux de n'importe quel réalisateur disposant d'un bon budget sont d'un hyper réalisme confondant. Dans les années 80 c'est Razorback qui a marqué la jeune génération avec des trucages ni faits ni à faire. A le découvrir aujourd'hui, c'est inexplicable même pour celles ou ceux pour qui le cinéma n'est qu'un quelconque passe temps. Mulcahy est sorti du lot des réalisateurs par hasard grâce aux sujets à la mode du moment. Razorback pourtant aurait pu concourir pour le prix citron de la mise en scène la plus laide, les acteurs pour les plus mauvais et le scénario pour le plus débile…Cela fait beaucoup.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 598 abonnés 12 260 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2020
    C'est vrai qu'aujourd'hui, Russell Mulcahy au cinèma, ça ne marche vraiment plus! Et pourtant son "Razorback" ne manquait pas d'atouts en 84, prouvant une fois de plus que les australiens pouvaient rivaliser avec les amèricains sur le terrain de la petite sèrie B efficace et bien ficelèe! De plus ce film fascinant est beaucoup mieux rèalisè que la moyenne des survivals d'èpouvante de l'èpoque, avec de magnifiques images de l'Outback! Le seul point noir, ce sont ces deux chasseurs de kangourou dègènèrès qui handicapent pas mal le film! Pour le reste, Mulcahy fait du très bon boulot dans cette histoire de sanglier gèant! Une bête sanguinaire et destructrice, fugitive et menaçante, avec diverses astuces à la pointe du progrès! C'est aussi l'occasion de voir la ravissante Arkie Whiteley, aperçue dans "Mad Mad 2" morte dans l'indiffèrence gènèrale en 2001! Culte...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 068 abonnés 4 113 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2021
    Russell Mulcahy, réalisateur australien de clips reconnu dans les années 1980 entièrement dédiées à ce nouveau média qui a permis, grâce à MTV, de booster les ventes de l’industrie du disque (on devrait plutôt dire du CD alors en plein essor), mourrait d’envie de passer à la réalisation de longs métrages. Ce sera chose faite à la suite de la proposition du producteur Hal McElroy qui avec son frère Jim avait mis le pied à l’étrier à Peter Weir. "Razorback" est adapté d’un roman de Peter Brennan surfant sur la mode des monstres animaliers lancée par Steven Spielberg en 1975 avec « Les dents de la mer ». Ours, chiens, alligators, rats, fourmis et autres volatiles géants constituent le bestiaire qui va envahir les écrans durant plus d’une décennie Au milieu de l’Outback australien, un sanglier géant débarque en furie dans la cabane d’un vieux chasseur de sangliers (Bill Kerr), l’amputant d’une jambe et enlevant son petit-fils dont il avait la garde pour un soir. Dès lors le vieil homme n’a plus qu’une obsession, retrouver le monstre pour l’abattre. Sa camionnette parcourt sans relâche le désert. On ne peut bien sûr pas s’empêcher de penser au Capitaine Achab de « Moby Dick » interprété par Gregory Peck dans le film de John Huston en 1956 et plus près de nous au capitaine Quint des « Dents de la mer » (Robert Shaw).Un schéma somme toute classique auquel est ajouté en surimpression la faute originelle du colonisateur blanc venu d’Angleterre qui en sus de massacrer et d’asservir la population aborigène ne respecte en rien la nature d’un pays pourtant immense. Le sanglier géant dès lors se pose en bras armé d’une punition céleste. Chez Spielberg, le grand requin blanc venait frapper l’industrie touristique s’étendant sans tenir compte de la préservation des côtes maritimes. Mais de la part de Mulcahy c’est surtout la palette esthétique qui était attendue et c’est bien sûr grâce à elle que « Razorback » demeure encore aujourd’hui un film envoûtant. Empruntant à l’univers visuel de fin du monde introduit par « Mad Max 2 » de George Miller sorti trois ans plus tôt et à la radicalité du fameux « Wake in fright » de Ted Kotcheff datant lui de 1971, le jeune réalisateur avec l’appui de Dean Semler, chef opérateur sur « Mad Max 2 », tire le meilleur parti du décor immense qui lui fait face pour plonger le spectateur comme ses personnages dans une sorte d’autre monde où l’animalité a repris toute sa place. Les deux frères Baker par exempe, complétement décérébrés qui abusent d’une journaliste new-yorkaise (Judy Morris) venue enquêter sur place et dont l’antre infernal, nous ramèneraient presque dans le dantesque atelier où Leatherface taillait ses biftecks humains dans « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hooper (1974). L’alternance de ces visions d’horreur avec les magnifiques images d’un désert se teintant de toutes les couleurs qui rappellent la grande chaleur qui fait à la fois tout le charme et le malheur de l’Australie, donne ce ton si particulier à ce film qui laissait entrevoir une grande carrière pour Russel Mulcahy qui n’a pas survécu au naufrage de la suite de « Highlander » dont le premier épisode avait déjà montré que la maîtrise esthétique peut rapidement tourner à vide si elle n’est pas relayée par une direction d’acteurs au cordeau et surtout pas au service d’un sens de la narration efficace.
    stebbins
    stebbins

    475 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2012
    Voilà un bon petit film sympathique qui ne cherche jamais l'épate aux yeux du spectateur, ce qui le rend particulièrement attachant. Razorback n'en demeure pas moins doué de quelques qualités narratives, esthétiques et cinématographiques en général : une photographie magnifique qui sert à merveille la mise en scène de Russel Mulcahy, des personnages attractifs - qu'ils soient émouvants ou bien répugnants - ainsi qu'un découpage visuel efficace car intelligent. Malgré une musique quelque peu surannée doublée d'une réalisation audacieuse mais parfois maladroite ( la caméra subjective tombe ici dans l'écueil...) Razorback s'agit tout de même d'un film joliment stylisé et tout ce qu'il y a de plus élégant dans sa modestie. Mulcahy semble ne vouloir jamais filmer au-dessus de ses moyens, livrant une série B qui s'assume tel quel. En tout cas ce classique méconnu me semble cruellement sousestimé, car sans atteindre l'excellence d'un chef d'oeuvre ou même d'un grand film il mériterait à mon sens une nouvelle évaluation sur cette plate-forme...
    pierrre s.
    pierrre s.

    386 abonnés 3 256 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2021
    Un vrai bon film d'horreur avec une ambiance hyper malsaine et des personnages déjantés comme on les aime!
    AMCHI
    AMCHI

    5 296 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 décembre 2006
    Le début tient la route mais Razorback devient vite mauvais et ridicule (un gros défaut qui arrive souvent chez les films d'horreurs ratés) ; en gros l'histoire ressemble un peu aux Dents de la mer sauf qu'ici on a pris un immense goret à la place d'un requin mais surtout la réalisation est beaucoup moins bonne que celle de Spielberg.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    702 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2012
    Réalisé avec peu de moyens par Russell Mulcahy, ce film d’horreur australien des années 80 met en scène, avec un certain talent, les méfaits d’un sanglier monstrueux et sanguinaire. Et si l’ensemble se visionne bien agréablement, c’est surtout grâce à une réalisation rigoureuse et à la présence d’une superbe photographie qui rend l’atmosphère bien oppressante. Petit bémol néanmoins concernant le monstre qui se fait bien trop discret par moments, dommage car quand il est présent il s’avère bien flippant !
    Roub E.
    Roub E.

    806 abonnés 4 889 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2017
    Un film de monstre bien supérieur à ce que son pitch peut laisser imaginer à savoir un sanglier géant qui terrorise des bouseux dans l'arrière pays australien. J'ai vraiment aimé la photo qui fait du film de l'horreur soignée même si elle est très typée années 80. La bande son elle a en revanche vraiment pris un coup de vieux et se trouve être le talon d'Achille du film avec les quelques plans du sanglier qui a visiblement posé des problèmes de création car il est filmé constamment en très gros plan et s'avère peu convaincant (comme le jeu de certains acteurs). En revanche la manière de présenter l'Australie comme une terre hostile avec un bestiaire il faut bien le reconnaître assez incroyable est une franche réussite comme le choc des cultures entre américains citadins et les chasseurs australiens et lui aussi très réussi. La tension est la malgré comme je le disais que la bête ne soit pas très réussie, mais cela reste tout de même un excellent film de monstre ou ce dernier n'est finalement qu'un prétexte pour raconter autre chose.
    Carne
    Carne

    71 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Premier film de Russel Mulcahy, Razorback est un film à l'ambiance putride réussie et visuellement très travaillée et très impressionant.
    Malgrès un manque de moyen évident (On ne voit jamais le razorback en entier à l'écran), Razorback reste un film de série B prenant qui laissait envisager une très bonne carrière à Russel Mulcahy (Excellents Highlander et Résurrection, pitoyable La Malédiction De La Momie) et à Gregory Harrison qui n'a pas du laisser un souvenir impérissable comme l'a fait Bruce Campbell avec Evil Dead.
    A voir absolument même si la musique rétro peut rebuter aux premiers abords car le scénario est vraiment bon.
    videoman29
    videoman29

    219 abonnés 1 813 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2015
    C'est avec une joie non dissimulée que j'ai retrouvé « Razorback », ce bon vieux classique du cinéma d'horreur des années 1980. Je me souvenais parfaitement de l'ambiance sombre et poisseuse qui en émanait et j'ai pu constater avec plaisir qu'elle était toujours aussi efficace trente ans après. Le réalisateur Russell Mulcahy, dont c'est alors le premier film, fignole l'esthétique de son film et parvient à instaurer un suspense et une tension palpable tout au long de l'intrigue. Pour cela, il prend bien soin de ne pas trop montrer son monstre à l'écran ce qui accentue nettement la terreur qu'il inspire. Le casting est également très bon, les personnages sont intéressants et ne manquent ni de profondeur, ni de personnalité. La « bête » bénéficie d'ailleurs du même traitement et se comporte avec intelligence et finesse ce qui la rend encore plus effrayante, un peu à l'instar du requin des « Dents de la mer ». Bref, une œuvre de grande qualité que les amateurs auront plaisir à découvrir.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 176 abonnés 4 250 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Razorback est un excellent film de monstre de Mulcahy. C’est l’exemple type du film de monstre redoutablement efficace et qui pourtant ne montre pratiquement jamais la créature.
    Au casting pas d’acteurs très connus, mais ils assurent vraiment. Gregory Harrison est très bon, offrant un personnage évolutif en plus, bien gentil et un peu naïf au début mais qui va gagner peu à peu en assurance et même devenir sans pitié. Face à lui Arkie Whiteley, qui apporte une petite touche d’humanité bienvenue au milieu de tous ces bouseux, tandis que Bill Kerr, qui complète le casting principal s’empare lui d’un personnage assez classique dans le registre mais qu’il maitrise pleinement. A noter aussi des seconds rôles à la hauteur, notamment des méchants très investis, et une Judy Morris qui sait nous attacher à son rôle dans la première moitié du film.
    Le scénario est futé. D’abord il réserve de vraies surprises, avec une cassure nette passée 25 minutes environ, qui va surement en surprendre plus d’un. Ensuite Mulcahy nous sert un film avec presque pas de créature, et pourtant Razorback est très prenant. Il faut dire que le film est doté d’un style vraiment original, et son approche « onirique » voire franchement fantastique du sujet, qui pourra rappeler l’esthétique du magistral Dust Devil le distingue tout de suite de la concurrence. Par ailleurs jusqu’au-boutiste, le film se veut vraiment sombre, désespéré, et cela lui confère une personnalité très agréable. Clairement Razorback n’est pas quelconque, et cela est un très bon point.
    Visuellement ce film est surement l’un des meilleurs de Mulcahy. La mise en scène est impeccable. Les attaques sont très bien réalisées, le réalisateur contourne à merveille le fait de ne pas avoir une créature très crédible, et Mulcahy est un génie de l’atmosphère quand il le veut, et il le prouve ici avec des plans parfois de toutes beautés. A cela s’ajoute comme souvent chez le réalisateur un travail sur les décors et surtout sur la photographie qui fait merveille. L’atmosphère de Razorback est envoutante, et même si c’est clairement typé années 80 c’est souvent magnifique. Evidemment la musique, planante à souhait rajoute encore un peu d’ambiance supplémentaire. A noter qu’il n’y a pas beaucoup d’effets horrifiques, mais le film sait se montrer craspec par moment.
    Clairement Razorback est un film très réussi de Mulcahy. Pour ma part c’est un film intelligent, doté d’une forte personnalité, et qui a su transcender son petit budget et ses difficultés pour offrir quelque chose qui reste marquant plus de trente ans après sa sortie. Les amateurs de films de monstre l’apprécieront sans nul doute, mais je crois que ce film est encore plus à recommander aux amateurs de films d’atmosphère. Razorback envoie vraiment de ce côté-là. Je n’ose pas pousser jusqu’à 4.5, car on sent quand même quelques aspérités, peut-être dû à l’âge il est vrai, avec un rythme parfois un peu lent, quelques facilités scénaristiques (l’arrivée du héros par exemple tout de suite plonger dans l’aventure) qui tranchent avec des choses plus surprenantes. 4.5, mais le 5 n’est pas loin.
    Jean-François S
    Jean-François S

    44 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2010
    Avouons le tout de suite, "Razorback" est un nanar des années 80 qui a terriblement mal vieilli. L'histoire est une énième variante des "Dents de la mer" sans aucune originalité, la musique au synthé est devenu top ridicule avec le temps et les acteurs ne sont pas de premier ordre, tout comme les effets spéciaux d'ailleur. Pourtant malgré tous ces défaults, le film a réussit à acquérir le statue de film culte, principalement pour son originalité esthétique extravagante et tellement représentative des années 80. Il faut dire que son réalisateur n'est autre que celui qui a forgé l'image d'un des groupes les plus symbolique des années 80: Duran Duran. En pleine gloire Russell Mulcahy se voit donc proposer de réaliser son premier film qu'il accepte plus sur conseil de son agent que par choix personnel. Une décision qu'il regrettera vite au moment du tournage découvrant la nullité de son scénario et certains choix malheureux de la part de la production. Mais grace à son experience de prè de 800 clips (!) et a force d'astuces et de débrouillardise, il va réussit bon grès mal grès à développer une esthétique mélangeant le kitsch des années 80 et un style techno décadant proche de "Mad Max". Peu importe les faux raccords ou la continuité des plans, il faut que chaque plan soit beau quitte a ce qu'ils paraissent artificiels. Un petit passage à la salle de montage, spécialité du réalisateur, qui nous gratifie de quelques raccords très osé et inédit au cinéma et vous avez un sauvetage en bonne et due forme de ce qui devait être au départ un bon gros navet. Une virtuosité qui lui permettra de réalisé son chef d'oeuvre "Highlander" avant que le vent des années 80 ne tourne et qu'il ne sombre à nouveau dans le film de série B mais sans parvenir à renouveller l'exploit réalisé sur ce film.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    621 abonnés 2 814 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juillet 2019
    Razorback bénéficie aujourd’hui d’un statut de film culte qui tend à engendrer autour de lui une communion critique des plus élogieuses. Qu’il s’agisse de l’une des meilleures réalisations de Russell Mulcahy, cela ne fait aucun doute à la considération du reste de sa filmographie. Que l’œuvre pose les bases d’un genre – la lutte contre une bête féroce –, cela est déjà moins vrai, en dépit de la profonde empreinte que laissera Razorback dans la représentation du sanglier au cinéma. Car deux influences majeures se croisent ici : Les Dents de la Mer de Steven Spielberg et Mad Max de Georges Miller, dont le responsable de la photographie pour le deuxième opus est également crédité ici. Ces références ne placent pas de prime abord Razorback sous le signe du plagiat, mais avertissent néanmoins sur sa prétendue vision artistique du monstre, dont la seule originalité réside dans la transposition du décor balnéaire cher au grand requin blanc vers le désert australien. La très bonne idée du film, c’est aussi de faire de son animal un persécuteur proche du mythe qui semble cristalliser toute la violence endémique d’une terre rongée par la misère : ses apparitions restent approximatives, mystérieuses et brutales à la fois. Le sanglier est une créature incontrôlable, aussi incontrôlable que ces braconniers fous furieux, aussi destructeur que les armes qui se risquent à l’affronter. Et la puissance mythologique du monstre est saisie au mieux par le réalisateur qui profite de son savoir-faire en matière de clips vidéo pour construire des plans de toute beauté, à l’onirisme rugueux. La grande limite de Razorback est aussi ce qui fonde sa singularité : enchaîner les plans plus ou moins inspirés sans construire de tension horrifique ni même dramatique. Il y a ce quelque chose d’aride qui refuse le souffle épique pour, en lieu et place, ne proposer que la répétition épuisante d’un même affrontement. La disparition du (premier) personnage principal surprend et délivre une impression d’impuissance du sensible – incarné par le féminin, certes… – à se rendre maître de l’animal : de même que le grand-père a vu sa famille périr et doit renoncer à son humanité pour se venger, l’époux n’a d’autre choix que d’épouser la folie ambiante pour triompher du monstre. Ce faisant, il atteste l’emprisonnement de la terre australienne dans un phénomène insulaire, sorte de boucle microcosmique dont la violence constitue le fluide vital. Restent une caractérisation sommaire des protagonistes dont l’interprétation sombre souvent dans l’outrance, ainsi qu’une grandiloquence balourde lorsqu’il s’agit de révéler les ravages du monstre – des têtes de sangliers accrochées, un bébé dans un bocal, le nom de la bête répété ad nauseam, les cris de douleur du grand-père – qui contraste avec la retenue presque iconoclaste limitant le sanglier à n’être qu’une masse sans corps, qu’une ombre destructrice mais guère immortelle. Manque à Razorback un risque, celui d’incarner la menace dans un corps aussi lourd que le sol de l’Australie, aussi insaisissable que sa folie endogène.
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