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Un visiteur
4,0
Publiée le 26 octobre 2007
Triste intimité d'une famille qui se décompose, bien plus qu'elle ne se sépare. Naissance d'un cinéaste prometteur : Noah Baumbach, au style singulier et à l'excellente direction d'acteurs.
Ca ressemble à du Woody Allen des années 80 mais en plus "inconfortable". Le malaise est permanent mais la justesse de certains dialogues et des acteurs évitent au film (bien trop court, dommage!) de sombrer dans le glauque. Subtil et bien observé et jouant intelligement sur deux registres (drame et comédie en filigrane), LES BERKMAN SE SEPARENT est un jolie surprise
Ce film est subtil. Jeff Daniels est habité par son personnage, un père en proie à l'échec professionnel et familial. Laura Linney est émouvante et tellement humaine. Aucune faute de casting, les rôles secondaires viennent apporter une touche d'humour à ce qui est pour moi une oeuvre littéraire.
Pour son premier film distribué en france, Noah Baumbach (protégé de Wes Anderson surtout connue pour avoir co-écrit le script de "La vie aquatique") signe une brillante chronique familliale qui mêle à la fois fraicheur et sentiments durs. "Les berkman se séparent" raconte l'histoire du divorce de Bernard et Joan Berkman , un couple d'écrivain vivant avec leurs deux fils dans le Brooklyn vieillot et marronasse des années 80, et qui va entraîner tout un engrenage de situations et d'émotions autour de la petite famille. Le film excelle surtout pour sa narration: le récit est entièrement construit autour de séquences-détails de deux à trois minutes tout au plus qui laissent planer une subjectivité très efficace et une manie du détail qui font toute la finesse du film... Dommage que les distributeurs français n'aient pas guarder le titre original: "The squid and the wale" (traduction: le calmar et le cachalot). Le public aurait put mieux voir de quel genre de film il s'agissait et cela aurait un tantinet renforcé ce côté indépendant qui fait tout le charme du film. Mais surtout, le spectateur serait sorti de la salle en se demandant: "Mais qui sont le calmar et le cachalot?". Pour moi ce sont bien évidément les deux parents Berkman, véritables monstres hypnotisant d'humanité, acharnés dans un combat sans merci entre violence et amour. Une belle métaphore de la vie de couple, de l'amour peut-être et même de ce que peuvent être les relations parentales en général. En résumé: un film très fluide et très puissant pour un réalisateur brillant très à l'aise avec la caméra. Un must pour tout amateur de cinéma américain indépendant.
Film sympa et original, Les Berkman se séparent souffre néanmoins de quelques longueurs. Au final, une petite comédie au charme rétro (le choix du Super16 fait qu'on a l'impression de regarder un film des années 80 et l'ambiance qui se dégage renforce cette sensation), avec de bons comédiens.
J'ai vu ça au ciné à sa sortie sois disant que c'est un drame formidable. Honnetement je sais que ça ne m'avait pas emballé et meme ennuyé, une espece de soupe psychologique qui par moment peut toucher juste, et pour etre franc il ne m'en reste vraiment pas grand chose. Si, une image d'un gamin devant le squelette d'une baleine vers la fin. Je les laisse se separer, ça me fait une belle jambe.
Un chouette film, agréable, simple et sobre (semi- documentaire par moment). Les acteurs sont justes dans leurs interprétations surtout Jeff Daniels. La musique des Pink Floyd qui vient englober le tout, est sublime.
Oui certains film éssaient de jouer la fibre nostalgique, c'est le cas de celui-là. On retourne dans les années 80 et ça se voit. Il y a un grain particulier sur la pelicule qu'on se croirait dans un documentaire de l'INA. Sur le plan de l'immersion c'est donc plutôt réussi, les acteurs ressemblent bien à des New Yorkais des années 80, quoique je n'en sais rien! Mais bon le courant passe, on s'immerge rapidement dans le film. Mais le probléme vient du scénario. Le film n'a dû pas avoir assez de moyens pour se payer un scénariste digne de ce nom! Ils auraient quand même pu prendre un crédit pour acheter une fin, mais c'est vrai la banque voyant le distribution, c'est dit que ca serait de l'argent jeter par les fenêtres. Sinon, ils avaient pas assez de pélicule alors ils se sont débrouiller pour le terminer rapidement. Alors l'action s'enlise, les péripéties apportent autant à l'action que Johnattan Cerrada à la chanson. Bref on termine le film dans un muséome d'histoire naturelle, vous avez dit bizarre?
Brooklyn, 1986. Couple post soixante-huitard intello-universitaire, divorce, les enfants qui trinquent, ou pas. On se croirait dans un livre de David Lodge. Et puis revoir les stations de metro vintages, et tant pis si certaines voitures garées dans la rue sont des modeles post-86. Vous imaginez tout ce qu'il faut demander a la municipalité pour degager toute la rue et pouvoir filmer en exterieur?!
Aller voir un film sur une séparation est avant tout un défi. On risque de voir tous les clichés possibles et inimaginables sur ce thème. Mais Les Berkman se Séparent échappe à cette règle. Noah Baumbach signe un film intelligent, attendrissant, et drôle. Comme comédie dramatique, on avait pas vu aussi drôle depuis Moi, Toi et Tous Les Autres sorti en 2005. Produit par Wes Anderson, le réalisateur de La Vie Aquatique, le film traite le thème de la séparation de façon intéressante. Plutôt que de faire se venger les deux protagonistes, il voit cette séparation du côté des deux fils : l'un aime sa mère, l'autre son père. Les Berkman se Séparent possède également une photographie propre au film. Tout le long du film, le ton est plutôt grisâtre avant d'arriver vers la fin où une teinte bleue apparaît, signe de la retrouvaille. Noah Baumbach, pour sa seconde réalisation - la première n'était pas sortie en France - signe un film simple, beau et drôle qui promet beaucoup pour l'avenir.
Les Berkman se séparent, est le titre ridicule donné pour la distribution française de cette uvre de Noah Baumbach Mieux aurait valu conserver loriginal « The Squid and the Whale » (Le calmar et la baleine), plus parlant symboliquement ou plagier le titre de Dino Risi : « Fantôme damour ».
Car si le thème générique du film est le divorce, on y entre de plein front dès les premières minutes, cest bien lamour qui en est le moteur. Lamour égaré entre un homme et une femme, lamour des enfants, cruel dans ses prises de position pour et contre lun et lautre. Le récit est autobiographique, on le ressent jusquau bout dinfimes détails, et cest là que le réalisateur nous stupéfie.
Il situe son action dans le milieu des années 80 et retranscrit cette époque jusque dans la manière de filmer. La ville de Brooklyn dabord dont on sent une nostalgie similaire à celle dun Scorsese ou dun Woody Allen. Lhumain ensuite, nous sommes au démarrage de lère individualiste qui connaît son paroxysme aujourdhui.
On se replace au niveau dun Ted de Kramer contre Kramer. Comme lui, Jeff Daniels, magistral, incarne Bernard, le père qui fut emblématique jusquà ce que sa femme vienne lui voler ses succès et donc sa place. Et les enfants de prendre parti, le plus jeune (Owen Cline empathique à souhait) pour la mère, laîné (Jesse Eisenberg, une vraie révélation) qui défend bec et ongle le papa dont il est si fier.
Mais ici pas de place pour le mélodrame, les déchirures sont plus profondes et sexpriment moins par les pleurs que par des saillies verbales cruelles. Le mot est lâché. Car la tonalité générale de ce film puissant et intimiste est bien la férocité parée dun humour sombre.
Cette famille éclatée apprendra à ses dépends quen amour il ny a pas de manichéisme, juste des émotions brutes et que même sils sont enfouis profondément, les souvenirs heureux sont comme la vie, pluriels et indispensables.
... Un homme et une femme , mariéS , deux enfants annoncent leur divorce; Le papa dévoile aux enfants les incartades de maman. L'un des deux fuit sa mère et la renie. Le petit préfère rester chez sa mère , celui-ci a d'ailleurs un comportement étrange. On voit ici les effets dévastateurs d'une séparation sur des enfants qui se sentent déchirés , et font un choix entre les deux. Souvent inconciemment ils se sentent obligés de choisir, et se donnent ainsi des raisons objectives pour le faire. Un film sensible , sans guimauve , et même plutot drole globalement.
Le film est plus original par sa mise en scène que par son scénario. Du mille fois vu et revu cette histoire d'intellectuels New Yorkais qui, cette fois, se séparent mais continuent cependant à parler, à se poser des questions, à avoir des soucis existentiels, à vivre à New York, quoi ! La mise en scène, donc, désamorce volontairement tous les moments dramatiques, à l'image de cette très belle scène où les parents annoncent aux enfants leur intention de se séparer. A mille lieues de Kramer contre Kramer, le film fonctionne par petites touches, parfois d'humour (le coup des côtelettes), parfois d'amertume (l'impossibilité d'évoluer, de s'adapter, du père). Les enfants ont eux aussi droit à leur analyse psychologique, et le film arrive assez bien à rendre chacun des protagoniste interessant, sinon touchant. Du déjà vu mais bien fait.
Je me demande encore comment se film peut avoir de telle mauvaises critiques. L'histoire relate le divorce de deux parents, les relations qui diffèrent en fonction des deux enfants et la douleur et les réactions (pas toujours rationnelles certes) que cela peut leur procurer. Les acteurs sont plutôt géniaux et jouent à la perfection dans ce petit film, drame social qui prend toute son importance, son paroxysme à la vision du dernier plan (voir également le titre en anglais)... Un petit bijou qui fait mal mais tellement vrai...
Un film primé dans de nombreux festivals (Sundance, Toronto, Chicago et New York) et plutôt intelligent, bien que divertissant. Une très bonne réflexion sur la famille actuelle et ce film m'a marqué pour le rôle d'un père finalement absent et égoiste, qui me rappelle par trop le mien hélas ! Et mûrir trop vite pour son âge ça aussi je connais, malheureusement, mais j'ai néanmoins réussi à conserver mon âme d'enfant et je suis fier de mon côté gamin, mais salutaire... La culture française reste bien la référence pour l'intelligentia américaine ! Un film qui rappelle, l'humour en plus, l'univers du grand Ingmar BERGMAN dans son chef-d'oeuvre Scènes de la vie conjugale (un de mes films préférés). Mention spéciale au jeune Owen KLINE, qui n'a pas un rôle forcément facile mais qui le joue avec beaucoup de crédibilité. A voir !