Etant friand des films de Noah Baumbach, Greenberg, Frances Ha, While we're Young, Mistress America, tous vu il y'a certes bien longtemps, l'occasion ce soir d'en découvrir davantage m'a semblée être une bonne idée, ce fut belle et bien le cas !
De cette comédie sur fond d'embrouille familiale, je retiens une douce amertume, cru, vacharde, à la fois légère et dure. Baumbach let le doigt sur touts ce qui cloche lors d'un divorce et utilise son malaise pour raconter une dépression chronique de ses membres qui l'expriment, chacun à sa manière. Une citation me viens là, " - Dans une famille on a beau avoir vécu les mêmes choses, on n'a pas les mêmes souvenirs !" En quelques sortes, çà colle assez pour ce qu'il en est de The Squid and the Whale !
On traverse l'épreuve avec un ridicule de circonstance, une grossièreté éblouissante, absolument géniale. On virevolte avec le Woody Allen style et quelques autres points communs avec un Wes Anderson, ce dernier en est un des producteurs au demeurant. Brooklyn et les aspérités artistiques, sont d'autres enthousiasmes dans la lecture de réussite, sur la question qui résonne dans l'adoption de la posture et la loose de la réalité des choses qui n'ont rien d'aussi évident une fois l'écaille du vernis visible. Oui, il y'a un pied de nez, un des plus exaltants que j'ai pu voir de ces dernières années.
Chez les érudits, aussi, les clichés ont la dent dur. L'écriture, le chant, le tennis est vu sous le prisme, sur un constat, et la blague en deviens encore plus fun et marrante de par ce biais d'autodérision. On en ressort ému, encore plus encore. Les allégeances diverses des gosses en sont les exemples extrêmes. J'aime beaucoup, je dois dire, cette conversation pleine de cette tristesse mis sous le coude, ou sur le palier les plans se font, dans une entente voulu cordiale mais dont la souffrance de l'instant ressurgit lors d'une confidence sur le coup de téléphone au père ... Une de ses scènes infiniment émouvante, là encore !
Laura Linney, Jeff Daniels, Jesse Eisenberg, Owen Kline ainsi que toutes les têtes passantes ont dans cette partition un boulevard pour démontrer des talents. Respectifs, tout comme dans la collégiale qui les unis. Nous avec.
Au passage, super choix de chansons, on se laisse embarquée par cette compo musicale faisant partie prenante d'un long métrage pour qui l'art est un enjeu de style et de bon gout. Sacrée Béotien !