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Un visiteur
2,5
Publiée le 24 septembre 2014
Ce film d'époque est un portrait cynique du monde de la télévision américaine esclave de l'actionnariat et de l'audimat. Il y a de bonnes mais aussi de mauvaises idées scénaristiques, on a du mal à croire par exemple à la soudaine folie du pauvre présentateur Howard Beal ( Peter Finch) qui se fait manipuler par sa chaine, et que dire de cette Histoire d'amour improbable et tout aussi inattendue entre Faye Dunaway ( ayant un rôle caricatural et surjouant couramment ) et William Holden. Ces deux gros points noirs desservent complétement le long-métrage et c'est bien dommage...
Un film édifiant sur la force de la télévision et sa transformation en une machine à divertir déshumanisée, au service d’intérêt spéciaux et prête à tout pour conquérir des parts d'audience. Si l'image et la mise en scène ont beaucoup vieilli le message n'a pas pris une ride... "I'm as mad as hell and I'm not going to take this anymore !"
Chef d’œuvre. Lumet était un visionnaire et dénonçait déjà les dérives de la télévision et de la société de consommation. Vision satirique et cynique du monde des médias. Les réalisateurs actuels devraient s'en inspirer. Lumet avait tellement de choses à dire, les dialogues sont époustouflants, et les acteurs incroyables de justesse.
On comprend le réel enjeu du film dans sa deuxième moitié : montrer la télévision comme une sorte de machine avec une intelligence propre, un monstre de science-fiction. Les directeurs des programmes et les présentateurs ne sont plus que des marionnettes face à quelque chose qui les dépasse complètement. Il flotte une ambiance très glauque dans ce film de Sidney Lumet, ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse. Une force car le scénario est plutôt original et nous fait réflechir sur la société. Une faiblesse car le film échoue à rendre les personnages crédibles, voire attachants. Faye Dunaway, en jeune self-made woman esseulée, est convaincante (pour autant, j'ai du mal à comprendre pourquoi elle a obtenu un oscar). Notons enfin que quelques longueurs viennent alourdir la fin du film.
Un drame intense et terriblement pessimiste sur le monde des médias, des acteurs d'exception pour un résultat prenant et intelligent. Chronique du pire des médias, le scénario raconte la folie prophétique d'un présentateur qui menace de se suicider en direct, et la réaction en chaine qui suit cet évènement, une plongée dans l'enfer des médias, le déclin de l'information et l'éthique peu morale des grandes chaines, une chronique sombre, pessimiste et terrifiant. Hystérique et prophétique, Peter Finch est l'incarnation de la folie télévisuel, face au pertinent et charismatique William Holden, la terrible et extrême Faye Dunaway et le rapace Robert Duvall, un casting remarquable et très différent, ce qui en fait sa force. Réaliste, la mise en scène de Sidney Lumet est un constat terrible, une plongée dans la nouvelle morale des médias, un message ancré dans son époque, mais qui peut concerner la télé d'aujourd'hui. Un drame sombre, une chronique infernale, réaliste et porté par un excellent casting, dans différents registres.
Je suis assez déçu de ce film qui s'annonçait foutrement bon. En fait je l'ai trouvé assez long et développant trop de personnages, des amourettes inutiles, bref des choses qui alourdissent le récit et qui empêche le film d'avancer plus vite et surtout de captiver son spectateur tout le long durant. Parce que le parallèle entre la magnifique Dunaway et la télé c'est une bonne idée, mais au bout d'un moment savoir si elle aime ou non ce type, je m'en cogne un peu beaucoup et je sors un peu du film. J'ai trouvé le film extrêmement ambitieux dans ses thèmes, dans leur traitement, mais finalement j'ai l'impression que ça aurait pu aller plus loin et allégeant une bonne partie du film. Idem l'histoire de la série sur les révolutionnaires, ça n'apporte pas grand chose, on a compris que Dunaway est prête à tout pour faire de l'audience, rajouter ces scènes n'était pas forcément utile. Après sur le fond le film est extrêmement critique avec la télévision, les enfants de la télé, etc, et ce n'est pas plus mal, mais j'avoue qu'à un moment j'en avais juste un peu marre et j'aurai aimé que le film raconte quelque chose plus concret en plus. C'est un film qui m'a lassé sur la durée malgré le casting et surtout Dunaway qui est magnifique, malgré le sujet qui m'intéresse beaucoup. Ce n'est certes pas un mauvais film mais en se recentrant, ça aurait pu être tellement mieux.
Cette satire ultra pompeuse de la télé qu'est Network croule sous le poids des ans et la lourdeur de ses dialogues. Le scénario manque de cohérence et d'une trame forte malgré quelques points intéressants. Certains axes s'avèrent complètement inintéressants à l'image de l'histoire d'amour entre Max et Diana. La réalisation sans saveur et peu dynamique accentue le côté mou du film.
Un an après Dog Day Afternoon où Sidney Lumet émet une vive critique sur, entre autres, l’exposition médiatique, le réalisateur Américain décide de replonger dans l’univers impitoyable des médias à travers son film Network remportant au passage 4 Oscars dont celui du meilleur acteur pour Peter Finch et également celui de la meilleure actrice pour Faye Dunaway.
« I’m going to blow my brains out, right on this program, a week from today. » Ce sont par ces mots qu’Howard Beale, licencié de son poste d’animateur, annonce son suicide en direct à la télévision. Une nouvelle à l’effet d’une bombe pour le microcosme médiatique. Sidney Lumet dépeint admirablement la télévision telle où l’Homme a réussi à l’élevé : cruelle et éphémère. Fournissant une diatribe singulière sur la contre-culture qu’offre la sphère médiatique, le réalisateur, de par sa mise en scène efficace et des acteurs auréolés par des prestations magnifiques, montre du doigt la folie humaine à la course à l’audimat, à l’audience, au péril de tout ce qu’il doit normalement exister chez l’être humain. Plus le film passe, plus le décor devient lugubre à l’image des protagonistes sombrant petit à petit dans la folie. Peut-être un tantinet explicite où on regrettera les tirades qui guident trop le spectateur, Network ne souffre pour autant d’aucune baisse de rythme et offre au spectateur une belle leçon de cinéma.
Au final Network est un film vrai, juste, montrant l’emprise effroyable des médias sur les Hommes et son environnement. Peut-être un peu trop explicite, Network est néanmoins un film criant de vérité sur la télévision-spectacle d’aujourd’hui et tout l’honneur doit être donné à Sidney Lumet, véritable visionnaire en son temps…
Une fiction de cinéma, qui tire à vue sur sa plus grande rivale, la Télévision. Dés la première scène le ton est donné, Howard Beale, journaliste en manque d'audience, envisage le fait de se suicider à l'antenne. "Une audience de 50 minimum" lui répond son ami. Nous allons assister à un film sans concession d'un cynisme rare - se dit on. "Network" ne nous déçoit pas, en tout cas pas totalement. Bien que le rythme général soit assez lent, la peinture dressée du monde de la télé ainsi que de l'ultralibéralisme, qui y règne est remarquable. La fin spoiler: est une réussite (le héros, qui meurt, ça a de la gueule !) . En une phrase : Un film original et subversif à ne pas rater !
Ce fameux Network qui fit sensation en son temps et qui a plutôt bien vieilli ne m'a guère impressionné, je suis même déçu par ce film qui est loin d'être l'oeuvre cynique et dénonciatrice que j'espérais. La charge virulente du film de Lumet n'a pas réellement d'impacte à cause de sa mise en scène trop sobre mais c'est surtout l'histoire qui ne m'a pas du tout passionné. Lumet aurait du consacré Network uniquement sur le journaliste viré qui veut se suicider. Seule scène qui m'a vraiment plu dans le film celle ou tout le monde se met à crier de sa fenêtre.
Intéressante satire du milieu de la télévision, "Network" vaut surtout pour la performance de ses acteurs, Peter Finch en tête. S'il fallait faire des reproches, on pourrait lui reprocher de manquer un petit peu de rythme, mais ce n'est en l’occurrence pas rédhibitoire.
On retrouve de nombreuses choses d'actualité qui nous font comprendre combien le pouvoir de la télévision et des médias en général est fort et grisant. A quel point il pousse les gens vers la mégalomanie dangereuse pour tous? Mais il y a également certains aspects totalement dépassé et parfois ridicules 40 ans après. Oh la la il a dit "conneries" à la télé en direct, il faut couper la retransmission. Il y a d'autres petites choses dans le genre. Donc on est en permanence ballotté entre le discours qui reste d'actualité et les remarques totalement désuettes. Cependant, le jeu est d'exception, tout comme la réalisation et ces deux points sauvent largement la mise. Network reste un film passionnant et diaboliquement d'actualité, même si les médias se sont un peu diversifiés ces dernières années. Petit plus, des acteurs débutants qui deviendront grands jouent de petits rôles, amusant.
Lumet était un visionnaire. Chef d'œuvre dans les années 70, Network est aujourd'hui un bijou, un choc frontal avec notre réalité et la facilité avec laquelle il la décrivait 40 ans plus tôt. Prophétique.
Sidney Lumet signe encore une fois un film éblouissant. Cette fois, il nous décrit avec une simplicité absolue l'univers impitoyable de la télévision; dans lequel on vend tous nos principes pour quelques points d’Audimat. A l'heure où le monde se virtualise, ce film est plus que jamais d’actualité.
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3,0
Publiée le 29 novembre 2011
Après l'èblouissant "Dog Day Afternoon", Sidney Lumet nous revient avec "Network", une fèroce satire des moeurs d'un petit monde règi par les indices d'ècoute et la publicitè! Un film bavard mais passionnant où on n'y cause beaucoup et partout que ce soit en plateau, en règi ou dans les bureaux! C'est là, la part de Paddy Chayefsky, scènariste adepte du haut dèbit et versant exubèrant de "Network". il fallait bien la sobriètè lègendaire de la mise en scène de Lumet pour contrebalancer tout ça! "Network", c'est avant tout du caviar pour les comèdiens avec trois Oscars au niveau de l'interprètation! A commencer par le remarquable Peter Finch qui rèussit à gommer son accent australien pour incarner un prèsentateur vedette licenciè parce que sa côte de popularitè a baissè! L'acteur mourra peu après d'une crise cardiaque recevant un Oscar posthume du meilleur acteur! Meilleure actrice, Faye Dunaway, redoutable en directrice des programmes sans scrupules dans un rôle à l'opposè de ce qu'elle joua habituellement et meilleure actrice dans un second rôle, Beatrice Straight, qui joue l'èpouse dèlaissèe avec une très brève performance puisqu'elle ne joue que cinq minutes dans le film! On n'oubliera pas de citer l’excellent William Holden, dont le personnage est sans aucun doute le plus èmouvant entre tous! Un bon Lumet...