Alan Rickman eut quelques difficultés pour le tournage des scènes les plus mouvementées. Incapable de s'empêcher de sursauter quand il devait utiliser une arme à feu, il obligea John McTiernan à réduire au maximum la longueur des plans de face où l'on peut le voir tirer. Mais aussi, pour obtenir un air de surprise plus convaincant, McTiernan le lâcha plus tôt que prévu de la plate-forme sur laquelle était jouée la chute de son personnage; l'initiative ne fut pas spécialement appréciée par l'acteur.
Quand Hans Gruber fait référence à Grace Kelly et John Wayne (ce à quoi McClane réplique qu'il s'agit de Gary Cooper), il s'agit d'une référence au mythique western de Fred Zinnemann, Le Train sifflera trois fois.
Afin de ne pas offenser le public allemand, la nationalité des preneurs d'otages fut changée. Il s'agissait alors d'un groupe d'irlandais et le personnage d'Alan Rickman devint Jack Gruber, au lieu de Hans Gruber. Cela posa quelques difficultés aux traducteurs d'Une Journée en enfer pour expliquer l'existence d'un frère allemand (joué par Jeremy Irons) à ce dernier.
Le scénario de Piège de cristal est adapté du roman de Roderick Thorp Nothing Lasts Forever. L'auteur avait déjà été adapté à l'écran avec Le Détective, où l'on retrouvait Frank Sinatra et Lee Remick.
L'immeuble Nakatomi est en réalité le siège de la 2Oth Century Fox à Los Angeles. Encore en travaux à l'époque il n'a cependant pas été véritablement détruit par les explosions. Celle ou le personnage de Bruce Willis rase un étage entier a été réalisée en illuminant l'étage avec un grand nombre de flashs extrêmement puissants et en superposant l'image avec celle de la destruction d'une maquette noire de l'immeuble. A noter que d'autres films y ont été tournés, comme Radio rebels, Speed (la scène d'ouverture) et Fight Club (lors de la scène finale).
Alan Rickman, en entendant un coup de feu, ne pouvait s'empêcher de sursauter, c'est pourquoi le réalisateur John McTiernan a dû couper quasiment toutes les scènes où son personnage, Hans Gruber, fait usage de son arme, sauf pour une seule lorsque Gruber abat Takagi. On voit alors très nettement Alan Rickman sursauter au moment où il fait feu.
Toutes les lignes de dialogue où Alan Rickman parle en allemand sont fausses.
Le directeur de la photographie Jan De Bont n'est autre que le futur réalisateur du film Speed.
Au début du film, lorsque John McClane (Bruce Willis) descend de l'avion, il tient dans ses bras un ours en peluche affublé d'un noeud papillon rouge. C'est également un ours en peluche portant un noeud papillon rouge qu'on a pu voir aux côtés d'un Jack Ryan (Alec Baldwin) assoupi dans un avion à la fin d'A la Poursuite d'Octobre Rouge, film que le réalisateur John McTiernan réalisera deux ans plus tard.
Le scénario de Piège de cristal passa entre les mains des deux armoires à glace de l'époque, Sly et Schwarzy, mais chose plus surprenante, la Fox songea également à confier le rôle de John McClane à Burt Reynolds, puis à Richard Gere en raison de sa prestation physique dans l'efficace Sans pitié. Après avoir fait le tour de la planète ciné, la production s'intéressa aux stars et valeurs montantes du petit écran. Parmi celles qui retinrent plus particulièrement son attention figurent Don Johnson (Deux flics à Miami), Richard Dean Anderson (McGyver) et... un certain Bruce Willis (Clair de lune)...
Piège de cristal devait à l'origine s'intituler en VO The Vault en référence au fameux coffre-fort, objet de convoitise des soi-disant terroristes. Le titre évoluera en se recentrant sur le héros et son caractère, devenant ainsi Die Hard ("Dur à cuire").
A l'origine, il fut question d'une suite au Commando (1985) avec Arnold Schwarzenegger se basant sur le roman Nothing Lasts Forever écrit par Roderick Thorp en 1979. Le héros de cet ouvrage, flic de profession, rendait visite à sa fille sur son lieu de travail, à la Klaxon Oil Corporation. Mais comble de malchance, une bande de terroristes allemands faisait irruption dans l'immeuble et prenait en otage l'ensemble du personnel. Seul contre tous, notre policier qui ne pensait qu'à se détendre va se retrouver contraint de reprendre du service.
Mais Commando 2 ne vit pas le jour, Schwarzy refusant de reprendre son rôle de John Matrix. Le producteur Joel Silver a alors eu l'idée de recycler cette histoire de prise d'otages pour ce qui deviendra le fameux Piège de cristal.
L'intrigue de Piège de cristal s'inspire très fortement de Nothing Lasts Forever, roman écrit par Roderick Thorp en 1979 et qui fait suite à The Detective, son précédent ouvrage lui-même transposé à l'écran en 1966 avec Frank Sinatra dans le rôle du flic Joe Leland. Or une clause dans le contrat de "The Voice" stipulait qu'en cas de nouvelle adaptation ciné la Fox serait obligée de refaire appel à ses services. Chose qu'elle fit. Mais à 70 ans passés, le comédien-chanteur dut bien avouer qu'il avait passé l'âge de ces "conneries".
Al Pacino s'est aussi vu proposer le script de Piège de cristal. Dans son livre d'entretiens avec le journaliste et ami Lawrence Grobel publié chez Sonatine Éditions, l'acteur revient avec humour sur cet épisode pour le moins surprenant : "Piège de cristal, oui, je pense que j'aurais pu (le faire). Sauf qu'il y avait ces grands sauts à faire. Il aurait fallu qu'ils fassent appel à ma doublure."
Alors qu'il n'était principalement connu que comme la vedette de la série Clair de Lune, Bruce Willis eut le culot de réclamer, pour sa participation à Piège de cristal, la somme de 5 millions de dollars. Enorme pour l'époque surtout pour un acteur de cet acabit. Paris risqué, mais preuve que le producteur Joel Silver et les patrons de la Fox ne se sont pas trompés en l'embauchant : le premier volet a rapporté plus de 81 millions de dollars rien qu'aux Etats-Unis, et plus de 137 à travers le monde.
La célèbre réplique "Yipee-ki-yay Mother Fucker" et les nombreux "Fuck!" qui ponctuent Piège de cristal n'ont pas été du goût de tout le monde. Ainsi, à la sortie du film, la tante de Bruce Willis s'en est violemment prise à lui, car elle trouvait son personnage trop vulgaire et néfaste pour l'image de son neveu.
Du propre aveu du producteur Joel Silver, les rapports entre John McTiernan et Bruce Willis étaient plus que tendus sur le tournage de Piège de cristal. Il faut dire que le premier n'avait pas pour habitude d'être aimable avec ses comédiens et que le second n'est pas du genre à se laisser faire. Toutefois, ces relations pour le moins orageuses ne les empêchèrent pas de collaborer à nouveau sur Une journée en enfer.