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    Edvard Munch, la danse de la vie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Edvard Munch, la danse de la vie" et de son tournage !

    Edvard Munch

    On doit à Edvard Munch, peintre et graveur norvégien, précurseur de l'expressionisme, le célébrissime "Cri" (1893), tableau dont s'inspira Wes Craven pour imaginer le masque du tueur de la série des Scream.

    Méthode pseudo documentaire

    Peter Watkins utilise pour ce film une technique narrative qui est en quelque sorte sa marque de fabrique, puisqu'il en usera également pour évoquer -par exemple- la Commune de Paris (La Commune) : il s'agit de rentrer dans l'intimité du peintre (ou dans l'actualité d'un évènement historique) par de faux témoignages filmés, des interviews de personnages. Une méthode qui marie narration et techniques documentaires, et dans laquelle l'époque est comme revécue en direct, ce qui permet ici de ressaisir les sinuosités du processus de création artistique. "Un travail de génie", selon Ingmar Bergman, une "méditation fulgurante sur les mystères inconscients et les conditions matérielles de la création artistique", pour l'écrivain Jordi Vidal.

    "Philosophie sur toile"

    Pour le réalisateur, qui évoque l'influence de l'écrivain anarchiste Hans Jaeger sur le peintre norvégien, "l'association de Munch avec Jaeger et son cercle d'anarchistes radicaux marqua un tournant dans la vie du peintre et devint pour lui une source d'instabilité et de conflit intérieur. (...) A l'instar des idées de Jaeger, Munch voulait présenter des instantanés de l'angoisse et des désirs humains. Concrètement, il cherchait à dépeindre sa propre vie afin d'y refléter ces désirs et ces angoisses.

    Quel rapport avec l'action politique ? Tout. Munch ressentait profondément la peur panique qui transcende la société, une peur existentielle de la part d'êtres qui paraissent incapables d'apprendre les leçons de l'Histoire. Leur penchant sans cesse réaffirmé de passer d'une guerre à une autre, d'un système injuste à un autre. Munch était plein d'appréhension face à l'avenir, non seulement devant l'imminence des guerres mondiales, mais aussi quant à l'aliénation croissante des hommes face aux autres et à eux-mêmes. (...) Munch fut l'un des premiers artistes contemporains, sinon le premier, à pressentir les calamités qui semblent être en passe de submerger notre planète".

    Parallèles

    Selon Henri Behar, dont la critique d'Edvard Munch parut dans La Revue Cinéma Image et Son en décembre 1976 (n°312), "les points communs entre Munch et Watkins sont nombreux et profonds". L'oeuvre du peintre "sera unanimement rejetée par ses contemporains, avec la même violence que les films de Peter Watkins seront rejetés par la critique installée".

    Jean-Pierre Le Nestour, auteur d'une Poétique du Cinéma, établit lui aussi un parallèle entre les deux hommes : "la biographie de Peter Watkins présente certains traits communs avec celle du peintre norvégien. Tous deux sont également des travailleurs acharnés, de véritables mineurs de fond. (...) Tous deux partagent un catalogue peu commun d'injures à l'endroit de leurs productions respectives comme de leur personnes. (...) Tous deux, enfin, tiennent leur revanche. La force et l'universalité de leurs oeuvres ont ceci de particulier qu'on ne s'en débarrasse pas facilement".

    Florilège

    Les critiques de l'époque eurent donc la dent dure, aussi bien à l'égard d'Edvard Munch au 19e siècle que de Peter Watkins au siècle suivant. Ci-dessous quelques extraits de leurs diatribes :

    -Concernant le peintre : "Ca doit être l'oeuvre d'une personne au bord de la maladie mentale qui hallucine comme dans des accès de fièvre"; "Munch ne devrait être exposé que s'il était sur le point de mourir de faim".

    -Concernant le réalisateur : "Watkins, en se laissant emporter par son propre sectarisme, verra (...) ses productions interdites de projection publique dans la plupart des pays, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, et c'est assurément une forme de répression que je cautionne. Il ne devrait pas être autorisé à conforter de jeunes gens impressionnables dans l'idée qu'ils sont de petits saints dans une société malade" ; "Ce n'est pas seulement du mauvais cinéma ou une mauvaise expérience collective, c'est le mal, si ce mot a encore un sens. C'est la pornographie de la haine".

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