L'un des pires films que j'ai pu voir.
Kim Henkel est une réalisatrice atypique. Elle n'a fait que travailler sur la saga Massacre à la Tronçonneuse du premier opus au sixième. Pourtant entre temps, elle a quand même souhaité réaliser un film tout à fait différent des habitudes des deux réalisateurs précédents. Inutile de se le cacher plus longtemps, mais cette dame a, hélas, fait plus de mal que de bien à une saga qui n'avait rien demandé. Comme on me l'a souvent reproché, je vais donc rester correct dans ma critique. Essayons donc d'analyser les causes de cet échec.
Si l'histoire devait se résumer sur quelques mots on pourrait choisir le mot "hurlements", "idioties" ou encore "aberrations". Car oui, cet opus est un très gros doigt pointé vers les fans de la saga. L'histoire bafoue entièrement les acquis des précédents films et cela en tout impunité. Des jeunes adulescents sont largués dans les bois après leur bal de fin d'année. Comme par hasard, ce bois est peuplé par une famille de fous détraqués qui vont d'abord les accueillir pour mieux les séquestrer ensuite. Comme le hasard fait bien les choses, la famille en question n'est autre que celle de Leatherface qui, à notre plus grand désarroi, est revenu à ses mauvais habitudes des deux premiers opus. Il est donc débile à n'en plus finir, ne cesse de couiner et va même jusqu'à aller se travesti en femme. Alors oui, je sais que ça peut paraître dingue, mais oui, le tueur se déguise en femme pour mieux faire peur. Auto-critique ? Volonté de montrer que la saga est entre les mains d'un experte féminine ? Je ne sais pas quoi dire tant je suis sidéré par ce que j'ai vu. Adepte des masque, il porte cette fois-ci un masque de femme, sans doute afin de symboliser la perte de sa mère. Dans le genre syndrome à la Norman Bates (Psychose), ce film fait encore plus fort et ne semble pas rougir du ridicule. Pire, le vice est poussé à son paroxysme avec une histoire méli-mélo qui multiplie les maladresses et incohérences. Exit les fameuses séquences de massacre avec une tronçonneuse, on voit des personnages se courir l'un derrière l'autre en agitant les bras comme des demeurés. Le film enchaine donc les séquences what the fuck d'une manière si fluide qu'on ne rouspète plus tellement c'est déprimant et gênant. Une parenthèse dans la saga qui ne mérite même pas d'attention car il n'y a rien a tirer d'une histoire pareille.
L'échec de ce film peut également s'expliquer via le comportement des acteurs. On a un duo très connu de nos jours, Matthew McConaughey et Renée Zellweger, qui cabotine en non stop pendant tout le film. Concernant les autres acteurs, c'est pire ! Revenons-en à Matthew McConaughey qui est insupportable dans son rôle puisqu'il se contente de hurler en non stop en jouant comme un survolté piqué avec des produits dopants. Son personnage a même une jambe animée par un mécanisme électronique. Quand je vous disais que ce film n'a pas peur du ridicule. La pauvre Renée Zellweger n'y peut rien du tout puisqu'elle semble dépassée par les évènements. Difficile de ne pas croire que c'est de l'improvisation par moment vu comment c'est sur-joué. Et les VF, ah les VF, difficile de faire pire dans le genre. Les dialogues sont plats, vides de sens et risibles. Nanar assumé ou simple parodie involontaire ?
Pour un explication par le biais de la plastique du film, je vais être rapide. Pas la peine d'y aller par quatre chemin, le film est moche, mal fichu et trop souvent filmé dans l'obscurité. Les décors sont sales et vilains, les effets et trucages sont loupés ... Le chef décorateur ne s'est clairement pas trop foulé pour le film. En même temps, avec 600 000$ de budget, il ne fallait pas s'attendre à un chef d'œuvre tape à l'œil. Les musiques sont toutes insupportables, à l'image de ce morceau de rock recyclé en non stop pendant tout le film. Aucune originalité, aucune recherche, aucune identité, rien de rien.
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Les + : le titre du film (et encore ...)
Les - : absolument tout
Note : 0 / 20
Zéro pointé ! Un film qui ose se dire à mi-chemin du Silence des Agneaux et de Massacre à la Tronçonneuse 3 n'est pas un produit digne de confiance ; la preuve en est avec cette purge visuelle qui devrait être interdite tout court plutôt que restreint aux moins de 16 ans. Pour tous les points cités précédemment on peut en déduire sans le moindre doute que Massacre à la Tronçonneuse 4 est un gros, énorme, colossal, gigantesque nanar. En guise de conclusion, je vais vous citer le monologue d'un personnage à la fin du film : "En fin de compte, toute cette histoire ne fut qu'une abomination. Je vous présente nos excuses les plus sincères. Nous étions censé mener une expérience spirituelle. Je ne serai vous dire à quel point je suis déçu. Je suppose qu'on fini par se faire une raison. Je parle de ceux dont la vie est une quête perpétuelle, à la recherche de l'harmonie. C'est peut être la déception qui nous fait avancer [...]" et la réponse de l'héroïne à la suite de se monologue fait vraiment un bon résumer pour ce film : "Allez vous faire foutre". Des excuses de la réalisatrice dissimulées dans un dialogue ? En tout cas, on sort transformé d'un tel visionnage à tel point que même un épisode de Derrick me paraît être un chef d'œuvre à côté. Un film bon à être explosé dans le musée des tortures cinématographiques. Zéro amplement mérité !