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septembergirl
607 abonnés
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3,0
Publiée le 19 janvier 2014
Une réalisation asiatique efficace et percutante, qui interpelle par son élégance. On y retrouve bien l’ambiance des thrillers coréens qui font fureur et de belles scènes ponctuent le film. Cependant, il y a un manque d’émotion, la romance est un peu mièvre et les personnages ne sont pas assez creusés. Un bon film qui ne fait malheureusement pas partie des meilleurs polars coréens et qui reste notamment en deçà de "J’ai rencontré le Diable" du même réalisateur !
Déception. La maîtrise formelle est indiscutable, tout comme la générosité qui émane des séquences d'action. Mais cette virtuosité mise en évidence par Kim Jee-Woon ne parvient pas réellement à combler la maigreur d'un scénario dispersé et parfois inabouti dans certaines de ses thématiques. S'il réussit l'épate de temps à autre A Bittersweet Life retombe finalement comme un soufflé dans sa dernière demi-heure : le réalisateur ressasse des idées encore et déjà exploitées un peu partout dans le cinéma Sud-Coréen ( vengeance, trahison, torture, amour contrarié, et patati et patata...) sans apporter rien de nouveau dans son propos. Ainsi l'ensemble s'avère assez inégal, comme en dents de scie, atteignant étrangement son paroxysme au beau milieu du métrage ( scène de l'enterrement et ce qui s'ensuit époustouflante ) pour ensuite emprunter des directions platement attendues ( torrent de violence foutraque clôturant le spectacle, crescendo justifié par une vague affaire de romance très superficiellement développée par Kim Jee-Woon ). Au final A Bittersweet Life ne surprend que trop rarement et se regarde avec un mélange curieux d'admiration et de lassitude. Un film aussi convenu qu'opulent.
Kim Jee-Woon,l'un des 2-3 meilleurs réalisateurs sud-coréens actuels,au top de son art filmique dans un film noir aux allures de vigilante."A bittersweet life"(2005)interpelle par son élégance glacée,et le soin apporté aux cadres et à la couleur,majoritairement sombre et nocturne.Le simple espionnage de la femme d'un caïd par un porte-flingue méticuleux,va se transformer en règlement de comptes,où il va falloir s'impliquer émotionnellement et prendre des décisions par soi-même.Hwang Jun-Min incarne une sorte d'ange de la mort mais ange protecteur,porte d'entrée sur un monde replié sur lui-même et en proie à la violence quotidienne.Les influences des polars post-modernes sont bien digérées.Il manque un soupçon d'émotion et de romantisme à un film très efficace et percutant.
Violent mais non dénué de poésie, ce thriller de l'excellente Kim Jee-Woon arrive à séduire avec son scénario plutot simple mais efficace et son esthétisme irréprochable.
Visuellement parfait le film possède quelques petite longueur et les personnages tout comme le scènario manque peut être d'épaisseur,mais il reste parfaitement maitrisé de bout en bout.
C'est ce qui s'appelle un naufrage scénaristique. Le cinéma coréen semble être abonné aux histoires de vengeance, c'est toujours la même chose, il faudrait qu'il se renouvelle un peu. Pourtant le film commence plutôt bien, le personnage principal joue aux espions, on se prend de jeu avec lui, mais plus on avance dans le film et plus on se rend compte que l'histoire n'a ni queue ni tête. Le scénario ? Il n'y en a pas vraiment, ce n'est que des hommes à costume et munis de flingues qui s'amusent à se tirer dessus pendant 1h58, à la Scarface. Bonjour le cliché et le déjà vu, et bonjour le faux suspense à deux balles. Ils en arrivent à s'entretuer juste pour une histoire de fille, c'est un peu ridicule et tiré par les cheveux. Des incohérences et des scènes ridicules il y en a également, SPOIL : le mec qui reçoit plusieurs coups de couteau et plusieurs balles (dont une à la tête quand même), malgré tout il arrive à bouger à de nombreuses reprises (il faut bien finir le travail); tout est normal quoi, c'est Terminator nouvelle génération. Je trouve que Lee Byung-hun été plus charismatique et avait un rôle plus intéressant dans J'ai rencontré le diable (du même réalisateur); dans A bittersweet life il est un peu fade dans son interprétation.
Aujourd’hui, Kim Jee-Woo fait du cinéma à Hollywood, tout comme Lee Byung-Hun. Mais il y a 10 ans de cela, les deux s’associaient pour A Bittersweet Life, un film particulièrement apprécié chez les cinéphiles.
Véritable touche-à-tout très talentueux, Kim Jee-Woo réalise avec A Bittersweet Life, son quatrième film, une tragédie extrêmement noire et violente au cœur de la Mafia coréenne, à travers le destin d’un homme de main qui se voit trahi et pourchassé. Celui-ci est joué par l’excellent Lee Byung-Hun qui porte clairement le film sur ses épaules. C’est malheureusement au niveau du scénario que cela se gâte un peu, car le film met franchement bien trop de temps à poser son intrigue et se perd parfois dans des scènes qui n’ont que trop peu d’intérêt. En revanche, la deuxième heure du film est absolument remarquable, avec des scènes d’action extrêmement stylisées et visuellement splendides, comme la fusillade du restaurant ou la bagarre dans la boue. L’intensité dramatique du scénario se fait enfin ressentir et la virtuosité visuelle de Kim Jee-Woo y tourne à fond, avant de finir en apothéose.
A Bittersweet Life n’est peut-être pas un chef d’œuvre. En revanche, c’est l’assurance de voir un thriller solide, peut-être plus stylé que substantiel, mais en tout cas assurément satisfaisant.
Prenant du début a la fin , de l'action bien foutu et de bon acteurs , the bittersweet life est tout simplement un chef d'oeuvre du cinéma coréen A voir de toute urgence !!
A bittersweat life est une oeuvre qui porte une des qualités du cinéma corréen à son apogée : le raffinement. Son élégance transpire de chaque scène, chaque plan ; sa classe de chacun des mouvements de son héros tandis que sa BO évanescente le confine dans la grâce. La maîtrise est totale. S'y ajoute une gestion du rythme exceptionnelle. Tant dans le déroulement d'un scénario qui monte en intensité émotionnelle, en violence et enchaîne les retournements de situations que dans chacune des scènes le constituant. Des plans d'une rare beauté desquels émanent un calme et une réserve typiquement asiatique sont suivis d'explosions de violence tout aussi esthétiques et distinctifs du cinéma oriental. Ces deux mondes se rapprochent alors et se rejoignent dans un combat final qui sacrifie la crédibilité au profit d'un traitement presque poétique dans son amorce. On touche aussi au beau lorsque Kim Jee-Woon, par le bruissement de ses feuilles cherche à guider son spectateur dans ses émotions. Ce qui me frappe de plus en plus dans les films asiatiques c'est l'étrange sensation ressentie lorsque qu'ils s'achèvent. Ici c'est probablement un sentiment d'inachevé. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Hollywood nous a habitué à ce que le héros obtienne tous ce que le film laisse à entrevoir. A Bittersweat life par Michael Bay aurait été axé sur deux piliers : la vengeance dans un duel épique tendance héros VS boss, et le sauvetage de la demoiselle captive (qui est forcément tombé amoureux du héros) lors de la bataille finale... spoiler: Ici rien de tout ça et c'est tant mieux . On pourrait toutefois reprocher à Kim Jee-Woon de ne pas avoir assez travaillé la relation Sun Woo / Hee Su, charnière sur laquelle repose la force du scénario. Les personnages trop lisses (aussi bien elle que lui, surtout que son jeu manque de subtilité) ne peuvent donner chair à une amourette somme toute assez mièvre. Ce manque contribue à la carence d'émotions d'un film glacé trop propre qui le condamne presque à un simple exercice de style. Je n'ai pas compris non plus la toute dernière scène finale, peut-être la volonté de rendre humain un héros jusque là trop parfait. Une scène : la nuque.
Une véritable bonne surprise, petite perle dans la mise en scène et aux scènes d'action terriblement efficaces et intelligentes comme j'en ai rarement vues. Le suspense atteint des sommets tant le scénario est astucieux et les rebondissements subtils, les personnages magnifiquement complexes n'intervenant jamais de façon prévisible. Un film très solide, qui s'impose vraiment comme une référence.
Ici nous avons un scénario qui est significatif du cinéma coréen mais comme à chaque fois (ou presque) on se laisse aller et on découvre avec fascination et consternation les aventures de notre protagoniste. Ce qui est génial dans ce genre de film, et notamment ici, c'est la psychologie du héros qui est bien travaillée et beaucoup plus sincère vis-à-vis la réalité car en effet nous sommes bien loin des schémas hollywoodiens où la plupart du temps le héros accède à son but. Quand à la mise en scène, toujours aussi parfaite.
A Bittersweet Life fait partie de ces films qui vous font vraiment aimer le cinéma coréen. Kim Jee-woon signe un petit bijou du film de gangsters. L'histoire suit celle de Kim Sunwoo, un maître d'hôtels respecté mais également homme de main de Kang, le caïd de la pègre locale. Ce dernier charge Kim de surveiller sa maîtresse, la soupçonnant d'avoir une liaison avec un autre homme. Sunwoo prend malheureusement les deux tourtereaux en flagrant délit et au lieu de les tuer, décide de les laisser en vie à condition qu'ils ne se revoient plus. Kang s'en aperçoit et c'est le début des problèmes pour le héros... Ce qui frappe tout d'abord est l'excellente maîtrise du réalisateur, nous gratifiant d'une excellente mise en scène couplée à une magnifique B.O. Cette histoire de vengeance est absolument passionante et, sans être aussi exceptionelle que celle du parfait Old Boy (la référence absolue en la matière), nous permet d'assister à de superbes scènes d'action et d'émotion, que je ne divulguerai pas bien entendu. Les acteurs sont excellents et Lee Byung-hun (Kim Sunwoo) est absolument génial). Bref, un film à voir absolument, et qui a plusieurs niceaux de lecture, notamment dûs à une fin intelligente et surprenante. Un excellent moment de cinéma!
Un film de gangsters curieux, plein de mélancolie et de poésie. Même si ça n'empêche pas qu'il y ait quelques scènes d'action très efficaces, en corps à corps au début du film, en gunfights un peu plus loin dans l'intrigue. Il y a quand même quelques défauts : d'abord quelques longueurs, et puis aussi cette histoire avec le rôle féminin du film qui s'efface assez vite pour nous laisser dans un "film d'hommes". Je dis pas que ça me plait pas, mais que devient cette demoiselle pendant tout ce temps, que se passe-t-il ? Et quant à la fin, ça m'a laissé un peu pantois, j'ai pas trop compris qui était le dernier personnage à se manifester (peut-être que je m'étais endormi pendant l'une des longueurs précédemment citées). Le film reste bon malgré tout, et j'ai beaucoup aimé certaines des "citations" du film.
Cinq ans avant le terrifiant "J'ai rencontré le diable", Kim Jee-Woon signait un très bon polar, au scénario certes convenu mais redoutablement mis en scène. Il est donc dommage que l'écriture de "A bittersweet life" soit si calibrée, rendant du même coup cette histoire de vengeance peu surprenante dans son déroulé. En revanche, la surenchère propre au cinéma de genre coréen réside plutôt dans une mise en scène jouissive car transgressive, s'amusant à représenter la violence sous des formes grotesques qui ne sont pas sans rappeler certains procédés de Tarantino. Parsemé d'idées visuelles séduisantes – la pluie qui coule sur un visage meurtri donnant l'impression de voir couler des larmes de sang – le film est nettement plus à l'aise avec la violence qu'avec les sentiments, les moments mélodramatique étant représentés avec une certaine insistance qui vire à la démonstration lourde et vaine. Reste le plaisir de voir un divertissement d'une grande efficacité, globalement premier degré mais pas dépourvu d'humour, qui réserve quelques passages particulièrement savoureux.