Ce troisième film de la saga "Spy Kids", toujours réalisé par Robert Rodriguez et sorti en 2003, n'est franchement pas terrible. Nous retrouvons Juni Cortez qui doit cette fois retrouver sa sœur, coincée dans un jeu vidéo. Le synopsis farfelu n'est tout d'abord dans cette saga pas vraiment surprenant puisque l'absurdité (dans le bon sens du terme) a toujours été un ingrédient important dans cette franchise. En même temps, pour que la sauce prenne avec de telles histoires, il faut un minimum de second degré ! Malheureusement, et à l'instar du second volet d'ailleurs, à force de tirer sur la corde, elle finit par casser et je crois que cette seconde suite est, une nouvelle fois, de trop. Le premier volet ne vole pas très haut non plus mais au moins, nous avions l'effet de surprise et puis le style déjanté du réalisateur correspondait bien à cet univers où il pouvait complètement se lâcher. Mais au fil des films, nous remarquons que le réalisateur se lâche de plus en plus au point d'en oublier le scénario qui en est de plus en plus mauvais. Ici, l'idée de base n'est pourtant pas trop mal, nous sommes dans une sorte d'hybride entre "Tron" et "Speed Racer", les personnages étant coincés dans un univers informatique extrêmement coloré, tellement que ça pique souvent les yeux. Il faut dire que le film est destiné à être vu en 3D et, en le voyant en 2D, on ne peut s'empêcher d'être frustré devant des plans, je pense bien travaillés en 3D, mais complètement inutiles en 2D. De plus, les effets spéciaux ont aujourd'hui beaucoup vieillis et nous paraissent vraiment très mauvais alors lorsque l'on doit passer une heure vingt dans un univers qui fait plus mal à la tête qu'autre chose, on a hâte d'en sortir ! En ce qui concerne les acteurs, ils ne sont dans l'ensemble pas trop mauvais et c'est franchement un plaisir de voir Sylvester Stallone avec un rôle (enfin plusieurs à vrai dire) dans lequel il ne prend pas du tout au sérieux ! "Spy Kids 3 : Mission 3D" n'est donc pas vraiment une réussite.