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Serge_la
7 abonnés
722 critiques
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4,5
Publiée le 6 mai 2024
On suit l'histoire de Goya et Ines, son modèle, à travers l'inquisition et les changements de pouvoirs. Fantastique film avec des acteurs de première classe. Terrible histoire avec des répercussions ironiques et historiques.
J'ai un peu de mal à comprendre certaines critiques négatives. Sans être à la hauteur d'Amadeous, Les fantômes de Goya est une oeuvre magnifique servie par d'excellents comédiens et une très belle photo. C'est avant tout un plaidoyer contre l'intolérance et le fanatisme. Le personnage du moine intégriste qui vire républicain anti clérical, sans jamais oublier de se servir lui-même au passage est formidable. Javier Bardem lui donne de la crédibilité et de l'épaisseur. Milos Forman, qui avait vécu dans la Tchécosloviquie stalinienne, avait certainement observé des comportements de ce genre; Déjà, il dénonçait l'hypocrisie et le double langage dans ses premiers films comme Au feu les pompiers. On peut regretter bien sûr que sa vision de l'humanité soit aussi pessimiste, presque aussi noire que celle de Goya, mais son expérience personnelle ne le poussait pas à l'optimisme. Un grand film que, à mon avis, ses détracteurs n'ont pas compris/
Amadeus! Vol au dessus d'un nid de coucous! Ragtime! Valmont! Pour ne citer que ceux là... Milos Forman est un immense metteur en scène, un des plus grands de l'histoire du cinéma! Alors, puisqu'il nous faut juger des "Fantômes de Goya", l’honnêteté m'oblige à dire qu'on est loin des grands films sus-cités! Le personnage de Goya est sacrifié, très loin du génie flamboyant qu'était le peintre, rebelle, libertin, buveur, iconoclaste, révolutionnant la peinture de son époque. Le choix de l'acteur (effacé, passif, soumis) est significatif: Forman ne s'intéresse pas à Goya mais au personnage joué (génialement!) par Javier Bardem. Ambigu, torturé, complexe et insaisissable, c'est bien lui le rôle qui porte le film et lui permet, tout juste, d'atteindre la moyenne. Une pensée émue pour la pauvre Natalie Portman, ridicule d'un bout à l'autre. En revanche, la reconstitution de l'époque et l'intolérance de l'Inquisition sont parfaitement rendues.
ce film m'a bouleversée, l'histoire est tellement dramatique que ça ne parait pas vrai ... mais si, c'est vrai, l'Inquisition , ça a existé, et c'était vraiment ça ! heureusement que quelqu'un y a mis un terme ! bouleversant et époustouflant, chef d'oeuvre !
"Le fantôme de Goya" est un film historique qui se déroule pendant la période turbulente de l'Inquisition espagnole. Le film suit le portraitiste renommé Francisco Goya, interprété par Stellan Skarsgård, alors qu'il essaie de continuer à travailler malgré les restrictions de l'Église et les pressions politiques. L'arrivée soudaine d'une beauté mystérieuse nommée Inés, jouée par Natalie Portman, en tant que modèle de Goya, bouleverse sa vie.
Le film est visuellement magnifique, avec des images sombres et émotionnelles qui captent l'essence de l'Espagne du XVIIIe siècle. Les performances des acteurs sont également solides, en particulier celle de Portman, qui livre une performance émotionnelle et convaincante.
Cependant, le rythme lent du film pourrait en déranger certains, ainsi que l'utilisation excessive de flashbacks, qui peuvent être confus à certains moments. En outre, l'intrigue qui tourne autour de l'amour interdit de Goya et Inés, bien qu'intéressante, semble parfois reléguée au second plan par les thèmes plus larges du film.
Dans l'ensemble, "Le fantôme de Goya" est un film visuellement saisissant et bien interprété, mais qui peut être un peu lent pour ceux qui recherchent une action plus rapide. Les fans de films historiques et de drames romantiques pourraient apprécier cette perspective unique sur l'Espagne de l'époque de l'Inquisition.
Un excellent film trop peu connu, avec des décors et une réalisation soignée. Javier Bardem; Stellan Skarsgård et Natalie Portman sont au top de leur forme. Une période trop peu dépeinte dans le cinéma. Les critiques sont dures.
Milos Forman dénonce l’absurdité de l’inquisition espagnole avec ce thriller romanesque au scénario prenant signé Jean-Claude Carrière porté par une interprétation convaincante, même si la réal laisse à désirer.
Les fantômes de Goya est l’ultime film de Milos Forman ayant bénéficié d’une distribution à l’international en 2006 et 2007. Celle-ci fut cependant discrète, l’heure de gloire du cinéaste était passée au fil d’une filmographie à la qualité déclinante. Pourtant, ce long-métrage mérite d’être découvert notamment au regard de l’ambition narrative qui l’anime. Mais nous évoquons là une caractéristique souvent décelée dans les réalisations de l’auteur de Ragtime (1981, Naissance d’une nation chorale). Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2021/05/27/les-fantomes-de-goya/
Dernier film de Milos Forman scénarisé par Jean-Claude Carrière, une critique des derniers temps de la redoutable Inquisition espagnole et de l' invasion napoléonienne.On y montre l' obsession antisémite de l' Inquisition et sa tartufferie; la violence de l' armée de Napoléon.Avec Javier Bardem en Inquisiteur obsédé sexuel converti à la Révolution française, Natalie Portman dans un double rôle surtout victime de l' Inquisition.Un beau film plus sur l' Histoire que sur la peinture malgré la laideur des Bourbons peints par Goya.Les plus beaux tableaux de Goya au générique de fin
De petit clin de ses précédents film comme Vol au dessus d'un nid de coucou ou Amadeus, le cinéaste s'est un peu perdu depuis et repris le flambo. Mais on est loin de ses anciens chef d'œuvre, j'ai l'impression d'une parodie plutôt autre chose malgrés la présence forte de Javier Barbem, de Stellan skarsgard, de Nathalie Portman et Randy Quaid. Ce film est malheureusement historiquement triste et que justice !
« Les fantômes de Goya » de Miloš Forman est sorti en 2006. Ce n’est pas du tout une biographie du peintre espagnol qui n’est que le témoin d’une histoire « diabolique ». A Madrid en 1792, le tribunal de l’Inquisition présidé par le père Gregorio (Michael Lonsdale vraiment étonnant), juge les gravures de Goya (Stellan Skarsgård) pas très catholiques - si je puis dire - mais le peintre étant protégé par le roi Charles IV (cousin de Louis XVI), il va via le frère Lorenzo (Javier Bardem magistralement troublant) s’attaquer à Ines (Nathalie Portman), la fille d’un riche marchand madrilène qui est la muse de Goya, en l’accusant de « judaïsation » et en la soumettant à la question. Suite à un stratagème fomenté par le père d’Ines et ses frères, Lorenzo va être discrédité et s’enfuira en France. Quinze années plus tard, la Révolution française, la déclaration des Droits de l’Homme, les conquêtes de Napoléon rebattent les cartes et Lorenzo revient triomphant à Madrid et condamne l’Inquisition et le père Gregorio. Ines est libérée des geôles de l’Inquisition et Goya apprend qu’elle aurait eu un enfant de Lorenzo … Une pure fiction qui est très prenante avec Ines qui a perdu la raison et le frère Lorenzo dont l’ambivalence reste très surprenante jusqu’à la fin. Un film très dense et parfaitement réalisé en termes de photo, de costumes et de décor au point qu’on finit par croire à la réalité de cette histoire « diabolique » !
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1,5
Publiée le 11 octobre 2020
Comme dans Mozart Milos Forman se répète. Le personnage central du film n'est pas Goya mais un personnage obscur le moine Lorenzo dont on ne sait même pas si l'homme a vraiment existé. Les partisans de Goya ne verront que trop peu de la vie exceptionnelle de Goya. Outre les œuvres d'art les plus importantes de Goya sa vraie vie de coureur de jupons, sa relation avec la politique et avec d'autres peintres comme Velasquez tous sont complètement omis dans ce film. Sans parler de la mauvaise prononciation des noms espagnols fait par des acteurs anglais et suédois. Les gens qui veulent en savoir plus sur la vraie vie de Goya n'on qu'a regarder à Goya à Bordeaux un film espagnol réalisé par Carlos Saura qui apporte également une idée de l'importance de Goya dans l'histoire de l'art. Comme dans Mozart dont le personnage le plus important est Salieri et non Mozart lui-même dans Les Fantômes de Goya vous en apprendrez beaucoup sur Lorenzo et très peu sur Goya...
Faisant suite à une première partie intrigante, notamment grâce au jeu convaincant de Natalie Portman, Michael Lonsdasle et surtout d'un complexe Javier Bardem inquiétant à souhait, débarque un récit qui au-delà de toutes ses erreurs historiques se noie dans des facilités scénaristiques et des réflexions assez simplistes soulignant davantage encore le prétexte frustrant que constitue la présence de Goya. Malgré une esthétique travaillée, le film ne convainc plus, de même que la mise en scène très classique d'un Milos Forman peu inspiré par ces fantômes aux motivations psychologiques rapidement évacuées. Un potentiel fort mal exploité.
Une belle interprétation grâce au duo Natalie Portman en victime que l'on plaint rapidement et Javier Bardem en ingrat tourne-casaque qui n'a pas une morale étouffante... Les acteurs sont tantôt pris en pitié, tantôt injurié tant leur rôle est maîtrisé, chapeau. La mise en scène aurait pu être plus grandiose, surtout venant de Milos Forman, mais ici le style reste bien classique, sans aucune prise de risque, dommage. L'intrigue est intéressante et ponctuée d'Histoire, cela vaut la peine de se plonger dans cette leçon agréable de géopolitique mêlée à la foi et à la peinture de Goya. Le film accuse cependant des longueurs, des dialogues superflus, et quelques hystéries (la folie de la jeune femme) qui prennent parfois des proportions grotesques (la scène de l'auberge avec le nourrisson par terre qu'elle prend pour son enfant). Cela dénote un peu dans le paysage sérieux du film. Autrement, la fin reste expiatoire et logique, la durée du film n'est pas excessive, et le jeu d'acteurs vaut le détour. Dommage qu'il n'y ait pas la mise en scène et le dynamisme à rajouter à ces bons points.
Ce film m'a tellement angoissé que je n'ai quasiment pas réussi à dormir de la nuit...Malgré un sujet riche , complexe et intéressant et avec une concurrence inexistente , Le grand Milos Forman n'est pas rentré profondément dans cette époque où l'inquisition espagnole fait loi . Les thèmes sont survolés .La fascination d'une muse, La médisance , La communauté juive qui est traquée , le marranisme et sa pratique cachée du culte religieux ainsi que la dimension du secret qui en découle , Le viol, la torture, l'emprisonnement, la maternité , la folie, la prostitution, la fuite et l'exil! Toute l'inquisition espagnole et ses bourreaux. Y'avait de quoi faire et c'est peut être ça qui a noyé le réalisateur. L'inquisition espagnole c'est la torture tant physique que psychologique. Les etres humains dans ce domaine ont tristement repoussé les limites de l'inventivité , on aurait bien voulu en voir au moins un peu. L'excitation qui traverse le bourreau , Le sadisme qu'on lit dans ses yeux et son corps au moment où naît sa pulsion dirigée vers le supplicié et qui se métamorphose chez ce dernier en grande terreur dans son ventre. Nada!! On reste sur notre faim ... Nathalie Portman malgré un talent évident ne domine pas les deux personnages qu'elle incarne . Elle n'a pas réussi à saisir la violence qui s'empare de son personnage . Et, même si ce je comprend ce choix de casting elle n'a pas l'air d'une juive sepharade . Elle interprète la dissociation de la personnalité ce qui est ambitieux.On retrouve déjà son goût pour le double qu'elle commençait à chercher dans Closer et qu'on aura tout le loisir de déguster dans Black Swan. Ça la prend même dans la réalité puisqu'elle est une des très rares actrices à avoir un nom scène ...J'admire comme même une certaine humilité chez elle avec aussi un goût pour le sacrifice qui lui permet de s'effacer et de laisser place à la folie de la mère qui a perdu son enfant. Son regard est juste. Enfin dans dans l'ensemble elle se perd et c'est peut être du à une direction d'acteur qui ne va pas au bout des choses . C'est très étonnant pour Milos Forman parce que dans son Amadeus le personnage de Mozart était si abouti! Pareil dans vol au dessus d'un nid de coucou ! Ici l'âme du peuple décrit et son périple n'est pas saisi .La culture espagnole est fière et ici ce n'est que victimisation et examen de conscience . On ne ressent pas la douleur de l'humiliation.On finit par surtout admirer un beau film costumé... Enfin les thèmes de l'exil sont abordés de façon ironique . Ils sont campes par le bourreau /Javier Bardem alors que c'est plutôt l'inquisition espagnole qui a poussé à la fuite la communauté juive pour ceux qui ne se sont pas convertis . Ce second exil auquel ils ont été forcés est une ouverture qui manque à cette histoire. Je suis restée déçue de ce film dont j'attendais beaucoup.