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K.A. Trevelyan
27 critiques
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1,0
Publiée le 22 mai 2024
Le synopsis de base comporte de bonnes idées mais le résultat est assez décevant pour moi. A commencer par Al Pacino qui cumule un excès de nonchalance et un degré de nervosité assez insupportable suivant les scènes, je ne le sens pas du tout adapté à ce rôle. Second point, j'ai une tolérance assez élevée vis-à-vis de tout ce qui est langage ordurier etc mais là c'est too much, vraiment, surtout quand ça devient sexiste au-delà du nécessaire (oui on a compris que les gens dans le film le sont, message reçu, what about changer de disque? Bon encore une fois, la date de sortie explique sans excuser). Et puis quelle est cette romance entre le flic et la suspecte? non que l'idée soit mauvaise en soi mais il ne se passe pas grand-chose entre eux à part du sexe et des embrouilles (dont il est la cause). Le dénouement concernant l'enquête est ok, cohérente bien que légèrement prévisible.
Les années 80 ne furent pas une période faste pour Al Pacino, dont les derniers films n’avaient pas trouvé leur public (on l’oublie parfois mais avant de devenir mythique, ‘Scarface’ fut étrillé par la critique et un semi-flop au box-office). ‘Mélodie pour un meurtre’ lui permit au moins de se refaire en rempilant dans un rôle taillé sur mesure, celui du flic à la dérive qui hérite d’une affaire compliquée. Il y a des choses qui fonctionnent d’ailleurs très bien dans ‘Mélodie pour un meurtre’, comme le buddy-movie entre Pacino le taciturne tourmenté et John Goodman l’inspecteur cartésien qui a les pieds sur terre, de même que le concept de traquer l’assassin, soupçonné d’être une femme, au moyen des petites annonces qu’il/elle utilise de son côté pour repérer ses victimes. Enfin, il y a le fait que le New York des années 70 et 80, quand il était bien filmé (et c’est le cas ici) possédait un charme unique qu’il a ensuite complètement perdu. On trouve aussi dans ‘Mélodie pour un meurtre’i pas mal de trucs “d’époque” qui sont plus difficiles à avaler, comme le jeu de Pacino, qui ne parvient pas à fermer sa gueule plus de 10 secondes en suivant, tel un Bill Murray des mauvais jours, et le prévisible machisme généralisé du scénario. Nonobstant les quelques caractéristiques que je viens de citer, l’enquête n’est pas non plus extraordinairement passionnante, les personnages secondaires manquent un peu d’épaisseur et c’est sans doute la raison pour laquelle la “liaison dangereuse’ entre Pacino et Ellen Barkin recourt à cet érotisme vaporeux à la ‘9 semaines ½,’ qui semble préfigurer la vague des thrillers érotiques des années 90. Bref, ‘Mélodie pour un meurtre’ se laisse regarder mais si, à l’instar de son réalisateur, il est presque complètement oublié aujourd’hui, ce n’est sans doute pas sans raison.
C’est un thriller érotique de la fin des années 80 , une marque de fabrique indélébile sur laquelle Harold Becker a su forger une identité bien personnelle. Tous les fondamentaux du genre se retrouvent dans cette enquête bizarroïde au cours de laquelle un flic va bien évidemment tombé amoureux d’une femme suspectée d’être à l’origine des meurtres de ces hommes dénichés par petites annonces. Femme presque fatale, la jeune femme sait se défaire de ses charmes, pour un peu de vulgarité bien assumée, ou d’autorité innée. Elle ne sait pas que son amant est flic et la surveille … jour et nuit ! Ce n’est pas le jeu du chat et de la souris, mais les règles s’en rapprochent un peu . Becker les adapte malicieusement au fil de sa mise en scène de plus en plus haletante, sans que le suspense s’en trouve particulièrement chamboulé. C’est vraiment bien écrit et filmé avec assez de retenu pour confirmer un genre à nouveau bien servi par le cinéma. Le casting est servi sur un plateau : Al Pacino, John Goodman , William Hickey, Ellen Barkin … AVIS BONUS La genèse du film par un spécialiste et des scènes coupées Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
La très peu prolifique carrière de réalisateur d’Harold Becker (douze films en trente ans) se sera principalement exercée dans le domaine du film policier et du thriller. Aucun chef d’œuvre à l’actif de Becker qui, né en 1928, ne tourne plus depuis 2001 et l’échec de « L’intrus » avec John Travolta. « Mélodie pour un meurtre » qui se situe dans la période de renaissance du thriller américain est sans doute la pièce maîtresse de sa filmographie et sans conteste son plus grand succès public. Il relance par la même la carrière un peu en perte de vitesse d’Al Pacino qui, après le flop que fut « Revolution » (Hugh Hudson) en 1985, est resté quatre ans sans tourner. Il revient à l’écran pour ce polar ou plutôt un néo-noir très bien ficelé par Richard Price, en charge du scénario. Harold Becker né à New York et ayant exercé comme photographe à ses débuts, filme de manière très appropriée au genre le quartier de Manhattan qu’il connaît bien et où sévit depuis quelques temps ce qui semble être un serial killer. Frank Keller (Al Pacino), flic un peu à la dérive depuis son divorce dirige l’enquête. Il ne tarde pas à faire équipe avec le lieutenant Sherman interprété par un John Goodman encore méconnu qu’Harold Becker a remarqué au théâtre et qu’il a tenu absolument à inclure au casting. Son duo avec Al Pacino fonctionne parfaitement en raison des différences physiques et de caractères des deux hommes qui sont subtilement gérées par Harold Becker pour en faire tout le sel du film. Richard Price s’est intelligemment inspiré des recettes du buddy movie revisitées par des films comme « 48 heures » de Walter Hill (1982) , « Le flic de Beverly Hills » ( 1984) de Martin Brest ou encore « L’arme fatale » de Richard Donner (1987) . A Al Pacino le rôle du flic taciturne, tourmenté et souvent borderline, contrebalancé par celui du flic empathique, blagueur mais aussi plus raisonné campé par le gargantuesque John Goodman. La sulfureuse Ellen Barkin alors en pleine ascension vient apporter le trouble au sein d’une enquête qui n’est certes pas digne des meilleurs suspenses mais qui apporte tout de même son lot de bonnes surprisse. Le film n’ayant pas trop subi les outrages du temps demeure tout à fait agréable trente-trois ans après sa sortie et avec le recul, met en exergue la performance remarquable d’Ellen Barkin dont on comprend mal à l’instar de Theresa Russell ou de Kathleen Turner qu’elle ne soit pas hissée jusqu’au sommet d’Hollywood. Son jeu tout à la fois agressif et en retenue compense les regards un peu appuyés d’un Al Pacino encore en rodage après une longue interruption qui était sans doute un peu ému par la beauté renversante de Miss Barkin. On le comprend. Le film a été un vrai succès commercial. Le seul véritable à mettre au profit d’un honnête réalisateur aujourd’hui un peu oublié.
Un thriller un petit peu érotique datant de la grande période du genre. Ça n’a rien de révolutionnaire mais l’ensemble se tient parfaitement. Le duo Al Pacino Ellen Barkin extrêmement tendu fonctionne plutôt bien avec en toile de fond un New-York violent et oppressant. Les seconds rôles ne sont pas en reste avec John Goodman, Michael Rooker et une des premières (mais courte)apparitions de Samuel L Jackson. Pour une soirée ou l’on cherche un bon polar mais pas trop compliqué c’est parfait.
Face à face intime entre un flic usé et une suspecte torride qu'il a séduite pour mener son enquête. A défaut d'être captivant, un polar élégant qui vaut surtout pour le charme de son duo Ellen Barkin/Al Pacino.
Mélodie pour un meurtre est un vrai suspense bien construit comme aurait pu le faire un Brian de Palma. Sorte de Basic Instinct avant l'heure, la trop rare Ellen Barkin y est torride à souhait au côté d'un Al Pacino excellent en flic paumé accompagné d'un truculent partenaire campé par John Boorman. Humour, érotisme et thriller sont un cocktail payant.
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4,5
Publiée le 21 mars 2020
Un grand polar des annèes 80, intense de la première à la dernière scène! New York, ville vibrante et ènergique, est l'un des personnages de "Sea f Love". Certaines personnes dans la rue y sont parfois les plus solitaires! L'intrigue intègre cette idèe et Al Pacino fait le reste en fonctionnant à l'instinct et avec toujours cette capacitè ètonnante à se mettre dans la peau d'un personnage! Alors comment èpicer le flm de Harold Becker ? Ajoutez y une sexy Ellen Barkin qui n'a pas froid aux yeux, mettez-la avec un Pacino flicard, dèchirè entre l'alcool et la dèchance, et vous obtenez à l'arrivèe de la dynamite! Les scènes torrides entres ces deux êtres solitaires ont bercè l'èrotisme de mon adolescence! Entre-temps, on ècume les bars de nuit avec un rèalisateur qui joue avec les ombres et la lumière tandis que la chanson mondialement cèlèbre de Phil Phillips ne lâche pas le spectateur! C'est efficace, sans temps mort et sensuel en diable! A voir absolument...
Un succès public qui a fait un bien fou à Al Pacino. Lui qui, quatre ans plus tôt s'était mangé un vilain bide. L'un des plus gros de sa carrière. Si ce n'est le plus gros. On va être clair, "Mélodie pour un meurtre", n'est ni plus, ni moins, qu'un autre polar érotique comme il s'en faisait beaucoup fin des années 80, début des années 90. Ici, il n'y a pas de quoi renverser des montagnes. Mais le boulot est fait avec sérieux et avec humour. Al Pacino y est très bon, comme très souvent d'ailleurs. Et John Goodman l'est tout autant, si ce n'est plus. D'ailleurs, on pourra regretter qu'il n'y ait pas davantage de scènes mettant en vedette ce duo qui, avouons le, fait plaisir à tout amateur de cinoche. Ellen Barkin, quant à elle, n'est pas forcément juste dans son jeu, mais dégage une sensualité de tous les instants. Elle est franchement sulfureuse du début à la fin.
Un thriller qui commence assez mou sans choisir son ton, hésitant entre une sorte d'autodérision et le polar décontracté. L'arrivé de John Goodman, puis celle d'Ellen Barkin va changer la donne et donner du relief à ce film en épaulant Pacino, Godman par sa carrure et son humour, Ellen Barkin par sa présence sulfureuse qui éclaire littéralement le film. L'enquête policière et le film adoptent un ton léger mais qui ne nuit pas au déroulement de l'intrigue qui reste passionnante. Sans être un très grand film, ça vaut son coup d'œil.
Un excellent polar comme on en faisait en ce début des années 90 . C était le retour de Al Pacino au cinéma avant le troisième Parrain . Très bien réalisé et dominé par les interpretations de Helen Barkin et bien sûr Al Pacino toujours incroyable et là superbe en flic désabusé. John Goodman apporte une touche d humour bienvenue un bon film policier qui a gardé la saveur d un savoir faire aujourd hui perdu .
Solide petit polar signé par l'impersonnel H. Becker, ce film noir post-moderne (dans le sens où il compile pas mal d'aspects du film noir classique tout en modernisant les codes et jouant avec certaines conventions), est écrit de manière formidable par R. Price (futur co-créateur de l'excellente série "The night of") mais souffre d'une mise en images un peu trop sage de Becker, en dépit de la prestation enfiévrée des acteurs. En gros, c'est sympathique à regarder, l'intrigue est bien noire, l'enquête policière est bien ficelée, on est vraiment captivé par le tout mais ça ne décolle jamais vraiment, le rythme baisse un peu vers la fin, le coupable ne fait pas vraiment illusion mais ça reste une belle plongée dans certains recoins sombres de l'Homme. Un bon produit des années 80. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Bon thriller, très divertissant et l'enquête est plutôt originale. Et ils ont réussi à me surprendre, c'est toujours un plus. Evidemment, ce n'est pas le film du siècle, mais je l'ai préféré à bien des films que l'on dit cultes, et où je me suis copieusement ennuyée, notamment en compagnie d'Al Pacino. Sinon, une des célibataires, ( celle que l'on revoit plusieurs fois ), est la voisine qui se fait trucider dans Desperate Housewifes. Elle n'est pas devenu une star, comme un figurant que l'on voit au début du film, ( pas au générique, et il doit avoir une réplique à tout casser ), mais c'est quand même SLJ, suis-je la seule à l'avoir reconnu ? En même temps, je n'ai pas lu toutes les critiques.