Considérer comme la plus grande épopée antique Romaine de son temps, à peine avant "Ben-Hur", avant "Spartacus", bien avant "Gladiator", mais voilà ce fut le cas et lorsqu'on découvre, lorsque je découvre via l'édition spécial du DVD en documentaire et via les descriptions de production, ce récit est le remake du même film de 1913 (noir & blanc), la 4ème version du roman d'Henryk Sienkiewicz (1896) et donc pour résumer, le même genre que le futur "Ben-Hur" sauf que ce dernier n'à pas eu à connaître les 6 versions totales de ce dernier. Une épopée donc passant de l'heure 15 min (1913) à 3h... Comme par réflexe, comment passe t-on d'un quasi court-métrage à ça ??? Certes on ne pourra jamais démonter l'impeccable qualité visuelle et musicale qui nous rappel comment de nos jours, les sommes astronomiques sont investies non pas seulement dans l'antistatique mais bien dans le salaire des acteurs. Puis l'énormité des décors, sans fond vert (n'existant pas à l'époque) ou des centaines de m2 furent métamorphosés.
3h pour conter l'arrivée du Christianisme à Rome et la persécution de ses derniers, considérés comme ennemis de l'Empire. 3h pour conter la vie de Néron (Peter Ustinov) qui, dans sa folie et soiffe de pouvoir, richesse et de luxure, commettra la double erreur d'incendier Rome et d'en accuser l'innocence Chrétienne (Deborah Kerr en principale intéressée). Enfin, 3h à conter la vie militaire du général Marcus Vinicius (Robert Taylor) de son amour pour une chrétienne, d'abord esclave avant de ne plus l'être, enfin bref, à son gloire pour Rome. 3h également ou l'on découvrira les visages (bien vieux, à moins qu'ils devaient êtres jeunes au moment précis) de 2 apôtres, Paul & Pierre, dont les paroles sont d'un laxisme et d'une politesse à nul autre pareil. Un décalage social XXL à celui des romains, un charactère de bisounours quelques soit les situations. Une sorte de court biopic sur la relève du Christ mais là, sur ce point précis, une lourde erreur de récit à été commise. En début de récit, on nous explique que 30 ans plus tôt (démarrage du "présent" pour le film), un homme se faisant passer pour le fils de dieux à été juger pour tromperie, sorcellerie et on connait la suite. Suivant, on passe à l'an 67 avec le même "présent"... What ??? Puis l'absence du Colisée (j'ai toujours pensé que les exécutions chrétiennes avaient été faites dans ce dernier). Un cours d'histoire monumental en soit, dans le même récit, on découvre la folie de Néron (théâtralisée ici-même), un général revenant glorieux mais envoûter par une chrétienne, le projet d'une nouvelle Rome et l'incendie monstre de cette dernière menant aux premiers assassinats publique. Puis la mort de Pierre, futur St Pierre sur le futur lieu du Vatican, à l'endroit même ou ses fidèles furent tués. En 3h donc, on assiste à quasiment 1 siècle d'évènements qui feront basculer la cité ainsi que son dictateur, rendront grâce aux innocents tuer pour qu'un manipulateur s'évite les foudres de son peuple, cela ne durera que peu de temps. Chacune de ces scènes par ailleurs, sera admirablement montrées, le cirque de Néron, l'incendie de Rome, la prière collective menée par Pierre, l'orgie pour célébrer Néron
, des décors pharaoniques qui remettent en question ce qu'Hollywood ne sait plus faire de nos jours sans se passer du numérique. Certes les longueurs verbales sont maintes fois reines, mais au final, l'ensemble visuel fait rapidement oublier tous cela. Un cours d'histoire long format mêlant christianisme, folie romaine et énième achèvement d'une ère qui en laissera d'autres par la suite.