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    Osama
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Osama" et de son tournage !

    Premier film afghan présenté... et primé à Cannes

    Osama est le premier film afghan présenté au Festival de Cannes. Projeté en 2003 sur la Croisette dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, Osama y a décroché une mention spéciale du jury de la Caméra d'or, attribuée cette année-là à Reconstruction. Le jury de la Caméra d'or, qui récompense chaque année un premier film toutes sections confondues, était présidé par Wim Wenders. La même année, on pouvait voir à Cannes, en Sélection officielle, un autre film consacré à la situation politique en Afghanistan, A cinq heures de l'après-midi, réalisé par l'Iranienne Samira Makhmalbaf, repartie avec le Prix du Jury.

    Primé aux Golden Globes

    En 2004, Osama a obtenu le Golden Globes du Meilleur film étranger. Le film a par ailleurs reçu en 2003 le Prix de l'AFCAE (Association Française des Cinémas Art et Essai), ainsi que la médaille Fellini de l'Unesco (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Société et la Culture), un prix remis par le passé à des réalisateurs tels que Clint Eastwood ou le compatriote de Sedigh Barmak, Abbas Kiarostami.

    La genèse du projet

    Après la prise de contrôle de Kaboul par les Taliban en 1996, Sedigh Barmak s'est enfui vers le Nord du pays, puis s'est exilé au Pakistan. "Quand j'étais au Pakistan, je voulais réaliser un court métrage de fiction", se souvient le réalisateur."J'essayais de trouver un sujet et des personnages dans des milieux aussi différents que celui des handicapés afghans, les enfants de la rue, mais également dans les journaux afghans que l'on trouvait à Peshawar. Par hasard, je suis tombé sur la lettre écrite par un vieux professeur afghan, qui racontait l'histoire d'une petite fille désirant plus que tout aller à l'école alors que l'on était en plein régime taliban et que c'était interdit. Pour parvenir à ses fins, elle s'était fait couper les cheveux et portait des vêtements de garçon. Cette histoire m'a profondément affecté, moi et mes amis."

    L'émergence, enfin, du cinéma afghan ?

    Osama est le premier film réalisé en Afghanistan depuis la chute du régime taliban. Le Ministère de la Culture iranien et la Makhmalbaf Film House (nom de la maison de production, mais aussi de l'école de cinéma fondée par le réalisateur) ont apporté leur soutien matériel et financier afin qu'Osama voie le jour, et, plus largement, que le cinéma afghan se développe. Outre la création de bibliothèques du cinéma, entre autres initiatives, le Ministère de la Culture iranien a fait procéder à la réparation de l'unique caméra 35 mm existant en Afghanistan. Dans toute son Histoire, le pays avait produit auparavant une quarantaine de films seulement (courts et longs-métrages).

    "Une peur atroce"

    Tourné avec des comédiens non-profesionnels, Osama traite de la prise de pouvoir des Taliban en Afghanistan, comme l'explique Sedigh Barmak : "Osama est l'histoire amère et tragique de la pire période de notre vie, un moment de notre Histoire où personne n'avait le droit de prendre ses propres décisions. Osama est l'histoire de personnes ayant perdu leur identité. C'est l'histoire d'une peur atroce, de personnes terrifiées par le son de leur ombre. C'est l'histoire sans fin des femmes en prison. Et c'est aussi l'histoire d'une petite fille, de l'injustice et du fanatisme religieux qu'elle doit supporter sur les épaules."

    Le réalisateur

    Né en 1962, Sedigh Barmak obtient une maîtrise de cinéma à l'Université de Moscou en 1987. Ses premiers films sont censurés par le régime pro-soviétique d'Afghanistan, et Barmak, appelé au front, préfère déserter, et part dans la Vallée du Panshir combattre l'armée soviétique aux côtés du Commandant Massoud. Auteur de scénarios et réalisateur de courts-métrages et de documentaires, Barmak préside l'Afghan Film Organization de 1992 à 1996, et crée la société de production Buddha Film. Tous ses travaux de l'époque ont été confisqués par les Taliban. Osama, qu'il réalise en 2002, est son premier long-métrage.

    Le chef-opérateur

    Le directeur de la photographie d'Osama est aussi le chef-opérateur attitré de Samira Makhmalbaf, avec qui il a collaboré sur La Pomme, Le Tableau noir, et A cinq heures de l'après-midi, ainsi que le court-métrage qu'elle a réalisé dans le cadre du projet 11'09''01 september 11. Ghafori a également travaillé avec le père de la réalisatrice, Mohsen Makhmalbaf sur Kandahar, ainsi qu'un film dont le célèbre metteur en scène iranien a coécrit le scénario, Le Jour où je suis devenue femme. Mohsen Makhmalbaf a apporté son soutien à Sedigh Barmak pour la réalisation d'Osama.

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