Joäo Jardim a l'habitude d'enfiler et de retirer ses lunettes très fréquemment depuis son plus jeune âge. L'idée de faire un film lui est venue dans un taxi new-yorkais : il s'est rendu compte que sa vision floue de myope était beaucoup plus belle que corrigée, alors qu'il regardait les lumières de la ville. Après deux ans de recherche, le réalisateur a contacté plus de cinquante personnalités internationales qui avaient déjà abordé le thème de la vue dans leurs oeuvres : écrivains, metteurs en scènes, comédiens, musiciens...
Fenêtre sur l'âme est le premier film du Brésilien Joäo Jardim : il l'a co-réalisé, écrit et produit. Il a déjà réalisé des documentaires, des séries télévisées et des publicités. Son travail lui a permis de côtoyer des réalisateurs tels que Walter Salles.
Le directeur de la photographie Walter Carvalho, co-réalisateur de ce film, a participé à de nombreux films brésiliens à succès : Central do Brasil, A la gauche du père ou encore Madame Sata. Il a notamment travaillé aux côtés de Walter Salles et de Glauber Rocha.
Ce film a obtenu de nombreux prix : celui du meilleur documentaire lors du Festival de Sao Paulo, le prix du public au Festival du cinéma brésilien de Paris, mais aussi la meilleure photographie et la meilleure musique au Festival de Caera.
Ce documentaire évoque, en s'appuyant sur des témoignages, le fonctionnement physiologique de l'oeil : voir ou ne pas voir dans un monde saturé d'images, la manière dont une paire de lunettes affecte la personnalité de celui qui la porte... Le metteur en scène allemand Wim Wenders, interrogé dans le film, déclare à ce sujet : "la plupart d'entre nous sommes capables de voir, aussi, avec nos oreilles, d'entendre et de voir, aussi, avec notre cerveau, avec nos tripes, avec notre âme. Je pense que la vue passe en partie par les yeux, mais pas seulement".