Bon, Dead End est un film frustrant. On sent de bonnes intentions, mais dans l’exécution ce n’est pas enthousiasmant. La faute à une fin téléphonée, et à un déroulé peu ragoutant !
En effet, curieusement il ne se passe finalement pas grand-chose dans ce film, et ce qui se passe montre assez les limites du concept qu’essaye de porter le film. Il y a pas mal de séquences à la limite du ridicule, des dialogues longuets, des situations redondantes, tout cela pour un film finalement assez court. Quant on joue la carte que joue ce film il faut créer des situations solides, et quand on veut une fin comme celle du film, il faut essayer un tant soit peu de surprendre, hors là j’ai déjà vu ce genre de sujet, et mieux traité. Pour ma part cette fin qui soi-disant cherche à tout emboitée mais est attendue et n’est pas maitrisée gâche assez nettement le reste.
En dépit de cela il y a d’autres souci, notamment la gestion pas toujours au top des effets horrifiques (je n’ai pas compris l’usage du hors-champs alors que d’un autre côté les effets sanglants sont montrés dans certaines situations). La mise en scène reste en fait assez plate, sans grande saveur, et peine à créer l’ambiance mystérieuse voulue.
Les décors, la photographie sont honorables pour le coups, mais pas décapants non plus, tandis qu’on saluera quand même un travail sur la bande son des plus louables.
Reste le casting. De bons acteurs certes, pas toujours au service de personnages consistants cependant. Ray Wise tire son épingle du jeu avec sa fille, c’est évident, et composent un duo attrayant qui vient heureusement porter le film. Les autres interprètes sont plus inégaux, à cause de leurs personnages principalement, très caricaturaux et aux réactions parfois franchement burlesques.
En fait Dead End est un film qui m’a séduit par son thème, j’adhère à ce genre de sujet, et le début est prenant. Mais alors ensuite, passé le premier meurtre on dégringole petit à petit, le manque de suspens, la tension trop peu prégnante, les réactions burlesques des personnages, le rythme en baisse, tout cela finit par avoir raison du spectateur qui sortira frustrer du visionnage. 1.5