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    Mon trésor
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mon trésor" et de son tournage !

    Caméra d'or à Cannes

    Présenté au Festival de Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique, Mon trésor, très remarqué, en est reparti auréolé de plusieurs récompenses : la très convoitée Caméra d'or (décernée à un premier film, toutes sections confondues), le Grand prix de la Semaine de la Critique et le Grand Prix de la SACD -tous deux attribués ex aequo à Brodeuses d'Eleonore Faucher-, ainsi que le Prix de la (Toute) jeune critique, remis par des lycéens et le Prix "Regards jeunes", décerné un un jury de jeunes cinéphiles européens.

    Sans concessions

    Film sans concessions, Mon trésor se caractérise par une mise en scène épurée, faite de longs plans fixes. La réalisatrice justifie ce choix esthétique : "Quand j'étais en train d'écrire Mon trésor, je m'intéressais beaucoup à la photographie. J'éprouvais aussi un sentiment de rejet vis-à-vis des films "trop beaux", trop bien éclairés, des films trop léchés, trop "branchés". J'ai eu envie alors d'aller vers quelque chose de plus brut, moins formaté, d'un retour aux sources. J'ai l'impression que la "professionnalisation" du langage cinématographique est de fait une forme de régression et que le cinéma d'aujourd'hui est bien trop influencé par les vidéo-clips et la publicité. Pour moi, la période du tournage est une sorte d'aventure dans laquelle le hasard joue un rôle important. L'idée d'une esthétique de plans-séquences fixes était très stimulante pour moi et pour mon chef-opérateur, Laurent Brunet, tout comme comme le sentiment de prise de risque qui a accompagné tout le tournage."

    Cinéma et engagement

    Membre d'associations de luttes pour les droits des femmes, Keren Yedaya, qui signe avec Mon trésor un film âpre sur la prostitution, évoque la question de l'engagement : "Le militantisme politique et social fait partie de ma vie, il détermine largement mon quotidien. Ce sont les films que je fais, les associations dont je fais partie, les manifestations, tout ce qui contribue à changer un tant soit peu la société (...) Je ne peux pas envisager un art sans engagement social ou film politique (...) Je suis peut-être naïve, mais je crois encore que les artistes ont un rôle à jouer dans la société et qu'ils n'ont pas le droit de fuir cette responsabilité. En fait, cette croyance concerne tout être humain, pas seulement les artistes."

    Aide-moi

    C'est grâce à la romancière et réalisatrice Virginie Despentes que la cinéaste a rencontré ses producteurs français Emmanuel Agneray et Jérôme Bleitrach de Bizibi Productions. L'auteur du sulfureux Baise-moi a en effet été enthousiasmée par Lulu, le court-métrage de Keren Yedaya présenté au Festival du film de femmes de Créteil en 1999, et en a transmis une cassette à ces producteurs.

    Une coproduction franco-israëlienne

    Après avoir aidé Keren Yedaya our la post-production et la distribution de son court-métrage Lulu, les Français de Bizibi Productions ont poursuivi leur collaboration avec la cinéaste sur son court suivant, Les Dessous. La cinéaste a ensuite écrit avec sa monteuse Sari Ezouz le scénario de ce premier long-métrage. Les producteurs isaëliens Marek Rozenbaum et Itai Tamir se sont alors joints aux Français pour ce projet.

    Actrice et réalisatrice

    Dans le rôle de la mère, on retrouve Ronit Elkabetz, très remarquée dans Mariage tardif de Dover Kosashvili en 2001, et vue notamment dans Alila d'Amos Gitaï. En 2004, elle passe derrière la caméra et signe Prendre femme, co-réalisé avec son frère Shlomi Elkabetz, et qui sort en France un mois après Mon trésor. On retrouve face à elle la jeune Dana Ivgy, vue dans un film israëlien remarqué en 2003, Broken wings.

    Un film sur une "société malade"

    Comme dans son court-métrage Lulu, Keren Yedaya aborde le thème de la prostitution, "un escalavage de lapire espèce", selon les termes de la réalisatrice. Mais elle évoque d'autres aspects de la situation politique israëlienne, notamment les différences de classes. Elle s'explique : "Tous ces éléments se recoupent. Ils font partie de la même société malade. C'est la même chose avec la politique : je ne peux pas être féministe, me battre pour les droits des femmes, tout en fermant les yeux sur l'occupation des territoires et sur la répression dont sont victimes plus de trois millions de Palestiniens. C'est la raison pour laquelle je suggère dans mes films qu'il existe un lien entre ces différents thèmes. Par exemple, dans Mon trésor, le personnage le plus agressif est le soldat qui rejoint Or lors d'une permission de son service militaire."

    La femme est l'avenir d'Israël

    Keren Yedaya donne son sentiment sur la place de la femme en Israël : "(...) l'Occupation et "le culte de la guerre" ont une influence directe sur la condition de la femme ici. Une société si marquée par le militarisme ne laisse pas beaucoup de place à des valeurs "féminines". Traditionnellement, la femme israëlienne est perçue comme une sorte de récompense accordée aux hommes à leur retour du champ de bataille. Cela se manifeste aussi dans le domaine du cinéma : la société israëlienne ne donne pas aux femmes suffisamment de possibilités de créer et, d'une manière générale, de s'exprimer. Je pense que la société israëlienne ne peut que gagner à écouter la parole des femmes, et c'est vrai aussi dans le reste du monde."

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