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Roy Batty
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4,0
Publiée le 3 octobre 2014
"Mort d'un pourri" raconte l'histoire de Xavier Maréchal (Alain Delon), un homme qui est poursuivi par des tueurs après avoir récupéré un dossier compromettant. Ce long-métrage de Georges Lautner est un très bon thriller politique, à une époque où le genre était à son apogée, en France comme aux USA. Le scénario est vraiment riche et complexe et l’excellence des dialogues rappelle que ce dialoguiste hors-pair qu’était Michel Audiard a laissé un grand vide après sa mort, au milieu des années 80. Outre une mise en scène alerte et soignée signée Lautner, dont "Mort d’un pourri" peut être considéré comme son meilleur film "sérieux", l’autre force de ce long-métrage est le casting. Delon y trouve un rôle fort, loin de ceux des flics violents qu’il va jouer souvent par la suite. C’est d’ailleurs presque le rôle d’un monsieur-tout-le-monde qui est embarqué malgré lui dans une gigantesque machination. Delon a d’ailleurs été nommé au césar du meilleur acteur, mais est reparti broucouille, comme l’année précédente. Il faut dire que Galabru dans "Le Juge et l’assassin" et Rochefort dans "Le Crabe-tambour" étaient on-ne-peut-plus méritants. Face à lui, on retrouve une pléthore d’acteurs et d’actrices talentueux : Ornella Muti (toute jeune et déjà très belle, avec un délicieux accent italien), Mireille Darc (en amante effacée), Stéphane Audran (en épouse délaissée), Maurice Ronet (marquant ses retrouvailles avec Delon après "Plein soleil" et "La Piscine"), Michel Aumont et Jean Bouise (le flic borné et le flic compréhensif), Daniel Ceccaldi (parfait dans le rôle d’une belle pourriture), Klaus Kinski (peu présent mais très marquant, à l’instar de son monologue final, d’un cynisme absolu)…
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3,0
Publiée le 17 octobre 2012
Une histoire embrouillèe mais un thriller politique solide de Georges Lautner, fertile en rebondissements et en actions sanglantes! Mais, tout en dènonçant la corruption du monde politique, les auteurs restent à la surface des choses et c'est avant tout à la qualitè des dialogues de Michel Audiard et à la sobriètè de la composition d'Alain Delon que "Mort d'un pourri" doit son intèrêt! Le reste de la distribution n'est pas en reste non plus avec d'excellents seconds plans tels que Jean Bouise, Maurice Ronet, Julien Guiomar, Michel Aumont, Daniel Ceccaldi et même le fou Klaus Kinski! Sans oublier les actrices Ornela Muti, Stèphane Audran et Mireille Darc! Ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir dans un film une telle distribution...
Un bon polar qui donne à réfléchir, une nouvelle fois, sur nos politiques. Courses poursuites, assassinats, trahisons... Le film se suit bien même s'il vaut mieux ne pas perdre le fil de l'histoire. On se demande simplement tout le long du film qui a assassiné Philippe même si l'on a de gros soupçons. Et en quoi Valérie est-elle si importante. Un bon film dans l'ensemble avec quelques cascades françaises impressionnantes. J'aime bien notamment celle des "routiers sont sympas"
(...) signé par un Georges Lautner en grande forme qui fait une incroyable démonstration de sa maestria technique, bien aidé par un très grand directeur photo, Henrie Decaë. (...) le casting est lui aussi un véritable joyau pour l'époque puisqu'on retrouve plus ou moins tout ce qui se faisait de mieux en matière de seconds rôles : Michel Aumont, Jean Bouise, Julien Guiomar, Daniel Caccaldi, Stephane Audran plus la participation de Mireille Darc de le rôle de la petite amie de Marechal bien évidemment. Chacun de ces acteurs fournit une prestation assez phénoménale, à la fois très naturelle et très crédible, avec des dialogues ciselés par un Audiard en très grande forme. Certains d'entre eux sont juste à tomber et chaque personnage ou presque aura droit à une tirade marquante. Comme presque chaque film de l'époque, il s'agit là d'une co-production européenne et on retrouve donc 2 acteurs étrangers au casting : l'allemand Klaus Kinski et l'italienne Ornella Muti. Si Kinski apparaît peu, c'est à chaque fois pour une scène de haut vol avec quelques dialogues magiques tandis qu'Ornella Muti irradie l'écran de toute sa beauté, son jeu étant tout de même assez faux mais ça peut se comprendre quand on ne joue pas dans sa langue maternelle. Et que dire de la mise en scène de Lautner, encore une fois du très haut niveau. Son style paraît souvent assez académique et pourtant, à bien y regarder, ce dernier ose pas mal de trucs et il se distingue surtout par sa rythmique impeccable. On aura en effet droit à une scène en caméra subjective de très haut niveau, qui n'a rien à envier à la scène d'ouverture de "L'assassin habite au 21" de Clouzot mais il se révèle aussi très à l'aise dans les scènes d'action, avec une maîtrise rare du rythme et de plans aériens. Au final, un film, sec, nerveux, tendu, âpre mais impeccablement rythmé et jamais ennuyeux. Car ce film est avant tout un film politique. (...) La critique complète à lire ici
Lautner tout comme Audiard et Delon sont en 1977 au zénith de leur gloire et abordent la période la moins créative de leur carrière se contentant de mettre à contribution leur talent au profit de films sans réelle ambition artistique. C'est en résumé ce que leur reprochait la critique de l'époque. Quand on regarde ces films dits commerciaux quelques quarante ans plus tard on se dit qu'ils étaient tout de même bien foutus avec des castings de seconds rôles qui font cruellement défaut aujourd'hui. Jean Bouise, Julien Guiomar, Michel Aumont, François Chaumette, Daniel Ceccaldi ont-ils leurs équivalents aujourd'hui sans parler du toujours inquiétant et bizarre Klaus Kinki ? Peut-être pas, l'importance des seconds rôles ayant nettement été amoindrie dans l'écriture des petites comédies sans saveur actuelles. Les comédiens aux gueules impossibles et au verbe haut doivent toujours exister quelque part mais ils ont trouvé refuge dans les théâtres de banlieues ou dans les spectacles de rue. Chacun des acteurs de "Mort d'un pourri" évolue dans le registre qui est le sien il n'y a donc pas de surprise à attendre de ce côté mais nous sommes dans un film de genre, le thriller politique qui demande une rigueur de traitement à laquelle Audiard et Lautner se plient bien volontiers. On a pu reprocher au film de dresser un portrait à charge du monde politique mais les décennies qui l'ont suivi ont montré au contraire que les deux auteurs étaient parfaitement synchrones avec les mœurs du milieu qu'ils décrivaient. Comme quoi ce film de série B avait aussi un message à passer derrière son fondement commercial décrié. Ceux qui ne jurent que par la série B ou le polar des années 70 américains devraient peut-être aussi revisiter les pépites françaises de ces mêmes années. Si vous voulez voir des comédiens en pleine maitrise de leur art s'exprimer sur les textes acérés d'un Audiard affuté sur fond de suspense crapuleux, "La mort d'un pourri" sera assurément à votre convenance.
Un véritable chef d'oeuvre, l'un des meilleurs (sinon le meilleur film) de Lautner, suspence terrifiant, entretenu par une palette d'acteurs talentueux, l'un des meilleurs rôles de Delon, avec Ornella Mutti fascinante. On nous ouvre les yeux sur un aspect particulièrement sordide de la politique et de la corruption, ainsi que des chantages qui en découlent. On est tenu en haleine tout le long. La conclusion de Delon est criante de vérité, il termine par : "les seuls qui vont vraiment trinquer, ce sont les saumons ! " ma cotation est bridée par un nombre maxi de 4 étoiles, personnellement j'irais jusqu'à 10 !!!! Un film réellemnent fabuleux .
C'est un magnifique film à suspens, l'histoire mêle les hommes et l'état, l'argent en est le roi. Un très bon film d'époque, l'histoire entre deux frères d'arme et l'histoire entre un homme et une femme, Alain Delon et feu Mireille Darc. Une belle histoire d'amour.
Attention Alain ! ça commence à devenir tout le temps la même chose, alors je dis : Attention ! Pour compliquer les choses, le réalisateur ne trouve pas mieux que commencer par un polar, qui se transformera en thriller politique fiction, et finira par un film d’action avec le quart d’heure de gloire habituel pour Remy Julienne et ses cascades, impossible s’en sortir vivant du véhicule, mais le héros est indestructible, tout le monde le sait. Le scénario s’embrouille, on n’y comprend plus rien, on voit un amoncellement de cadavres sans justification ou logique. Restera dans la tête les dialogues d’Audiard, la musique de Sarde, le sax de Stan Getz, tout ce qui devrait normalement servir à la déco, et qui là supplante l’histoire sans que personne ne s’en inquiète. Il reste Ornella Muti aussi, Mireile Darc ne faisant que passer, Ornella qui transforme l’image en pub vaporeuse à la David Hamilton, comme si elle était sponsorisée par une marque de savonnettes. Pour les fans acharnés d’Alain, mais je vous aurais prévenus.
Pour une fois,Georges Lautner s'était éloigné de la comédie policière décalée pour un vrai polar pur et dur,dans la lignée de ceux qui ont fleuri dans les années 70 en France."Mort d'un pourri"(1977)marque aussi une parenthèse dans la carrière d'Alain Delon,avec un rôle plus nuancé,d'homme lambda,qui va au bout de ses convictions en voulant venger un ami lâchement assassiné.De constraction très classique,ce polar jette d'intéressants pavés dans la mare,en dénonçant certains scandales politiques concernant les plus prestigieux entrepreneurs.Corruption,chantage,menaces, intimidations,pots de vin.Tous les moyens sont bons pour sauvegarder leur pouvoir et leur impunité.Le scénario de Michel Audiard,est fouilli mais bien développé,et étrangement,il est avare d'expressions mémorables.La musique de Philippe Sarde donne une tonalité mélancolique,voire fataliste au film.Le casting est au diapason du sujet traité(Ornella Muti,Stéphane Audran,Jean Bouise,Michel Aumont,Klaus Kinski,Mireille Darc).Malgré tout,rien ne le démarque des étalons du genre.Il est trop long,et marqué par une pesante solennité.Mais il se regarde avec un intérêt non démenti.
Les dialogues d' Audiard ne cassent pas la baraque dans ce film, et je préfère Lautner dans ses comédies. Le film est truffé de lieux communs à propos des politiciens et autres hommes d'affaires corrompus. Tout le monde sait ce qui se passe en coulisses, chez ces gens-là, peut-être les gens étaient-ils moins informés ou plus naïfs à l'époque. Mais sans s'attarder sur cet aspect du film, la seule motivation de Delon est de retrouver l'assassin de son ami, pourri lui aussi, d'ailleurs on se demande qui est le pourri dont parle le titre, tout le monde sauf Delon, sans doute. Bref, après quelques rebondissements, dont une improbable cascade avec des poids-lourds qui osent s'en prendre à sa Lancia, Delon découvre enfin celui qu'il cherchait, lui dit qu'il est con, comme Savonarole??? Drôle d'exemple, est-ce un gag d'Audiard? Sinon, il y a la fine fleur des seconds rôles de l'époque, (pour la majorité hélas disparus), et comme dans tout Delon qui se respecte, les femmes potiches, ici, la belle Mireille Darc, ( à la limite du caméo), la sublime Ornella Muti, et Stéphane Audran, en alcoolique mondaine.
Pour sa distribution et ses dialogues, Mort d'un pourri, a tout d'un grand film. Dommage que son scenario lui fasse default. Ce dernier est trop alambiqué et nous perd parfois dans des successions de noms et d'événements. L'ensemble reste très bon, et le message intéressant.
Un très bon polar avec une intrigue est simple mais pour la résoudre on nous dépeint les mailles de la corruption omniprésente de façon aussi cynique qu'efficace. La direction d'acteurs est un véritable sans faute quant aux dialogues on peut remercier Audiard d'avoir fait dans une certaine retenue, mais deux ou trois piques valent leurs pesant de cacahuètes. Lautner est très à l'aise à la réalisation et la scène de la mort de Stéphane Audran est une véritable perle cinématographique. Je ferais deux légères critiques, la première sur les cascades mortelles d'où Delon ressort un peu trop facilement, sans même une égratignure. La seconde est sur le personnage de Delon, il n'a aucun travers, il est pur et sans taches, un peu comme Elliott Ness. Un peu de nuance eut été bienvenue ! Un très bon film qui e regarde sans aucun ennui.
Quel bonheur que ce policier sur fond d'intrigue politicienne, produit par Delon lui même et dirigé de main de maître par les iconiques Georges Lautner à la réalisation et Michel Audiard aux dialogues. Un film vif, alerte, sans temps morts, aux dialogues qui font mouche avec toujours une petite pointe d'ironie malgré le sujet sévère et l'action violente, un rythme parfait pour un scénario millimétré et précis déroulé parfaitement par Lautner et amenant Delon, héros embarqué malgré lui, dans une traque sans pitié. Détenant, contre le cours des choses, un dossier compremetrant sur nombre de politiciens, il sera pourchassé, traqué et verra tomber autour de lui les cadavres. Delon dans un film d'action mais pas dans un rôle de flic un peu stéréotypé, non un rôle bien plus subtil où il adopte le ton et l'attitude justes. Un film au délicieux parfum de ces polars d'antan qui du coup au lieu d'avoir vieilli est renforcé en authenticité. Et quel casting, avec les meilleurs en particuliers des seconds rôles du cinéma français, Daniel Ceccaldi, Maurice Ronet, Henri Vilorjeux, Jean Bouise, Klaus Kinski et tant d'autres sans oublier les rôles féminins avec Mireille Darc et Stéphane Audran excusez du peu et en apothéose la sublime Ornella Muti qui ne parlait même pas encore le français pour le tournage de ce film, elle rayonne de beauté et de mystère. Un grand et beau film, un de ceux qui peut justifier le nostalgique, c'était mieux avant. Mais rien ne sert de se retourner ce grand et beau film est une partie du patrimoine du cinéma français, profitons en...