Les dialogues d' Audiard ne cassent pas la baraque dans ce film, et je préfère Lautner dans ses comédies. Le film est truffé de lieux communs à propos des politiciens et autres hommes d'affaires corrompus. Tout le monde sait ce qui se passe en coulisses, chez ces gens-là, peut-être les gens étaient-ils moins informés ou plus naïfs à l'époque. Mais sans s'attarder sur cet aspect du film, la seule motivation de Delon est de retrouver l'assassin de son ami, pourri lui aussi, d'ailleurs on se demande qui est le pourri dont parle le titre, tout le monde sauf Delon, sans doute. Bref, après quelques rebondissements, dont une improbable cascade avec des poids-lourds qui osent s'en prendre à sa Lancia, Delon découvre enfin celui qu'il cherchait, lui dit qu'il est con, comme Savonarole??? Drôle d'exemple, est-ce un gag d'Audiard? Sinon, il y a la fine fleur des seconds rôles de l'époque, (pour la majorité hélas disparus), et comme dans tout Delon qui se respecte, les femmes potiches, ici, la belle Mireille Darc, ( à la limite du caméo), la sublime Ornella Muti, et Stéphane Audran, en alcoolique mondaine.