Christian Carion est un cinéaste français né en 1963 de parents agriculteurs. Après avoir obtenu un bac C, il intègre une école d'agriculture mais décide finalement de se consacrer au septième art, il réalise "Une hirondelle a fait le printemps" (2001) avec Michel Serrault, "Joyeux Noël" (2005) avec Guillaume Canet et Diane Kruger, "L'affaire Farewell" (2009) avec Emir Kusturica et une nouvelle fois Guillaume Canet, et "En mai fais ce qu'il te plaît" (2015) avec Mathilde Seigner.
"Joyeux Noël" est un film dramatique et historique français réalisé par Christian Carion et sorti en 2005. Il dure 1h 54 et met en scène Benno Fürmann dans le rôle du ténor allemand, Diano Krüger dans celui de sa femme, Guillaume Canet dans celui du lieutenant Audebert et Dany Boon. Il a reçu de nombreux prix: Oscars du meilleur film étranger, nominations aux Oscars, Golden Globe Awards du meilleur film étranger et sélection officielle au festival de Cannes 2005. Il fait 2 millions d'entrées. Au début du film, on voit trois écoliers des trois pays impliqués dans la guerre, réciter un poème de haine dans leurs écoles respectives: on découvre que, très tôt, les enfants étaient enseignés à la guerre. En été 1914, la première guerre mondiale éclate et le ténor allemand Nikolaus Sprik doit renoncer à sa carrière pour partir à la guerre et quitter sa compagne Anna Sorensen. Quant au lieutenant français Audebert, il a dû laisser sa femme enceinte et alitée pour combattre l'ennemi ; il est suivi de Ponchel, aide de camp d'Audebert et garçon-coiffeur nordiste. La guerre emporte des millions d'hommes, français, écossais et allemands. C'est la guerre de position, les batailles ont déjà causé plus d'un million de morts français. Le jour de Noël, alors que l'hiver, la neige et le froid domine dans les tranchées du nord de la France (à Frelinghien), les soldats posent des sapins de Noël au bord des tranchées et le ténor allemand commence à chanter "Douce nuit". A un moment, il est interrompue par un joueur de cornemuse écossais. Un français s'apprête à tirer mais le lieutenant Audebert l'en empêche. Les anglais applaudissent et le joueur de cornemuse et le ténor se mettent à jouer et chanter "Peuple fidèle". Le ténor s'avance sur le "no man's land" avec un sapin dans la main pour saluer les écossais (qu'il appelle "les anglais"). Dans cette scène, la musique a un rôle important. Utilisée comme moteur crescendo de l'action, elle accompagne l'inattendu de la lumière des sapins allemands. A la fin du film, le régiment est envoyé au front russe par train pour insubordination envers l'ennemi. Le film se passe pendant la première guerre mondiale, dans la première année (1914). C’était une guerre vraiment différente que celles qui se sont passées avant, parce qu’il y avait plus d’hommes, et plus de morts et de blessés. En 1914, la journée de Noël, quelque soldats ont décidé d’arrêter la bataille pour qu’ils puissent le célébrer. Ils se sont rendus comptent que les hommes de l’autre côté n’étaient pas vraiment différents et que c’était possible de célébrer Noël ensemble avant de continuer à se battre dans la guerre. Le réalisateur est originaire du Nord de la France, là ou le film a été tourné. C'est après avoir découvert le livre "L'incroyable Noël 1914" qu'il se lance dans la réalisation de "Joyeux Noël". Parmi les autres films traitant de la première guerre mondiale, il existe "La grande illusion" de Jean Renoir, "Un long dimanche de fiançailles" de Jean-Pierre Jeunet, "Capitaine Conan" de Bertrand Tavernier ou encore "Cheval de guerre" de Steven Spielberg. Christian Carion adapte cet événement oublié de manière humaniste. C'est un beau film, les décors sont réalistes notamment la création des tranchés et le jeu des acteurs excellent, et les gros plans utilisés pour montrer leurs émotions sont efficaces.