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Albert
9 abonnés
340 critiques
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0,5
Publiée le 6 août 2024
le scénario est prévisible, il y a trop de sérieux et de blabla dans le film pour une comédie et les moments qui sont censés être drôle sont assez médiocres, sans parler du fait que les 3 4 du film sont faits de disputes insupportables.
Culte de la personnalité et course à l'audience. Vers quelles tendances sombrent les médias ? Beaucoup de contenus télévisuels sont, encore aujourd’hui, consommés non pour ce qu'ils disent, mais pour les personnes qui y figurent, ou les bouffonneries auxquelles elles s'adonnent.
Paddy Chayefsky pousse peut-être un peu loin les curseurs de sa satire, mais il éveille les consciences sur les dérives, déjà en marche, des médias qui n'ont qu'une envie : nous maintenir le plus longtemps devant leur programme.
Néanmoins, Chayefsky occulte l'omniprésence des publicités, et la pression des classes dominantes sur le contenu éditorial. Difficile de produire un contenu anti-capitaliste, par exemple, lorsque celui-ci est diffusé sur une chaîne détenue par un milliardaire…
Dommage aussi que le film s'encombre d'une amourette inutile.
"Network" est un film sacrément gonflé, mais il faut dire qu'on est en 1977, en plein cœur de l'époque bénie du Nouvel Hollywood. Et c'est peut-être plus intéressant de voir ce film aujourd'hui plutôt qu'à l'époque tant il apparaît comme visionnaire et nous renvoie à quantité de choses qui sont de notre quotidien. Très bien scénarisé, excellemment interprété (vu le casting c'est logique), ce que l'on peut craindre comme long et ennuyeux à la lecture du synopsis est au contraire très dynamique et passionnant. A voir.
Je revois ce film de Sidney Lumet avec plaisir, c’est du très bon cinéma. Ce portrait au vitriol de l’influence (néfaste) de la télévision sur les masses est réussi. Les acteurs sont excellents, avec une Faye Dunaway, archétype de l’arriviste qui n’a aucun sentiment ni morale autre que l’audimat, Peter Finch présentateur d’abord dépressif puis passablement cinglé qui se croit investit de la bonne parole, explosant l’audimat d’abord puis retourné par le dirigeant cynique de la holding qui contrôle la chaine (Ned Beatty) , enfin William Holden dirigeant de l’information , le seul qui reste conscient de la folie générale et qui se fait virer car pas dans la doxa. Cela navigue entre comédie et drame, certaines réflexions sont encore d’actualité actuellement. Les personnages sont un peu caricaturaux bien sûr, mais c’est savoureux.
Après le marquant "Un après-midi de chien", Sidney Lumet enchaîne en 1976 avec "Network", une charge acerbe contre l’évolution de l’industrie télévisuelle. Le cinéaste met au fond en scène une querelle des anciens et des modernes. D’un côté les vétérans du métiers tels William Holding, adeptes d’un journalisme exigeant et de qualité et de l’autre la nouvelle garde incarnée par Faye Dunaway et Robert Duvall. Une nouvelle vision déshumanisée, concentrée sur les audiences et ce que l’on appellerait aujourd’hui le buzz. Il s’agit donc d’un long-métrage profondément visionnaire. "Network" est incontestablement l’un des sommets de Sidney Lumet.
Probablement l'un des meilleurs film des années 70. Scénario excellent, message important et générationnel. A voir absolument au moins une fois dans sa vie.
"Network" est un film américain réalisé par Sidney Lumet en 1976, souvent considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma américain.
Le film est une satire acerbe de l'industrie des médias, mettant en scène un présentateur de télévision, Howard Beale, dont les diatribes en direct et en colère attirent une audience massive. Le film explore les thèmes de l'aliénation, de la manipulation des médias et de la recherche du profit à tout prix. Il a également une distribution exceptionnelle, avec des performances mémorables de Peter Finch, Faye Dunaway et William Holden.
Le film est largement considéré comme une œuvre majeure de Lumet et un exemple de la puissance du cinéma à utiliser l'art pour critiquer et commenter la société contemporaine. Sa vision du monde de la télévision en particulier est devenue emblématique et a inspiré de nombreux autres films et émissions de télévision.
En somme, "Network" est un film qui a marqué l'histoire du cinéma en raison de sa pertinence et de sa vision perspicace de l'industrie des médias, ainsi que pour sa distribution exceptionnelle et sa réalisation habile.
Dans l’ambiance feutrée d’une pièce plongée dans une semi-obscurité, deux hommes se retrouvent aux deux extrémités d’une table en chêne poli : d’un côté Arthur Jensen (Ned Beatty sur le photogramme), le président de la CCA (Communications Corporation of America), un puissant conglomérat propriétaire de la chaîne UBS et de l’autre, Howard Beale (Peter Finch, hors-champ), le présentateur d’une émission de télévision populiste convoqué pour, pense-t-il, être renvoyé à la suite de ses diatribes lancées contre des investisseurs saoudiens désireux d’acheter la chaîne.
Dans un monologue glaçant, combinant délire mystique, hystérie et exaltation, c’est tout le contraire que lui livre Jensen : " Vous êtes un vieil homme qui pense en termes de nations et de peuples. Les nations et les peuples n’existent pas."
Retrouvez mon analyse complète d'un photogramme de Network de Sidney Lumet sur mon blog : http://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/07/le-predicateur-chez-sidney-lumet.html
Grand film sur les médias et les dégâts du liberalisme, et donc sur la télévision (le sujet ici) et donc sur les réseaux sociaux (qui remplacent les chaînes de télévision depuis une décennie). Hormis les technologies, les thématiques du film sont encore d'actualité. Sidney Lumet, et Paddy Chayefsky son scénariste, nous montrent les problématiques multiples de la télévision étatsunienne des années soixante-dix, mais toujours actuelles: comment faire de l'audimat, comment gérer des actionnaires qui ne pensent qu'au gain, comment expliquer et présenter n'importe quoi pour faire de l'audimat (avec ici l'état dépressif et suicidaire un animateur qui est exploité, ou aussi aller jusqu'à des meurtres). Tout ce qui est présenté dans le film reste vrai de nos jours pour la télévision, mais aussi pour les réseaux sociaux qui sont devenus maintenant la principale source d'information et de désinformation. La narration mélange de manière géniale des relations de couples et leurs intimités ( Faye Dunaway et William Holden, William Holden et sa femme) à l'histoire économique de la chaîne de télévision avec le rôle des actionnaires, puis le rôle des actionnaires de l'extérieur ici l'Arabie Saoudite, la problématique de programmation et de présenter n'importe quoi pour attirer le spectateur. Ils sont prêts à établir une relation avec un groupe terroriste pour créer de l'audimat, ou carrément faire tuer un présentateur à la télévision en direct pour créer de la sensation, et le tout avec un sérieux et une réflexion géniale. Dans la distribution il y a Peter Finch qui est très bon dans le rôle du présentateur prédicateur qui harangue les foules dans un mode désespéré; il y a Faye Dunaway dont la seule préoccupation est de faire monter l'audimat et ceci coûte que coûte y comprit si cela coûte à sa vie personnelle et s'il faut tuer des gens. Il y a Robert Duvall qui est génial aussi en patron préoccupé uniquement par ses actionnaires. Ned Betty est très bon dans la scène où il rencontre le présentateur vedette Peter Finch et où il montre qu'il est capable d'être encore plus fou que le présentateur. La relation entre Fayde Dunaway et William Holden est bien écrite. Du grand art. Sidney Lumet a dû se faire plaisir à mettre en images un bijou de scénario comme celui-là.
Si la matière première de ce long-métrage, réalisé en 1976 par Sidney Lumet, laisse augurer d’un grand moment, il faut admettre que l’on s’embourbe assez rapidement. En abordant une multitude de thèmes (le pouvoir des médias, la manipulation du public, la dictature de l’argent, l’arrivisme professionnel, la corruption politique, etc.), le scénario finit par nous assommer. En cela, les nombreux bavardages, même s’ils sont souvent éloquents voire envoutants (les discours de Peter Finch en prédicateur fou) deviennent soporifiques. Ajoutons à cela une histoire d’amour improbable (entre Faye Dunaway Oscar de la meilleure actrice et William Holden) qui n’apporte aucun intérêt supplémentaire au film. Bref, une œuvre dénonciatrice mais ennuyeuse.
Chronique d'un cynisme glaçant et qui peut être transposé quelle que soit l'époque. Par contre, ça devient lassant dans le 2ème tiers et le film souffre des défauts des films des années 70 : ça hurle fort et trop souvent.
Peinture au vitriol de la machine télévisuelle, tirant à boulets rouges sur ceux qui la font. Filmé par Sidney Lumet, le sujet est passionnant et le casting très bon. William Holden en premier lieu.
La charge de Lumet est implacable et prophétique sur l'inféodation des médias au profit immédiat. Dommage que la photographie et la mise en scène ne soient pas à la hauteur du propos. Le personnage de Dunaway est insupportable de par son inhumanité, c'est un portrait sans nuance. Sauf que, et c'est nouveau, la soif du pouvoir et du profit est incarné par une femme. Ambiance très daté années 70. TV vo mars 21
Difficile de ne pas voir ce film avec en arrière-pensée toutes les dérives de notre télévision actuelle, lesquelles semblent y être toutes en germe. Avec des interprétations aussi folles que magistrales (notamment Faye Dunaway et Peter Finch), Network impose un regard terriblement cynique sur l'info-spectacle et le pouvoir des médias de masse. La barque est souvent un peu trop chargée, l'allègement du scénario de certains éléments dispensables aurait gardé au film un punch qu'il a tendance à perdre sur la longueur, à trop vouloir faire feu de tout bois. La démonstration demeure, malgré les années et le style 70's, impressionnante.
Chef d'œuvre prémonitoire sur la force de la télé réalité, le règne de la finance libérale et la fin de l'éthique au profit du roi dollar. Même la crise de la cinquantaine y est parfaitement rendue. Scénario brillant, dialogues superbes et performances d'acteurs au top. Splendide et toujours d'actualité.