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BlindTheseus
305 abonnés
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5,0
Publiée le 24 février 2008
Comme disait ce journaliste-chroniqueur du début du siècle, s’il ne faut « accepter que les louanges » dans la vie en général si l’on veut accepter toute grâce; on se retrouve toujours dans les ( bons ) classiques, et il est certain que la teneur très actuel de l’histoire de ce pauvre animateur télé jonglant avec ces médias autour capables de faire & défaire la vie de tant de gens à leur gré et à l’insu de tous n’a pas pris une ride .
Une plongée terrifiante dans les coulisses de la télévision américaine, le film a beau daté de 1977, il n’a pas pris une ride, bien au contraire, avec l’avènement de la télé réalité, on peu même y voir une œuvre prophétique. Le monde de la TV y est représenté comme inféodé aux indices d’écoute et aux recettes publicitaires, faisant la part belle à la démagogie et au sensationnalisme au dépend de toute morale et de toute éthique, gommant même la part d’humanité des protagonistes. Seul bouée de sauvetage dans cet océan d’immondice, le personnage de William Holden, incarnant une Amérique humaine et juste mais hélas hors jeux. Le personnage de Faye Dunaway est à rapprocher de celui de Eva Mendes dans « live ! ». Un film essentiel pour comprendre la télévision et la société contemporaine.
C'est pas pour rien qu'il va bientôt y avoir un remake.<br/><br/> Ce film ne peut pas être plus d'actualité. Il en est même quasi prophétique tant ce que l'on y voit est d'actualité (alors qu'il a 30 ans !!).<br/><br/> Il décrit une société de consommation complètement pourrie par les différentes corporations et aggrégats de compagnies multinationales. Une société où ne sommes plus que des objets ayant pour seul rôle de suivre religieusement les codes dictés par la télévision sans même nous en rendre compte.<br/><br/> Le film montre aussi une facette des puissants lobby qui dirigent ce monde. Les personnes qui tirent les ficelles ne sont pas forcément celles que l'on croit et les enjeux nous dépassent. Ainsi il y a une référence à la puissance économique saoudienne qui est là encore d'actualité (voir Fahrenheit 9/11 pour s'en convaincre). <br/><br/> Bref, ce film culte nous amène à réfléchir sur notre condition et sur notre société moderne. Il est à voir absolument !!!
Voilà un film, qui dénonce de manière active la télévision, et ses programmes pourris cherchant a abrutir la masse sous prétexte de vouloir la divertir. Une critique donc de la télévision, des têtes pensantes incarnées par la production, mais aussi les têtes soumises et heureuses dépeintes a travers le peuple. Ce qui compte le plus dans la vie et au monde, c’est l’audience. Il faut faire la meilleure audience, et pour atteindre cela tous les moyens sont bons, pourquoi ne pas annoncer un suicide en direct ?! Ce qui fait l’essence même que ce film n’ai pas vieilli, c’est que malgré ses, presque, 32 ans, le film est toujours d’actualité. Une idée qui d’ailleurs a été reprise l’année dernière avec «Live!» de Bill Guttentag avec Eva Mendes. Un thème qui m’a toujours passionné.
C'est un superbe film sur le pouvoir des médias...On crée un show et on perd le contrôle...Alors on passé au suivant. Les acteurs sont bon et l'histoire tient la route.
Un film passant le monde de la télévision au vitriol. Dés la première scène, le ton est donné. Dans un bar, Howard Beale, présentateur du journal télévisé viré pour cause de baisse d'audiences, annonce à son ami et collègue Max Schumacher qu'il va se suicider en direct. Ce à quoi l'autre répond qu'il ferait péter l'audimat, et que l'on pourrait en tirer un concept d'émission : « le suicide de la semaine ». Même si les personnages sont visiblement alcoolisés, il est clair qu'ils ne plaisantent qu'à moitié. C'est alors que commence une plongée dans l'univers de la télévision, ou une bande de requins sans scrupules sont prêts à tout pour obtenir de bonnes audiences. Et le personnage qui en est le plus représentatif est celui de la directrice des programmes Diana Christensen, interprétée par la formidable Faye Dunaway. Sans vie privée, sans sentiments, littéralement obsédée par son travail (elle en parle même en plein acte sexuel), elle ne peut même pas prétendre vivre dans la réalité, ayant grandie en regardant la télévision et ne pouvant concevoir sa vie comme autre chose qu'un scénario digne d'une fiction télé. Ne refusant aucune faute de goût et plongeant tête baissée dans un voyeurisme malsain, elle inventera l'émission « L'Heure de Mao Tsé-Tung » ou l'on diffuse de vraies images terroristes ensuite adaptées en fiction. Finançant un groupe extrémiste pour obtenir ses images, la recherche du sensationnel prévaut sur les idées politiques que peuvent véhiculer se genre d'images. De même, Diana et les dirigeants de la chaîne n'auront aucun scrupules à utiliser Howard Beale (brillant Peter Finch) comme un pantin jusqu'à le mener à la folie. Alors qu'il faisait ses adieux aux téléspectateurs, partant dans une diatribe fustigeant le mensonge dans toutes ses formes, l'audimat fit un bon spectaculaire et Howard, revenu en odeur de sainteté auprès de la direction, sera dès lors suivit comme une sorte de prophète par le public. Son journal TV n'aura dès lors plus rien à voir avec de l'information, devenant un véritable show médiatique avec oracles et diseuses de bonnes aventures en vedettes. Mais tout à une fin car le public finira évidemment par se lasser d'Howard et de ses idées noires qu'il prêche à tout bout de champ. spoiler: La fin, terrible, verra Howard tué en direct (sur ordre de la direction), la caméra faisant un gros plan sur son cadavre avec en voix-off « C'était l'histoire d'Howard Beale, le 1er homme tué parce que son audimat était médiocre ». Glaçant.
Superbe réflexion sur le pouvoir et la médiatisation de l'information, "Network", tourné il y a 30 ans, s'est révélé prophétique. Mise en scène solide de Sydney Lumet, casting parfait où chaque acteur principal trouve là un de ses meilleurs rôles, scénario d'une grane richesse, le film est à juste titre devenu un classique du cinéma américain.
Un film qui a très mal vieilli. Normal, tant le monde de la communication a changé. La mise en scène didactique n'aidant pas face à cette dure épreuve du temps.
Quand Network sortit en France en 1977, le spectateur découvrit avec stupéfaction les coulisses de la télévision américaine, terrifiante Gorgone inféodée à l'indice d'écoute, aux annonceurs publicitaires, se vautrant dans la démagogie la plus éhontée, toujours en quête de sensationnel, jetant à pleines pelletées de la poudre aux yeux. En sortant de la salle, le même spectateur, tout remué par ce constat percutant, pouvait se consoler en se disant qu'un océan le séparait de de ce monstre sans âme qu'était l'étrange lucarne américaine. Trois décennies plus tard, dire que Network était un film visionnaire serait bien en deça de la vérité, d'autant que notre télévision nationale s'est américanisée : dictature de l'audimat, cascades de spots publicitaires, chaînes privées, jeux stupides, strass et paillettes...L'Amérique vue par ses réalisateurs les plus grinçants fait peur à voir; quand elle est charcutée sans anesthésie par un cinéaste comme Sidney Lumet ça fait carrément mal (Un Après-midi de Chien, Serpico, 12 Hommes en colère...) Celui-ci a connu et vécu "l'âge d'or" du direct et assisté à la mercantilisation du petit écran, à son emprise par des conglomérats et au développement de l'information-spectacle. Network est la réponse à ces phénomènes : un film aux outrances calculées, mêlant brillament polémique et nostalgie, réalisme et envolées lyriques, politique-fiction et faits-divers.
Rarement un réalisateur aura décortiqué et désacralisé la télévision avec une telle vigueur et un cynisme aussi exacerbé. Sydney Lumet tire à boulets rouges sur le monde du petit écran en dénonçant les dérives qui lui sont inhérentes mais bien plus encore. Parmi les personnages à l'égo le plus surdimensionné, on appréciera un présentateur prêchant devant des millions de téléspectateurs puisqu'il se prend pour un dieu et une responsable de chaîne (Faye Dunaway excelle dans un de ses plus grands rôles) manipulatrice et sans scrupules vouant un culte immodéré à sa carrière et à l'audimat. Hormis, à ma connaissance, la scène finale, tout ce que dénonçait Lumet en 1976 s'est produit et sans que cela ne choque plus personne désormais! Même cette chaîne privée étasunienne qui soutient bec et ongle des émissions éthiquement condamnables pour autant qu'elles réalisent de bonnes audiences mais les supprime sans préavis lorsque le public les délaisse. Tiens, tiens, ça me rappelle la politique de la première chaîne privée française avec, dans les années 90, les programmes de reality show bien trash ou d'une certaine animatrice jeunesse, critiquée avec véhémence par quantité de parents et forcée de partir précipitamment à la retraite... Dialogues enlevés et subtils. Passionnant et visionnaire!
Une brillante réflexion sur la télé. Sidney Lumet nous offre un film intelligent, réfléchi, sur un sujet qui semble encore plus d'actualité aujourd'hui. De plus, il a faconné des personnages ambigus qui correspondent parfaitement a l'intrigue. Les acteurs sont époustouflants, que ce soit Robert Duvall, Faye Dunaway, William Holden ou Peter Finch. Un grand film!
Le film, par sa critique acerbe des médias, s'impose comme un film visionnaire grâce à la pertinence des idées. Seulement, ce film a aujourd'hui vieilli et sa critique est peu subtil et le film a tendance à être répétitif.