Le premier xXx était un film d'action bien fendard signé par un des spécialistes du genre. Il fallait le voir comme un mélange entre Mission Impossible, Speed et les James Bond avec Pierce Brosnan. Là, hasard ou coïncidence, c'est Lee Tamahori qui se charge de mettre la suite en boîte. Oui, le réalisateur de Meurs un autre jour. Un metteur en scène d'action conventionnel comme Roger Donaldson, Roger Spottiswoode ou Michael Apted. Pas des génies du septième art. Mais des vieux routards expérimentés à qui les producteurs aiment bien faire appel quand il s'agit de filmer un gros film d'action avec tout ce que comporte un film d'action comme fusillades, courses-poursuites, explosions (avec les figurants qui se jettent en arrière au ralenti comme au bon vieux temps !) cascades, bimbos sexys, musique tonitruante. Dans The Next Level, il y a tout ça jusqu'à plus soif. Avec Ice Cube, remplaçant de Vin Diesel, qui amène avec lui toute sa mythologie gangsta rap. Les cousins. Les gros flingues. Les jurons. Les belles caisses. C'est ça qui l'excite Ice Cube. De pouvoir attaquer le capitole au tank avec ses tepos. Ils sont tous tellement sérieux en croyant sauver le monde (en même temps, c'est de sauver l'Amérique dont on parle donc c'est un peu pareil) que ça en devient hilarant. Samuel L. Jackson a beau lever les yeux au ciel, je ne sais pas s'il explique quelque part ce qui a pu le séduire de tourner dans cette suite. Moi, ça m'intéresserait. Ce serait instructif. Comme de savoir aussi quelle est la boîte d'effets spéciaux responsable de ceux de xXx : The Next Level. Ils sont tout bonnement hideux. J'ai peine à croire qu'on a affaire à un film de 2005. Ice Cube en super agent secret pas si secret, roi de la baston, de la conduite, de la plongée sous-marine, ça nécessite un gros effort d'imagination dont je suis incapable. Ça n'aide pas xXx 2 à être crédible en plus de tout le reste.