Le film qui permettait à Bébel de dépasser Delon dans leur guéguerre des studios, enfin il jouait avec une pointure reconnue, lequel lui laisse gentiment la vedette (comme il le fera avec De Funès, altruiste le Bourvil). Cela se retrouve dans le film, du coup on a plus droit à des cascades qu’à des bons mots. Cependant, on retrouve les registres des deux stars, et ils se complètent bien. Les autres acteurs finissent de constituer un gros casting pour l’époque, mais n’apportent que peu, sauf Niven qui fait un commissaire parfait comme dans la Panthère rose.
L’histoire détonnait peut être à l’époque, elle est maintenant assez banale. Par contre, la trame reste un tantinet originale, en cause le fait d’avoir deux parties, une marrante au début, une autre plus aventureuse ensuite, et oui on retrouve encore les caractéristiques des deux stars à l’écran. L’idée de
mettre le plan de protection du train en dessin animé était particulièrement bien trouvée, par contre la suite (action, course poursuite, multiples braquages)
l’est moins car plus banale notamment. La mise en scène est simple et efficace, la musique colle bien, les décors sont bons, les dialogues aussi, l’humour reste assez présent, le rythme est donc disparate (plus lent au début, plus rapide ensuite) mais bien géré, et les longueurs, bien que nombreuses (typiques de ce genre de films à l’époque), ne dérangent pas tant que ça. Au final c’est un film agréable, qui bouge et qui permet d’associer deux acteurs français disparates sous une bonne réalisation.