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Jimmyc
159 abonnés
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5,0
Publiée le 13 juin 2014
Henri Verneuil débute son récit à l 'instar du roman de Robert Merle ,durant les premiers jours du mois de Juin 1940, dans une poche de la Mer du Nord où un morceau de l'Armée Française essaye de rejoindre l'Angleterre. Le week-end sera tragique pour la France et pour le soldat Julien Maillat...Ce dernier,se trouve pris au piège entre la mer et les Allemands qui approchent de manière inéluctable ..Julien Maillat vit en communauté ,Pierson ,Alexandre et Pinot "aussi sec" apportent un semblant de noyau familiale alors que les bombardements dévastent toutes vies humaines à l 'horizon ..Mais plus que la guerre c’est l’amitié de circonstance entre des personnes qui ne se seraient jamais connues qui fait l’intérêt du film,la religion notamment, les relations entre le curé (Jean-Pierre"Person" Marielle) et l’incroyant (Jean-Paul "Maillat"Belmondo). Mais aussi les multiples rencontres faites par Maillat dans la ville désertée de ses habitants, bombardée régulièrement ..La réalisation soignée du cinéaste faite de larges plans panoramiques, de mouvements de caméras abondants, et de longs travellings reste d'une maîtrise absolue .Le film est pessimiste au sujet de l’humanité dans sa diversité pitoyable ,et son mépris total de l 'Homme pour l 'Homme ..L’apparition poétique de Jeanne,(Catherine Spaak) deux valises dans les mains sur la plage de Zuydcoote après un terrible bombardement vue au loin depuis les dunes ou le sergent Maillat spoiler: brulé et agonisant suite à une hémorragie interne vit ses derniers instants ,représente combien ce qui est perdu à l 'avance ne sera jamais gagné par la suite ..La performance de Jean-Paul Belmondo est, juste ,touchante et représente finalement la fatalité ...Cette fatalité qui résonne dans les mots et la détresse que il représente devant l 'enfer dressé face à lui ..Maurice Jarre signe ici l 'une de ses plus belles bandes originales ..
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4,5
Publiée le 12 juin 2020
D'après le très beau roman de Robert Merle, un film de guerre à la française plus subtil que les prècèdentes mises en scène de Henri Verneuil! Ici, les hommes vivent une aventure qu'ils n'ont pas voulue, au coeur de la dèbâcle de 1940, sur une plage de la mer du Nord! Ce sont de simples soldats qui ne comprennent plus rien à cette guerre dèmente pour eux! Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Pierre Mondy et François Pèrier forment une èquipe d'acteurs remarquables! De gros moyens pour une oeuvre souvent spectaculaire et fort bien rèalisèe par le cinèaste de "Un singe en hiver" qui rèussissait en 1964 un "Week-end à Zuydcoote" à l'amèricaine! Le haletant "Dunkerque" de Christopher Nolan dont la diffusion (et le succès) fut mondiale n'a toutefois pas effacè le souvenir de celui de Verneuil! Un grand classique du cinèma français et une rèussite sur beaucoup de plans (ne serait-ce que grâce à l'interprètation formidable de Bèbel). Oui ça valait bien un week-end à la mer...
L'un des meilleurs films qui ait été tourné sur la 2ème guerre mondiale, sans doute parce qu'il est le plus réaliste. Pas de tueries sanglantes comme d'habitude mais l'histoire d'une poignée de soldats français sans grade ou presque (le plus élevé est Jean-Paul Belmondo qui est sergent-chef), parmi des dizaines de milliers d'autres soldats français et anglais qui essayent de s'embarquer pour l'Angleterre, et essayent en attendant de survivre, pendant le premier week-end de juin, lors de la débâcle de 1940 dans la poche de Dunkerque, seul endroit de France et même d'Europe occidentale non encore envahi par les Allemands, sous les obus de 77 ou les bombes des stukas qui viennent aussi les mitrailler régulièrement alors qu'ils n'ont plus rien pour se défendre. On y voit le courage des uns d'une part et la lâcheté ou la bassesse (goût du profit qui préfigure la collaboration future ou viol d'une jeune fille) des autres.
La réalisation est soignée et fidèle au livre. Ce qui est superbement rendu c'est la création d'un monde en soi sur ce bout de plage et son poignant effacement, une métaphore de la vie.
C'est un très grand film. Décors couteux et adroits. Scénario bien ficelé. Acteurs irréprochables. A la base on pense que c'est un film farfelu un peu comme la 7ème compagnie. D'ailleurs Pierre Mondi joue dans les deux films, et avec presque le même grade. Mais en fait, au final, c'est très réaliste, on y voit des militaires français qui tentent de s'en sortir au milieu de ce marasmes. C'est surtout la vie d'un sergent français durant trois jours proche de Dunkerque. Les décors sont superbement bien réalisés et il y a énormément de figurant. C'est un très bons films d'Henry Verneuil.
Week-end à Zuydcoote est un bon film de guerre d’Henri Verneuil. La mise en scène du réalisateur est travaillée, il nous plonge tout de suite dans l’ambiance et nous tient jusqu’au bout. Le scénario est recherché et les scènes d’actions sont réussies pour l’époque. De plus, les acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Catherine Spaak et François Périer sont convaincants dans leurs rôles.
Un chef d'œuvre tout simplement. Que dire de plus .... Henri Verneuil filme avec maestria la défaite et ses conséquences. Très émouvant et enthousiasment.
"Week-end à Zuydcoote", film de guerre franco-italien réalisé par Henri Verneuil (assisté de Claude Pinoteau), sorti en 1964, adapté du roman de Robert Merle (prix Goncourt 1949). Une magnifique reconstitution historique de l'évacuation de la poche de Dunkerque en juin 1940. Musique de Maurice Jarre, une photo magnifique, superbes dialogues de Robert Merle. Une réalisation de haute qualité, justesse des décors et bon rendu du piège que fut la poche de Dunkerque, où toutes les troupes alliées poussées par l'avancée allemande se sont accumulées avec hommes et matériel sur les plages du nord. Des soldats coincés entre l'ennemi et la manche, en espérant un embarquement pour l’Angleterre, compromis par la sélection des troupes et le feu ennemi. Avec Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, François Périer, Pierre Mondy, Catherine Spaak, Georges Géret, Marie Dubois, Paul Préboist, Dominique Zardi ... Loin de des deux versions de "Dunkirk", celle de 1958 de Leslie Norman et celle de 2017 de Christopher Nolan, ici l'accent n'est pas particulièrement mis sur les scènes de guerre, mais plutôt sur les relations humaines, les rencontres, les petits arrangements quotidiens et la vie des popotes.Un bien étrange weekend sur la plage de Zuydcoote. Du grand cinéma français.
Un superbe film de guerre français cynique et triste, d'un excellent réalisme. Enormes moyens techniques pour l'époque. Belle brochette d'acteurs de premier plan. Du grand Verneuil. Pour moi, une force narrative digne du "Jour le plus long". Exceptionnel.
Sans faire un chef d'œuvre, Henri Verneuil signe un très bon film de guerre, à la reconstitution historique de qualité et au casting 3 étoiles. Bon moment de ciné, à voir au moins une fois !
Ce mélange entre film de guerre et romance pâtit d'un manque de rythme assez flagrant, malgré l'abattage de Belmondo. Finalement il ne se passe pas grand chose, et la légèreté de l'ensemble n'aide pas, bien qu'une certaine forme de poésie mélancolique émane par moments. Le film a même tendance à s'étirer sur la fin. Mais il s'agit quand même là d'un classique du genre, à voir une fois.
Week-end à Zuydcoote est un beau film de Henri Verneuil, qui rend parfaitement hommage au roman de Robert Merle, prix goncourt 1949. Belmondo alias soldat Maillat joue très bien son rôle. Bien.
Henri Verneuil signe un très bon film de guerre, à la reconstitution historique de qualité et au casting 3 étoiles. Bon moment de ciné, à voir au moins une fois !
Ce film aurait pu être un chef-d'oeuvre... Musique exceptionnelle, très bonne mise en scène, superbes scènes de guerre, super thème: en l'occurence, la plage de Zuydcoote. Mais, malgré cela, le film patauge dans l'ennui, à cause du fait que les personnages ne sont pas assez travaillés, à cause du fait que l'actrice Catherine Spaak a dû apprendre à jouer dans une poubelle, mais surtout à cause du fait que les dialogues, trop beaux, sont des dialogues de roman et pas de film. Il semble en effet que Robert Merle, écrivain habitué de la guerre ("La mort est mon métier", "Week-end à Zuydcoote"), qui s'occupait des dialogues, n'ait pas réussi à se mettre dans la peau du cinéaste, mais ait gardé son profil d'homme de lettres.