Comédie dramatique, réalisée par Barry Levinson, Good Morning, Vietnam est un joli film. L'histoire se déroule au Viêt Nam, en 1965, deux ans après le début du conflit, et nous fait suivre Adrian Cronauer, un animateur radio transféré de Crète à Saïgon, où il vient prendre un poste à la radio de la zone démilitarisée American Forces Network. Seulement, l'homme farceur, imitateur, moqueur et amateur de musique non recommandée, va faire face à la censure de la part de ses supérieurs hiérarchiques, notamment le sergent-major Dickerson. Ce scénario, en partie inspiré de la vie du véritable Adrian Cronauer, s'avère prenant à visionner pendant toute sa durée de près de deux heures. L'intrigue aborde cette guerre sous un angle aussi original qu'intéressant à travers cet animateur radio outrepassant les ordres dans le dessein de donner du moral aux troupes combattant l'ennemi. De plus, elle croise ce sujet avec une romance à sens unique entre deux humains que tout oppose et met en avant la population locale totalement déboussolée. Le tout est intelligemment et bien écrit ce qui donne lieu à de belles scènes redonnant espoir malgré l'affrontement sanglant. Le ton mêle parfaitement l'aspect comique et celui tragique en offrant des moments drôles et joyeux et d'autres plus tristes. L'ensemble est porté par des personnages appréciables, interprétés par une très bonne distribution, à commencer par le rôle principal tenu par un Robin Williams fidèle à lui-même, c'est à dire à la fois boute-en-train et touchant. Il est entouré par d'autres très bons acteurs que sont Forest Whitaker, Tung Thanh Tran, Bruno Kirby, Chintara Sukapatana, Robert Wuhl, Noble Willingham, J. T. Walsh, ou encore Richard Edson. Tous ces individus entretiennent des rapports hiérarchiques mais également de camaraderie entre les soldats au front. Des échanges soutenus pas des dialogues d'une belle authenticité procurant de l'émotion. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère de bonne facture. Sa mise en scène n'est pas très élaborée mais elle sert avant tout son propos. De plus, elle évolue dans un environnement hostile parfaitement retranscrit à l'écran. Ce visuel dépaysant est accompagné par une bonne b.o. comprenant de nombreux grands standards de rock ou de polka diffusés via les ondes radio par les différents animateurs. Ceux-ci permettent de revigorer les troupes en leur insufflant de l'énergie. Ce récit pacifiste s'achève sur une jolie fin venant mettre un terme à Good Morning, Vietnam, qui, en conclusion, est un long-métrage méritant d'être découvert tant il offre un autre regard sur cette terrible guerre.