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Napoléon
140 abonnés
1 561 critiques
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3,0
Publiée le 1 juillet 2024
Une belle réalisation possédant un certain réalisme. Un film qui malgré un certain âge et un peu de longueurs s'avère être dirigé par un excellent Coburn. Pour une oeuvre à l'honneur du courage et rappelant le mérite et l'humilité.
Plongée frontale dans le quotidien inaudible des tranchées, ce récit de guerre se place du point de vue allemand, rappelant si besoin l'universalité de l'horreur vécue lors de tels conflits fratricides. A travers l'opposition de l'aristocrate prussien obnubilé par le symbole de la médaille bien plus que par un réel amour-propre ou un véritable courage, et du militaire lassé par les souffrances, les pertes, l'absurdité des batailles ("que ferons-nous quand nous aurons été vaincus?" "Nous préparerons la prochaine guerre, voyons!") l'intrigue s'intéresse aux individus, leur intimité, leur caractère, leurs émois ou faiblesses sans manichéisme (l'épisode avec les femmes russes), se révélant d'ailleurs bien plus pertinente en ces occasions que lors des séquences d'affrontement tant à cause des nombreux ralentis qui esthétisent ce qui est dénoncé que du caractère désuet de la mise en scène. Reste une tonalité railleuse, cynique, désabusée qui s'incarne dans les chants enfantins et cette saillie de Brecht en guise d'épilogue: Don't yet rejoice in his defeat, you men!/Although the world stood up and stopped the bastard,/The bitch that bore him is in heat again...
Un film de guerre pas si facile. Nombre de scènes de bataille longues et sanglantes. Le genre n'est pas du tout ce que j'aime mais il faut reconnaître une histoire tendue et une réflexion intéressante sur la guerre.
Trop bavard. Et trop caricatural. La peinture de la section Steiner est bonne avec ses soldats dans leur jus du front : dépenaillés, sales, armés avec des armes russes. Ca rappelle les romans de Sven Hassel. Mais les trois personnages principaux, dont Coburn (Steiner) sont trop américains, et même pour les lignes du front, ils ont les cheveux trop longs. Ils ne font pas "allemands". ceci dit, Coburn est crédible. Le colonel est bien trop vieux. Quand à l'intrigue, cet officier aristocratique qui veut la croix de fer sans risquer sa peau (alors que Steiner, ce sous-officier et cet homme du peuple la possède, lui), elle se tient, même si l'officier est là aussi trop caricatural dans le genre pleutre et fourbe. Mais la fin du film est invraisemblable. On est loin du roman.
Très bon film de guerre, ou plus exactement sur des soldats, qui est un peu le "A l'Ouest rien de nouveau" version Seconde guerre mondiale sur le front russe. Pas de nazis fanatiques mais des Allemands ordinaires jetés malgré eux dans un enfer où essayer de sauver sa peau prime sur toute autre considération. Le contraste entre le caporal puis sergent Steiner et le capitaine Stransky, aristocrate tétanisé par son milieu, qui se croirait déshonoré s'il ne rentrait pas dans sa famille avec la Croix de fer (alors que Steiner ne semble n'y attacher qu'un intérêt très secondaire) est saisissant tout au long du film. Seul petit bémol, des acteurs qui font peut-être un peu trop anglo-saxons en dehors de Maximilian Schell et de la belle Senta Berger.
Du grand n'importe quoi. Incohérent et vraiment bordélique. Ça pète de tout les côtés, comme des feux d'artifice, sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Absolument pas crédible. Des propos et des échanges qui se veulent profonds, mais plutôt pour un dialogue entre des enfants de 12 ans . L'ensemble a terriblement vieilli.
La croix de fer, c'est une breloque qu'on donnait en Allemagne aux soldats qui s'étaient illustrés par un acte de bravoure. Une sorte de médaille du mérite. On l'obtient grâce au témoignage de deux gradés qui attestent du comportement héroïque d'un soldat sur le champ de bataille. Le sergent Steiner ( James Coburn ) l'a décrochée. Sans trop la vouloir, parce que son rôle dans la guerre, c'est de tuer pour ne pas être tué. Arrive un capitaine ( Maximilian Schell ), issu de l'aristocratie prussienne. Il ne conçoit pas sa guerre sans ramener le bout de ferraille auprès des siens, et en tirer les honneurs dignes de son rang. Absent lors d'un combat, il demande pourtant à Steiner de le recommander pour recevoir la médaille. Ce dernier refuse. Commence alors une lutte intestine entre les deux hommes rythmée par l'horreur des combats et des bombardements. La réalisation de Peckinpah est très efficace. On est très vite plongé dans cet univers de boue, de sueur et de sang. Peckinpah nous montre les atrocités et l'absurdité de la guerre, parfois à grand renfort de ralentis magistraux qui caractérisent le cinéaste. C'est du cash. C'est du gore. Croix de fer est aussi un film à message social. D'un côté le capitaine qui personnifie la veulerie des aristocrates. De l'autre, Steiner et ses troufions sans classe, paillards et hirsutes, mais profondément humains, voués au code de l'honneur, et liés par une amitié sans faille. D'ailleurs, le dernier plan du film souligne avec un humour particulièrement acerbe tout le ridicule de l'aristocratie. On voit aussi dans ce film une mini société matriarcale soviétique émasculer le nazisme. Bref, un grand spectacle dans lequel Peckinpah nous démontre que le mot honneur doit toujours s'écrire au singulier.
Le génie de ce film est de montrer la guerre du côté des perdants. L'héroïsme de la défaite. Comment mourir en règle avec sa morale, si toutefois on peut parler de morale à propos dé massacre. Un film d'actualité aussi pertinent pour les guerres d'aujourd'hui que celles d'hier. On pense aux combats en Ukraine et même en Israël.
Film avec une Vision pacifiste au travers d un soldat de la wehrmacht durant la la seconde guerre mondiale. Un casting prestigieux, un scénario classique, ça se laisse voir malgré un déroulement sans surprise.
Après un excellent générique contextualisant en brèves images la montée et les ravages du nazisme, un très bon film de guerre signé Sam Peckinpah, qui trouve dans le genre un nouveau support pour filmer -une fois de plus avec brio- la violence. Sans larges images avec des centaines de figurants, probablement par manque de moyens financiers, il filme les scènes de batailles (un peu répétitives) au plus près des hommes, avec un montage nerveux et habile. Le scénario repose sur l’affrontement entre deux officiers que tout oppose, des origines sociales aux objectifs honorifiques (la fameuse croix de fer) en passant par leur vécu. Au-delà de ce scénario un peu manichéen, c’est un grand film de dénonciation de la guerre, dans lequel les participants aux combats, avec lucidité ou cynisme, ont perdu toutes leurs illusions. Il se clôt sur une excellente scène qui retourne une action finale des protagonistes, traditionnellement montrée comme admirable et héroïque, en une pathétique démarche aussi désespérée que dérisoire.
Je n'ai pas accroché à ce film de guerre de Peckinpah, surement à cause des scènes de guerre qui ont passablement vieilli et n'apportent pas grand chose au film dans un sens, et à cause su sujet traité aussi. Celui d'un gradé, un officier, qui va s'opposer à l'autorité de terrain d'un sous-officier. Le sujet, très psychologique, est traité d'une façon, qui ne m'a pas emballée. Dommage. A noter que voir des Américains joués le rôle d'Allemands est aussi un peu bizarre.
Croix de fer est un film particulier. Unique dans sa manière de traiter la seconde guerre mondiale. Personne n'aura jamais osé partir d'un tel postulat de départ à part Peckinpah. On se demande même comment un tel projet a pu voir le jour quand on ne connait pas toute l'histoire derrière. C'est un film qui frappe juste. Profondément humaniste mais également triste dans les reflexions qu'il propose. Cela restera pour longtemps un ovni du cinéma de guerre et rien que pour ça, il mérite d'être vu. La mise en scène est vraiment bonne mais le film manque tout de même cruellement de rythme dans sa première moitié. Non pas qu'il faille forcément du rythme, mais la première partie ne propose pas beaucoup plus donc il aurait été plus percutant de mettre un peu plus l'accent dessus. C'est un film de guerre intimiste mais avec une portée bien plus globale et grande que la majorité des films de guerre actuels. La notion de bien et de mal est sans cesse remise en cause pour le plus grand plaisir des fans de Nietzsche.
Difficile d'apprécier un film de ce type avec tout ce qui s'est fait depuis dans ce genre. Entre la ligne rouge, bande of brothers, voyage au bout de l'enfer le cinéma du genre a trop évolué.
Deux hommes, deux caractères opposés. L'un courant vers le danger mais avec un restant d'humanité et l'autre lâche mais voulant la reconnaissance. Bonne idée de départ, exploitée à la sauce 70 mais réussie. Film très moderne dans les violences qu'il montre mais qui a vieilli dans l'image de l'homme virile. Seuls mauvais côtés : les clichés (spoiler: garçon Russe, les homos, le virile, le dingo, le bourgeois... ) 3,6/5