Avant de passer à la réalisation avec Quelques jours en septembre, Santiago Amigorena a été le scénariste d'une vingtaine de films dont Le Péril jeune, Peut-être, Tokyo Eyes, Les Gens normaux n'ont rien d'exceptionnel. Il est également écrivain puisqu'il a publié quatre livres (Une enfance laconique, une jeunesse aphone, une adolescence taciturne, le premier amour), avant de passer derrière la caméra.
Santiago Amigorena a décidé de passer à la réalisation pour plusieurs raisons, touchant tant à la frustration du scénariste qu'à la curiosité de l'écrivain : "Ce que je voulais c'était, après avoir écrit pendant vingt ans une trentaine de longs métrages, de quitter la confortable place de vieux scénariste pour celle, ô combien incertaine, de jeune réalisateur" ; "Ce que je voulais c'était formuler un projet où je pourrais tenter les mille et une idées de mise en scène qui se sont accumulées dans mon esprit pendant ces vingt années au cours desquelles j'ai choisi d'imaginer des films sans jamais les mettre en images" ; "Ce que je voulais c'était savoir si dans le cinéma on peut éprouver quelque chose de comparable au plaisir, et au tourment, que j'éprouve seul en écrivant mes livres".
En écrivant et en réalisant ce premier film d'espionnage, Santiago Amigorena a voulu rendre hommage à un genre qui l'a inspiré et marqué dans sa jeunesse. Comme il le souligne, il voulait "écrire une tragédie d'espionnage", ne pas oublier " (qu'il avait) embrassé une fille, c'était à Montevideo, en 1972, dans une salle de cinéma, devant James Bond 007 contre Dr. No" et "inventer un personnage qui soit le petit-fils adoptif du Le Troisième homme".
Santiago Amigorena a travaillé à trois reprises avec le réalisateur français, Cédric Klapisch, en tant que scénariste. C'est à lui que l'on doit les scripts du Le Péril jeune, de Peut-être et de Ni pour, ni contre (bien au contraire).