Film d'horreur, réalisé par Jaume Collet-Serra, dont c'est le premier long-métrage, La Maison De Cire est une proposition réussie servant de remake à L'Homme Au Masque De Cire paru en 1953. L'histoire nous fait suivre Carly et Nick, une sœur et un frère jumeaux, qui, avec leurs quatre amis, sont en route pour un match de football. La veille du match, le groupe, fatigué, décide de camper une nuit dans une zone boisée isolée. Seulement, durant la nuit, un étranger arrive à bord d'un véhicule pour les observer. Le lendemain matin, l'un des membres du groupe découvre que la courroie du ventilateur de sa voiture est sectionné. La bande tombe alors sur un homme leur proposant de les déposer chez le garagiste de la ville voisine d'Ambrose, un lieu qui va se révéler être très particulier. Ce scénario s'avère prenant à visionner tout du long de sa durée de près de deux heures. Une durée assez longue pour un métrage de ce genre mais ce temps est bien mis à profit. En effet, l'intrigue prend le temps de se mettre en place en développant ses personnages afin qu'on s'y attache. Et cela fonctionne car ça permet également de petit à petit faire monter la tension et l'attente. Une attente récompensée par la suite avec des scènes trashs et dérangeantes, parfois proche de la torture, le tout dans une ambiance glauque. De plus, sa particularité, à savoir la cire, est un élément très bien exploité à travers ce récit sordide et sanglant. L'ensemble est bien porté par des personnages appréciables à commencer par les jumeaux interprétés par Elisha Cuthbert et Chad Michael Murray. Ils sont entourés par leurs amis joués par Jared Padalecki, Jon Abrahams, Robert Ri'chard ainsi que Paris Hilton qui fait ses premiers pas au cinéma. L'antagoniste est lui très bien incarné par Brian Van Holt qui assume deux rôles également approfondis afin de saisir toutes ses motivations. Tous ces individus entretiennent des relations fonctionnant bien basées sur l'amitié et l'amour et leurs réactions sont globalement plutôt cohérentes. Des échanges soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation du cinéaste hispano-américain s'avère bonne. Surtout, sa mise en scène évolue dans un environnement ayant une véritable identité avec cette petite ville inquiétante et mystérieuse pleine de vies figés. Ce visuel lugubre est accompagné par une bonne b.o. comportant aussi bien des morceaux rocks dynamiques que des compostions menaçantes aux notes impactantes. Celle-ci joue parfaitement sa partition en renforçant l'atmosphère alarmante. Cette journée de calvaire s'achève sur une fin satisfaisante, venant mettre un terme à La Maison De Cire, qui, en conclusion, est un film efficace méritant d'être découvert.