J'ai vu ce film à sa sortie, ou en VHS, j'étais jeune, est-ce que je l'avait apprécié à sa juste valeur, certainement pas.
C'est pour ça, qu'aujourd'hui je redécouvre avec plaisir ces films des années 80/90, car ma lecture a changé, et, ces films que je pouvais considérer comme moyen à l'époque, me semble réellement bon aujourd'hui.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous suggère de le voir en VO, car tout le génie de Williams est mieux transcrit dans sa langue natale, le doublage n'est pas mauvais, mais, c'est quand même mieux d'avoir ses propres intonations de voix, et même si, ses performances face au micro ne durent qu'une petite quinzaine de minutes, toutes scènes misent bout à bout, l'ensemble est meilleur en VO.
Le film s'articule de deux manières, le côté léger, presque insouciant où Williams fait son show, presque club Med pour GI, son rôle est de divertir les troupes, de leur donner le moral loin de chez eux; et la seconde, plus dramatique où Williams confronté à la réalité de la guerre veut dire la vérité au GI's, ne plus les laisser dans l'inconnu.
Sa popularité fera qu'il passera outre les ordres, s'en sortira pour un temps, mais le côté conservateur de l'armée le rattrapera et le remettra aux pas.
Pendant tout ce temps, le film sera rythmé aux sons de musiques bien choisies, donnant un punch et une liberté au delà des frontières. L'anti conformisme, ravira les esprits rebelles et le jeu de Williams ravira et fans et au delà, on se demande comment il a pu passer à côté de l'oscar au dépend de Michael Douglas pour son rôle dans Wall Street.
La reconstitution de Saïgon est parfaite comme les images qui nous montre les GI'S dans leurs camps, sur les rivières, toutes les scènes annexes donnent de la force au récit qui nous est présenté.
Je ne suis pas déçu d'avoir revu ce film après tant d'années.