Votre avis sur La Nuit américaine ?
2,5
Publiée le 24 août 2008
Apparemment considéré par bon nombre de spécialistes comme étant l'un des films les plus aboutis de Truffaut, "La Nuit Américaine" fut réalisé post-68, c'est-à-dire à une époque où les différents cinéastes de la Nouvelle Vague avaient chacun, encore plus explicitement qu'auparavant, tracé une ligne de conduite tout à fait personnelle. Autre élément à mon avis majeur dans l'optique de comprendre le pourquoi de la chose, F.T. avait en 1973 terminé ses entretiens avec Sir Alfred et même pu prendre un peu de recul à ce sujet. D'où la conséquence suivante : le réalisateur s'est de façon évidente senti investi d'une mission (dit comme cela c'est caricaturer le propos car jamais il ne fait preuve d'aucune prétention, bien lui en a pris d'ailleurs) consistant à présenter au public une sorte de mélange entre des méthodes de tournages telles que les concevait notre cher François et le fantasme de l'exécution de productions dans des conditions de studios, chose déjà quasiment reléguée aux oubliettes. Ainsi peut-on percevoir chez le metteur en scène le regret d'être "né trop tard", notamment à travers une vision idéalisée et quelquefois naïve de ce que l'on nomme communément le septième art en même temps que l'on a l'impression d'assister comme je le disais plus haut à une confession professionnelle, genre "ma façon de tourner", ce que son comparse Chabrol a par exemple exposé dans un bouquin des décennies plus tard. Les anecdotes affluent, leur principal intérêt étant de se situer de façon trouble entre l'autobiographie et la fiction. Bien joué et dans l'ensemble assez prenant, "La Nuit Américaine" souffre toutefois de rebondissements mille fois prévisibles ou bien plus décevant d'une forme tout à fait convenue. La prise de risque ne faisant pas ici partie du vocabulaire de notre réalisateur, on regarde avec plaisir quoique parfois distraitement un long-métrage que l'on pourrait qualifier de programmé pour les fans de Truffaut, dont je ne fais pour l'heure pas partie...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 14 juillet 2008
Un film pour nous montrer les coulisses d'un tournage, très grand film de Truffaut, et c'est vrai que certains tournages ne se passent pas très bien, Truffaut veut nous montrer l'envers du décor, il reussit parfaitement, il va jusqu'à la mort d'un acteur catastrophe supreme, chapeau Truffaut.
4,0
Publiée le 11 juin 2008
Le titre du film évoque une tromperie, un artifice : "la nuit américaine" est un filtre qui compose la nuit en plein jour. Le cinéma nous trompe. Ici superbement.

BB POSSO Cinéaste documentariste
5,0
Publiée le 10 avril 2008
LE chef d'oeuvre de François Truffaut. Des acteurs parfaits et une mise en scène sans défaut rendent ce film hors du commun.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 7 avril 2010
"La nuit américaine" est le récit d'un film dans le film, l'immersion dans l'intimité d'un tournage, en quelque sorte un documentaire sur une profession qui suscite curiosité et fascination et, pour finir, une chronique non dénuée d'humour d'une entreprise qui sait mieux qu'aucune autre inspirer petites et grandes passions et se révéler être un jeu da balancier entre fabrication d'un spectacle et confession secrète.
En effet, ce film s'élabore à partir de "Je vous présente Paméla", astuce habile qui permet à Truffaut de nous instruire sur l'art cinématographique et de nous montrer ce qui sépare la réalité fictive de la réalité vécue et, mieux encore, de nous apprendre comment l'une se nourrit de l'autre, tant la ligne de démarcation entre les deux est peu étanche. Nous sommes ainsi les témoins des constants aléas rencontrés par l'équipe et les situations rocambolesques qui en découlent : caprices de star, retards, contre-temps ; surprises après surprises qui se vivent en général avec une louable bonne humeur.
Ce film est, par ailleurs, rendu d'autant plus passionnant qu'il est l'oeuvre d'un passionné, un opus où l'auteur lui-même se met en cause, cherchant des diversions à ses propres phobies. Selon moi le meilleur Truffaut avec "Le dernier métro".
Lire mon analyse plus complète sur mon blog : "La plume et l'image".
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 1 septembre 2007
d'un point de vue naratif, ce film n'est pas un film car il ne contient pas tous les éléments classiques propres à un récit.
d'un point de vue fictif, ce film n'est pas un documentaire car tout n'est que fiction.
qu'est ce donc alors ?
un film hors du commun, qui livre une passionante approche du milieu du cinéma.
les acteurs sont impeccables, la caméra est maitrisée et l'on ne s'ennuie pas malgré qu'on ne sâche jamais trop ou ce film nous enmène.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 août 2007
"J'ai déjà largué un mec pour un film mais j'ai jamais largué un film pour un mec". La phrase choc du film dans la bouche de la débutante Nathalie Baye qui joue le rôle de la script résume ce que ce film magistral laisse exploser : la passion de Truffaut pour son art. C'est donc bien sûr un splendide hommage au cinéma et une passionnante introspection sur ce milieu où les caprices de stars plombent plus sûrement un tournage que les problèmes de fric. Valentina Cortese, Jacqueline Bisset, Jean-Pierre Léaud, Nathalie Baye et tous les autres excellent et mettent au service d'un scénario redoutable d'efficacité tout leur talent et leur savoir faire. N'oublions pas la musique de Georges Delerue devenue un classique. Le cinéma est donc un des plus intéressants sujets de films ("Les Ensorcelés", "Sunset Boulevard" en sont d'autres exemples éclatants) : avec Truffaut aux commandes ça devient passionnant. Un chef d'oeuvre.
2,5
Publiée le 3 juillet 2007
Très sympathique long métrage, frisant trop souvent le ridicule pour véritablement convaincre, mais qui a le mérite de faire sourire et surtout de faire aimer le cinéma comme F.Truffaut l'apprécie. La déclaration d'amour passe bien, avant tout grâce à cet esprit léger auquel on s'attache vite.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 août 2007
Eloge d’une passion, dithyrambe d’un art ; Truffaut rend hommage à sa raison de vivre, déconstruisant le spectacle traditionnel avec ce « film dans le film », cite ses modèles, ses amis : Godard, Hitchcock, Lubitsch, Cocteau…, honore les techniciens : assistant, scripte, costumier… et donne avant tout une leçon de cinéma, d’une mise en scène qui n’a rien perdu de sa modernité. « Chef d’œuvre dans le chef d’œuvre » en somme.
5,0
Publiée le 30 mai 2007
Scénario très intelligent, véritable et peut-être la plus belle déclaration d'amour faite au cinéma. Truffaut rend hommage à ses acteurs évidemment, mais aussi aux petits boulots qui font le film et le cinéma. On ne peut pas vraiment parler d'excellence de l'interprétation, mais probablement du meilleur making-of jamais filmé et qui servira toujours de référence. Les acteurs sont attachants, la réalisation originale et la musique de Georges Delerue superbe. Truffaut a le mérite de raconter une histoire à travers differents personnages et différents points de vue, mais dont le but unique est le Film.
2,5
Publiée le 25 juin 2009
Il n’y a que François Truffaut pour donner corps à un film pareil. Il faut être frénétiquement amoureux du cinéma pour nous le projeter si frontalement ainsi durant 1h50, car «La Nuit américaine» (France, 1973) de François Truffaut est une mise en abîme astucieuse du cinéma, un film sur un tournage. Là où «Le Mépris» (France, 1963) de Jean-Luc Godard se maintenait à la pure écriture du film, ici nous sommes précipités dans le tournage même. Et «La Nuit américaine» dégage un espoir fou envers le cinéma, si bien qu’on frissonne de bonheur à se représenter au sein de cette aventure. Les méchefs de chacun, les aléas de la vie au sein de la fonction du cinéma, tout cela vient perturber le bon mouvement du tournage de Ferrand (François Truffaut). Comme à l’accoutumé, Jean-Pierre Léaud y est magistral, articulé par l’extravagance de l’acteur qu’il incarne. De cette mise en abîme, le film se lit sur deux niveaux. Le liminaire qui consiste à entamer l’œuvre de façon dite superficielle, en prenant le tout au premier degré. Dès lors, le film se schématise à une comédie dramatique, simple histoire de vies garrotées au cinéma. Point donc de grand intérêt d’autant plus que Truffaut n’invite pas à se passionner foncièrement pour ses vies. C’est dans le second niveau qu’il faut trouver tout le coeur de ce film. «La Nuit américaine» se veut telle une leçon de cinéma, Truffaut offre au spectateur les réponses à l’ésotérisme qui mythifie le 7ème art. Le métier d’un réalisateur s’avère majoritairement répondre à une multitude de questions, les acteurs étant alors la cause prééminente des soucis d’un tournage, etc… Mais le tout ne se livre pas comme une réponse stricte et nette, il s’agit davantage d’une fable établie sur un fonctionnement du cinéma, d’un cinéma vivant, humain, expression d’un travail comme un autre. «La Nuit américaine», récit symbolique sur le régime cinématographique, pétri d’allégresse plait avec bonhomie et figure l’adoration de Truffaut pour la cinématographie.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 14 mars 2007
On est un peu perdu au début, on ne sait pas vraiment ce que veut dire Truffaut, et petit à petit on se laisse emporter par ce docu-fiction en fait qui montre tous les aspects d'un film et surtout les problèmes car on a l'impression que ce n'est que ça le cinéma : des problèmes mais avec le plaisir de faire un film.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 12 mars 2007
Film intelligent et tout en finesse sur "le monde" du cinéma.Un film sur un film!quelle audace et quelle simplicité dans la construction.Acteurs excellents, dialogues justes... un petit bijou de Truffaut à voir absolument pour découvrir l'envers et l'endroit du décor du 7ème Art.Un regard luicide et sans fard sur le monde du cinéma, la fragilité des acteurs.Truffaut au coeur de son art...
4,0
Publiée le 27 janvier 2011
Aux studios de cinéma de La Victorine à Nice, un cinéaste commence les prises de vues de son prochain film. Ce qui devait être qu’un simple tournage va s’avérer être tout autre chose. En effet, dès le premier jour, les ennuis commencent.
François Truffaut nous montre de façon très réaliste et à la fois tellement drôle, les mésaventures que vive une équipe de tournage. Tous sont concernés, que ce soit le producteur (Jean Champion), le réalisateur (François Truffaut), la scripte (Nathalie Baye), l’accessoiriste (Bernard Menez), la maquilleuse, le régisseur, les caméramans, les perchistes, le bruiteur et bien évidemment les acteurs et actrices (Jacqueline Bisset, Jean-Pierre Léaud, Dani, etc).
Tous ces protagonistes, quels qu’ils soient, mêleront tant bien que mal, vie privée et vie professionnel, entre les caprices de stars et leurs déboires sentimentaux. Ajouté à cela la pression du producteur sur l’ensemble de l’équipe du film.
François Truffaut nous plonge littéralement en plein cœur d’un tournage, au fil des jours qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas. Tout est montré, ici, sous l’aspect d’un documentaire, le réalisateur se livre, se confie tout en nous faisant partager cette ambiance, cette osmose qui règne au sein de cette équipe où l’esprit collectif et bonne camaraderie prime durant tout le film.
Une œuvre qui permet à tout cinéphile de comprendre le rôle de chacun dans la réalisation d’un film.
François Truffaut, un des piliers de la « nouvelle vague », a obtenu en 1973, l’Oscar du Meilleur Film Etranger pour cette fabuleuse et remarquable Nuit Américaine !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 9 mars 2007
Le plus beau Truffaut, celui qui m'a le plus marquée et dont je me souviens le mieux plus de trente ans après sa sortie. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps mais je garde encore le souvenir d'un moment de grace et de cocasserie mêlées, le souvenir aussi de Léaud solaire et de Jaqueline Bisset qui n'a plus retrouvé pareille chance au cinéma.
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