C'est découvrant un documentaire télévisée sur "la mère de Chiran", une habitante de la ville japonaise côtière de Chiran qui accueillait les kamikazes en partance, que l'acteur Ken Takakura a eu l'idée de lancer le projet Chemin des lucioles. Après une visite au musée de la guerre de Chiran avec le réalisateur Yasuo Furuhata et le producteur Sunao Sakagami, le projet fut lancé.
L'explication du titre du Chemin des lucioles remonte au temps des kamikazes et est avancée par le personnage de Tomiko dans le film. L'un d'eux,avait promis, après avoir raté une première mission, de revenir de son attaque suicide sous la forme d'une luciole. Le lendemain de sa disparition et six jours avant la fermeture de sa base, ses compagnons découvrirent une luciole dans le restaurant de leur base.
Le Chemin des lucioles a été en parti tourné en Corée. Ce qui n'a pas manqué de susciter des craintes au sein de l'équipe de tournage, au vue notamment des différents historiques entre la Corée et le Japon. Finalement, les prises de vue se sont mieux passées que prévu, des équipes de télévisions locales ayant longuement interviewé le réalisateur Yasuo Furuhata pour des reportages diffusés aux informations des grandes chaînes de télévision coréenne.
De son propre aveu, Yasuo Furuhata n'aurait jamais imaginé réalisé un film sur les kamikazes, lui qui n'était qu'enfant pendant la Deuxième Guerre Mondiale. "Je voulais à tout prix éviter le sujet, mais il s'est imposé malgré moi. Je me suis revu enfant, jouant à la guerre cinquante-cinq ans auparavant. "Si tu t'engages comme volontaire dans l'aviation, nous ne te pardonnerons jamais", m'ont dit mes parents. "Deviens plutôt diplomate ou scientifique et relève notre pays" "
Pour son réalisateur Yasuo Furuhata, Le Chemin des lucioles reste d'actualité, bien qu'évoquant le souvenir des kamikazes japonais pendant la Deuxième Guerre Mondiale. "Jamais je n'ai recueilli autant de réactions qu'avec ce film. On pourrait croire que tout ce que s'est déroulé voici plus d'un demi-siècle a été atténué, mais il n'en est rien".