Derniers Avis sur Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde

Toujours une bonne suite avec un scénario encore changeant qui évite une redondance.

Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du monde est un voyage cinématographique qui oscille constamment entre le sublime et le chaotique. Gore Verbinski, armé d’un budget colossal et d’une ambition débordante, livre une œuvre qui tente d’être tout à la fois : épique, intimiste, burlesque et tragique. Mais cette quête effrénée de grandeur finit par laisser un goût d’inachèvement, comme un trésor que l’on effleure sans jamais pouvoir saisir.

Le film s’ouvre sur une note sombre, établissant une atmosphère pesante où la piraterie est sur le point d’être éradiquée par la Compagnie des Indes orientales. Cette tonalité initiale est prometteuse, mais rapidement éclipsée par une avalanche d’intrigues et de retournements qui rendent l’ensemble confus. Si le deuxième opus avait déjà donné un avant-goût de cette tendance à l’excès, Jusqu’au bout du monde pousse cette logique à son paroxysme, souvent au détriment de la clarté narrative.

Johnny Depp, dans le rôle du capitaine Jack Sparrow, continue de captiver par son charisme unique et ses excentricités. Cependant, son personnage, autrefois imprévisible et ingénieux, semble ici prisonnier de ses propres tics. Sparrow devient un prétexte à des scènes surréalistes qui, bien que visuellement audacieuses, peinent à s’intégrer dans l’intrigue générale. L’épisode du casier de Davy Jones, avec ses hallucinations et ses dédoublements, illustre parfaitement cette dérive : une idée intéressante, mais exploitée de manière trop désordonnée pour marquer durablement.

Le duo formé par Will Turner (Orlando Bloom) et Elizabeth Swann (Keira Knightley) est relégué au second plan, dilué dans une multitude de sous-intrigues. Leur romance, censée être le fil rouge émotionnel de la trilogie, manque de l’intensité nécessaire pour émouvoir. Leur mariage improvisé lors de la bataille finale, bien qu’amusant dans son absurdité, souligne cette perte de gravité dans leur relation. L’arc narratif de Will, culminant dans son sacrifice, aurait pu être profondément poignant, mais il est précipité et manque d’impact émotionnel.

Les nouveaux personnages, comme Sao Feng (Chow Yun-fat) et le capitaine Teague (Keith Richards), apportent une certaine fraîcheur, mais leur potentiel est sous-exploité. Sao Feng, en particulier, est présenté comme un personnage clé, avant d’être rapidement écarté au profit d’autres intrigues. Cela reflète l’un des problèmes majeurs du film : un surpeuplement narratif où chaque personnage lutte pour exister.

Visuellement, le film est une réussite incontestable. Les décors sont somptueux, des ports asiatiques humides et oppressants aux étendues infinies et monochromes du casier de Davy Jones. La bataille finale dans un maelström déchaîné est un exploit technique, mêlant habilement effets pratiques et numériques. Pourtant, cette magnificence visuelle ne suffit pas à compenser le déséquilibre narratif. Trop souvent, le spectateur est laissé à admirer des tableaux spectaculaires sans véritablement comprendre ou ressentir l’enjeu émotionnel sous-jacent.

Hans Zimmer signe une bande originale qui accompagne magnifiquement ces moments de grandeur, avec des thèmes épiques et des motifs récurrents qui rappellent les meilleurs moments de la saga. Mais comme le film lui-même, la musique se perd parfois dans des excès, tentant de couvrir les fissures d’un récit surchargé.

En fin de compte, Jusqu’au bout du monde est une œuvre qui impressionne par son audace visuelle et ses ambitions thématiques, mais qui trébuche sous le poids de ses propres ambitions. Il y a des éclairs de génie, des moments où l’on retrouve l’esprit d’aventure et de camaraderie qui faisait le charme du premier film. Mais ces instants sont noyés dans une mer de décisions créatives inégales et d’une exécution trop dispersée.

Un spectacle grandiose mais imparfait, qui laisse le spectateur tiraillé entre l’émerveillement et la frustration. Jusqu’au bout du monde clôt la trilogie originale avec éclat, mais sans l’éclatante maîtrise que cette saga méritait.

Ce troisième épisode était dans mes souvenirs le meilleur, mais j'avoue l'avoir revu à la baisse. Pour deux principaux éléments : le film a un rythme beaucoup moins maîtrisé, il y a un grand ventre mou au milieu du film selon moi et on peut ressentir un manque d'action. Ensuite, la mythologie Pirates des Caraïbes, à mi-chemin entre univers pirate "réaliste" et entre fantaisie offre ici beaucoup trop de facilités scénaristiques, à l'image du retour à la vie de Sparrow qui est beaucoup trop facile. Ce troisième volet reste quand même appréciable évidemment, avec un Davy Jones toujours aussi excellent, de l'action grandiose à l'image de la bataille dans une tornade, sûrement ce qui s'est fait de mieux dans la saga, et un humour qui fait toujours mouche. Pas le meilleur mais ça reste un blockbuster très appréciable !

Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde est le troisième opus de la saga des pirates sorti en 2007. Comme toujours les décors sont somptueux, l’univers poursuit sur sa lancée des mythes et légendes.

C’est le genre de film sur lequel tu passes un bon moment, mais que tu oublie vite puisque ça part dans tous les sens, le scénario est sans dessus dessous, alambiqué et confus par moment. Les facilités scénaristiques sont nombreuses tout comme les “tg c’est magique”.

Mais malgré tout ça, et même si c’est souvent absurde ou tirée par les cheveux, j’ai vraiment apprécié le film lors de mon visionnage ! Les scènes d'action sont presque toutes prenantes, intéressantes et captivantes. C’était un vrai plaisir, surtout pour le combat final qui n’a toujours aucun sens, mais il y a du charme, de la tension, de l’émotion, ça fonctionne !

Toujours un bon divertissement mais l'ensemble est moins chouette que les autres épisodes. Des batailles à tout va, effets visuels réussis mais l'histoire est trop basique et pas forcément utile. 3,4/5

Bonne conclusion pour ce 3ème volet, toutefois inférieur aux 2 premiers films. Gore Verbinski soigne toujours sa mise en scène avec plusieurs plans absolument magnifiques et une énorme bataille navale finale épique. Il y a quand même plusieurs longueurs en cours de route, et l'humour encore plus décalé que sur le 2ème volet est un peu trop omniprésent à mon goût (les visions délirantes de Jack Sparrow). Les personnages de Elisabeth Swann et Will Turner prennent encore plus d'épaisseur. Le ton du film entre scènes tragiques (l'intro avec les pirates) et l'humour complètement délirant dénote et rend le film un peu trop contrasté a mon goût.

A peu près la même critique que pour le film précédent : les personnages retournent leur veste trop souvent (à tel point que l'intrigue en devient difficile à suivre). Globalement le film essaie d'exploiter trop pleinement les personnages des anciens opus tout en en ajoutant ce qui donne un cocktail plein d'actions mais trop fouillis.
30/06/2021

Un bon blockbuster et une bonne conclusion à une trilogie culte, malheureusement en-dessous de ses prédécesseurs. En effet, là où le premier film s'imposait comme un rafraîchissement absolu, malgré des effets spéciaux dépassés, le deuxième arrivait à développer l'univers et les enjeux, les effets spéciaux en plus. Ici, on est à mi-chemin entre ces deux œuvres, et le film peine à trouver une réelle identité. La faute à une histoire inutilement compliquée, et à une mauvaise gestion du rythme et de l'intrigue.
La première heure de film ne pose pas problème. Fluide, rafraichissante (on sort enfin des caraïbes !) et très intrigante, le côté aventure y est toujours aussi plaisant, et le côté fantastique ainsi que l'introduction de nouveaux personnages font plaisir à voir. Passé spoiler: le retour de Jack
, c'est là que tout se gâte. Complots, trahisons, retournements de situation... Les dialogues inutilement longs et barbants se font légion, et ne servent pas à grand chose. En effet, on passe d'un navire à l'autre, d'un camp à l'autre avec une désagréable sensation de faire du surplace. Il y a beaucoup de mouvement pour pas grand chose. De plus, le film ne gère pas bien sa mythologie : spoiler: Beckett a un charisme d'huitre, Davy Jones perd tout son côté menaçant qui faisait de lui un pilier du deuxième film, Norrington a une mort anecdotique et ridicule, le Kraken meurt en hors-champ, et Calypso est introduite comme un cheveu sur la soupe
. Je ne doute pas de l'intérêt de spoiler: cette dernière
dans l'intrigue et dans le développement de Davy Jones, mais un peu plus de background et de préparation auraient été pertinents... C'est dommage, car le second volet plaçait la barre haut. Enfin, les incohérences et facilité de scénario sont nombreuses, entre des personnages qui se sortent aisément de situations critiques, et des batailles navales aux tournures discutables étant donné les rapports de force souvent disproportionnés...
Bien heureusement, le film arrive à rester à flot grâce à tout ce que peut faire de mieux un blockbuster, à savoir une réalisation simple mais efficace, des effets spéciaux impressionnants, et surtout une noirceur voire une violence peu conventionnelles chez Disney. En effet, que ce soit spoiler: la scène de pendaison du début ou même la mort de Mercer ainsi que de nombreux évènements dramatiques
, le film n'est pas à recommander aux plus jeunes, et c'est à vrai dire assez cohérent dans un film de pirates. De plus, on jouit d'un développement de l'univers et des personnages très judicieux : Will qui veut sauver son père, Elizabeth qui s'affirme, les seigneurs pirates et leur code d'honneur, spoiler: le père de Jack
... Les personnages sont eux toujours aussi plaisants à suivre, à commencer par Jack Sparrow, véritable plus-value de ces films. Sa relation avec Barbossa est excellente, tandis qu'il garde un rôle clé dans le film, tous les personnages principaux s'articulant autour de lui (Will et Elizabeth...). Certains moments de bravoure sont également à souligner, comme la bataille finale dans le maelström, mais également les scènes touchant à l'au-delà.
En conclusion, PDC 3 est un blockbuster correct, qui conclut d'une manière satisfaisante une trilogie surprenante et rafraichissante, en mêlant correctement l'humour, le drame et l'épique. Restent un montage trop dense et une intrigue laborieuse qui l'empêchent de se hisser au sommet.

Toujours aussi bien que les deux premièrs volets. Cela dit, on ressent bien plus l'effet commercial de Disney et son besoin de rentabilité. Un bon divertissement malgré tout. A voir !

Plus brouillon que les deux précédents, le spectaculaire est là c'est indéniable mais parfois le film a de gros coups de barres et plusieurs scènes farfelues donnent l'impression de ne servir que les cabotinages d'un Johnny Deep lassé de son personnage. Le film reste attrayant et splendide visuellement mais aurait sans doute mérité 1 heure de moins...

Je trouve que c'est le moins bon pirate des Caraïbes car malgrè une belle scène de fin et de début et au milieu une scène drôle avec Jack Sparrow le film est un petit peu ennuyant mais il reste pas mal

L'histoire est plus entraînante que dans le deuxième film, certaines scènes sont magnifiquement tournées mais le film est très long. C'est beaucoup trop long pour qu'on accroche entièrement, il aurait pu être raccourci en ne gardant que l'essentiel et en supprimant les scènes censées nous apporter du suspens. Il n'y a pourtant pas de scènes inutiles mais peut-être simplement en raccourcir certaines n'auraient pas empêcher la compréhension du film tout en lui laissant une durée plus acceptable.

Ce troisième opus reprend diverses caractéristiques des deux précédents films en conférant la préséance au spectaculaire à travers un époustouflant visuel et des scènes d'action esthétiques. De même, la cohérence ne semble pas la règle essentielle - quoi que les délires du Coffre maudit aient cessé. La plus-value s'exprime alors sous la forme du souffle épique qui traverse le récit et lui confère une dimension tragique intéressante où le pirate devient une icône entre réalité et mythe. A creuser...

Une belle conclusion à cette trilogie remarquable, dans la cohérence et l’esprit des deux premiers opus. « Pirates des Caraïbes -Jusqu'au bout du monde » flirte à nouveau avec le fantastique où la déesse Calypso, l'autre monde et l'histoire du cœur emprisonné donnent crédit à cet univers propre à cette grande aventure. Le maillage des idées, les révélations fracassantes, les personnages multiples ne permettent pas toujours un accès facile à la compréhension de l’histoire si on n’a pas vu les précédents épisodes mais on perçoit malgré tout son fil conducteur. Reste une épopée déjantée, follement énergique, riche en trahisons et en légendes qui nous fait passer un excellent moment.

Une suite réussie mais un peu en dessous des deux excellents premiers volets. En effet, le film nous surprend dans la première partie du film avec plus de surnaturel qu'avant. Le film traîne ensuite un peu en longueur avant de nous captiver de nouveau mais avec un scénario assez complexe. Le film glisse vers un ton plus sérieux et plus tragique que les volets précédents ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose. Un troisième volet réussi malgré quelques défauts.