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cylon86
2 495 abonnés
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5,0
Publiée le 22 juillet 2010
Lumet dénonce l'influence de la télévision sur la société. Satire intelligente magnifiquement écrite, brillamment mise en scène et excellemment interprétée, chaque acteur bénéficiant de très bonnes scènes avec des dialogues brillants.
Un film de Sidney Lumet c'est un peu comme un bon vin : il faut apprendre à le déguster pour l'apprécier à sa juste valeur. Network, critique grinçante du monde des médias, n'échappe pas à cette règle.
On n’a jamais été déçu par Sidney Lumet mais cette fois-ci, son discourt a pris un sacré coup de vieux, trente ans après, qu’en reste t-il de Network (1977) ? Pas grand chose, si ce n’est un drame passionnant (à première vue) mais qui en réalité, du haut de ses 120 minutes, a plutôt tendance à lasser le spectateur. Ce qui est plutôt désolant, car la trame de départ était intéressante, cette satire sur la télévision d’aujourd’hui où la course à l’audimat prédomine sur tout. Seulement la mise en scène ne s’est pas bonifiée avec le temps, contrairement à tous ses autres films, dommage ! Ceci dit, cela n’a pas empêché au film d’emporter quatre Oscars, dont celui du Meilleur Scénario.
Franchement,ce cinéma de contestation des années 70 me manque terriblement.La satire mordante de Sidney Lumet sur la télévision,et la collusion entre médias/politique/argent,est jubilatoire du début à la fin.Elle se révèle juste,et se démarque par une liberté d'expression qui laisse rêveur.Car il s'agit là de critiquer pleine face ces conglomérats audiovisuels,vampires des points d'audience,dont la seule foi est celle du racolage.Leur moralité s'arrête là où commençe le profit.S'il faut mettre un prédicateur maboul(énorme Peter Finch)en prime time pour faire grimper l'intérêt national,qu'on le fasse!Mais si celui-ci critique le système capitaliste et les pétro-dollars,là rien ne va plus.Ainsi,vogue une chaîne d'information,aux dirigeants aussi volatiles que ses téléspectateurs également pointés du doigt pour leur attirance envers le sensationnel.Dans cette jungle,une programmatrice aux dents qui rayent le parquet,ne peut cacher le vide de son existence frigide(Faye Dunaway,exaltée,oscarisée,magnifique).A l'inverse,un vétéran terre à terre ouvre les yeux sur cette ère moderne de la TV,lui dont la carrière fut bercée d'idéalisme journalistique(William Holden,brillantissime et empli de compassion)."Network" reste remarquablement d'actualité.La TV,on y revient toujours.Ses rouages sont programmés pour influencer quiconque la regarde.Un pamphlet impressionnant,aux dialogues remarquablement écrits et aux performances d'acteur mémorables.Le nec.
Sidney Lumet était résolument visionnaire. Sublimée par une mise en scène impeccable et un sens du dialogue éprouvé, la télévision qu'il stigmatise renvoie inexorablement à celle d'aujourd'hui. Une télévision gouvernée par l'audimat et le sensationnel qui se duplique à elle-même. La tirade en prime time du présentateur vedette est symptomatique du pouvoir redoutable du petit écran, dont provient "la seule vérité de toute une génération". Une force insidieuse et abrutissante qui soustrait tout jugement critique. De ce point de vue, Network est parfaitement incontournable.
Le film devrait être distribué à grande échelle. Obligatoire à l'école. Diffusé au moins une fois par an sur chaque chaîne et à heure de grande audience ! Le film n'est pas très bon mais rien que pour la performance de Peter Finch et le DISCOURT du métrage, il FAUT le voir !
Faye Dunnaway est vraiment convaincante dans son rôle de carriériste légèrement frigide sur les bords. Mais cela ne mérite pas pour autant les 4 étoiles que je m'apprête à accorder à ce film, ce qui me fait pencher la balance en ce sens c'est l'opiniâtreté de Lumet qui ose tout : les complots, les magouilles : l'envers du décor d'un monde qu'il connait bien et auquel il ose s'attaquer de face... Parfait ! Métro, boulot & Meurtre ... Cocktail Détonnant !
Network est un bon film, même un petit bijou ; alors pourquoi cette note ? Et bien malheureusement le film a beaucoup vieilli, et il en est difficile de tenir la longueur. Toutefois les dialogues sont justes exceptionnelles et la réalisation un chef d'oeuvre. On ne décroche pas, justement, grâce à ces éléments, mais l'ennui est malgré tout présent à cause de cette atmosphère surannée. Bref, parfois un bon film tombe dans l'oubli sans que l'on puisse réellement expliquer pourquoi. Network est de cela. C'est injuste vis à vis de toute ses qualités, mais ce film ne pouvait survivre au temps, à son temps.
Network de Sidney Lumet, est un film intelligent, bien fait, bien interprété, avec d'excellents dialogues. Cette descente aux enfers sous forme de course à l'audimat est d'une grande férocité et son propos est toujours 30 ans après d'une actualité pressante. Cela n'empêche pas de rigoler à certains moments ni d'avoir plaisir à voir un film d'une aussi bonne qualité.
Sidney Lumet est critique envers ce qu’il traite. Critique certainement, cynique jamais (exception faite du singulier «Before the Devil knows you’re dead»). Venu de la télévision –il a réalisé vingt-six téléfilms avant d’adapter pour le cinéma «12 angry men»-, Lumet pose, avec «Network» (USA, 1976) un regard accusateur sur les dérives possibles de l’immédiateté télévisuelle. Un présentateur de J.T., limogé sans préavis, décide d’annoncer son suicide en direct. A partir de cet incident, Lumet débouche sur une démonstration, toujours chez l’auteur aux frontières de la leçon, de la télévision comme champs des possibles et réseaux du morbide. L’angoisse aliénante qui menace le présentateur, et sur lequel joue avec machiavélisme le personnage de la cadre arriviste (Faye Dunaway) génère la base réflexive du film. Œuvre de cinéma interrogeant les possibilités de la télévision, «Network» se dédouane de toute expressivité formelle pour davantage travailler l’articulation du récit et la montée en acte d’une morbidité en puissance. Télévision, média de mort pourrait être le slogan scandé par Lumet. Bertrand Tavernier dans «Death Watch» interrogeait, avec davantage de profondeur, le même thème. Télé-fils crachant sur le dos de son père, Lumet, connaisseur du milieu, forge un film critique qui tourne en absurde les fonctionnements du système télévisuel. Le cinéma de Lumet s’accorde à observer, en une pensée critique, tous systèmes composants les Etats-Unis. La télévision est un système fondé sur la manipulation des images et sur l’insulte des consciences. Homme-souffrance, le présentateur tombe progressivement dans la folie tandis que la direction de la chaîne TV fait de lui un martyre en puissance, glaneur de téléspectateurs et messie de l’audimat. «Network» est sombre dans le regard qu’il objecte contre la télévision. Mais il n’est pas cynique dans la mesure où sa critique n’appelle pas à la mort de la télévision, elle n’en souligne que l’affreuse perversité.
Sortie en 1976, un film qui est plus que jamais d'actualité. La loi de l'audience au détriment du contenu, la dématérialisation des relations humaines, le film montre tout cela de façon exemplaire. Dommage que le personnage interprétée par Faye Dunway soit si caricatural et que la fin soit aussi excessive, discréditant ainsi la charge déroulée tout au long du film.
De la programatrice avide d'audience au prophète manipulé, du quinquagénaire adultère au revolutionnaire médiatisé, du ministre avare au directeur dépassé....y a pas à dire: tout le monde s'en prend plein la gueule! Sydney Lumet n'as pas chomé on rit jaune à pleine dents blanches. C'est grinçant et fascinant à la fois. Les discours prophétiques restent tous des moments de cinema unique ou le conditionnement televisuelle et l'amoindrissement de la capacité humaine vous éclate en plein visage. Un demantellement formidable du fonctionnement de ses grosses chaines avec toutes leurs folies et un résumé des plus juste et des plus amère sur l'etre humain et son avenir...c'est un grand film!
Ce sommet de l’art de la contestation artistique est sans conteste la plus belle dénonciation de la télévision. Celle-ci est présentée comme une incessante recherche lucrative d'audience pour laquelle les producteurs du petit écran nous soumettent quotidiennement en nous gavant de programmes dont le but avoué est de nous abrutir afin de nous empêcher de réfléchir sur notre situation de dépendance. Sidney Lumet va encore plus loin que dans « Un après-midi de chien » où les médias étaient déjà présentés comme une source de détournement de la réalité, puisqu’il plonge cette fois au sein même des coulisses de la programmation de la chaine CBS où des opportunistes sans scrupules utilisent la contre-culture et le scandale comme de banales marchandises sources de rentabilité. Les personnages sont effrayants de véracité (leurs interprètes obtiendront en tout Trois oscars) et les dialogues atteignent un niveau de subversion hallucinante (le scénariste aussi a eu droit à son oscar).
Sidney Lumet s'attaque ici au monde de la télévision (après la justice, l'armée, ...). Regard très acide et intelligent, des dialogues souvent hallucinants. Un casting impressionnant, un film sans pitié mais tellement juste.
Prodigieux !!! Ce film n’a pas pris une ride, la société qu’il dépeint n’est pas très différente de celle que nous connaissons avec la soumission des médias à la logique de la rentabilité au détriment de la qualité, mais aussi au public qui loin d’être docile exige de la merde. L’abrutissement des spectateurs devant la médiocrité des programmes est ici galvanisé par une double révolution, d’une part le concept d’une série basé sur des vidéos tournés par un groupe terroriste en action, carrément commandités par la chaîne pour satisfaire l’appétit pour le sensationnel et le fait divers morbide des spectateurs, et d’autre part un journal télévisé détourné de sa mission d’information pour mettre un scène les élucubrations d’un prophète à moitié cinglé, qui tout en dénonçant le système, finit par oublier que son émission y participe en vendant à ses spectateurs la « cosmologie corporatiste » d’un dirigeant mégalomane. On est d’abord sceptique sur l’embryon l’histoire d’amour et qui vient se greffer là-dessus avant de comprendre qu’il s’agit d’une sorte de personnification de la télévision, un feuilleton prévisible sans âme. Le film est servi par des acteurs brillants, et des répliques qui tapent dans le mille à chaque fois jusqu’au final effrayant où toutes les intrigues se rejoignent dans une attaque en règle d’un système perverti.