Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ducerceau
14 abonnés
605 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 23 novembre 2023
Guerre germano-russe version Holywood ! Organisée autour d'un duel entre un bon et un méchant, comme l'aiment les Américains. Heureusement que le contexte de la guerre à l'est est aussi bien rendue que la guerre des tranchées dans "Un long dimanche de fiançailles"...
On retrouve, dans plus d'une séquence, la patte affirmée et bien connue de Sam Peckinpah qui semble presque transposer sa Horde Sauvage dans le contexte de la 2e guerre mondiale. Loin de tout manichéisme et sans parti pris, ce film de guerre a de furieux relents de western et expose une facette intéressante du destin des soldats plongés dans le bourbier jusqu'au cou, entre ceux qui cherchent les honneurs et ceux qui voudraient simplement sauver leur peau et celle des camarades. A cet égard, les antagonismes de Croix de Fer sont parfaitement incarnés, l'écueil de la caricature est évité et la démonstration cinglante à souhait. Du très bel ouvrage.
Un film de guerre doublement intéressant de la part de Sam Peckinpah. D'une part il prend place côté allemand durant la WWII ce qui reste assez rare pour un film international, ce qui permet de rappeler que l'on est tous l'ennemi de quelqu'un et que tous les soldats outre Rhin ne validaient pas nécessairement les thèses hitleriennes. Et d'autre part, il ne met pas forcément l'accent sur sur les combats, ici entre allemands et russes. Il met surtout aux prises un haut gradé poltron et un soldat courageux et profondément humain, les deux étant allemands. Un peu comme pour À l'Ouest Rien de Nouveau ou encore Les Sentiers de la Gloire, Peckinpah met en exergue l'idiotie de la guerre en général mais aussi et surtout celle des décideurs qui envoient la chair à canon à la mort selon leur bon vouloir tout en récoltant les lauriers. Le fond du métrage est proprement scandaleux et l'on peut remercier des réalisateurs comme Peckinpah de mettre les pieds dans le plat. Et d'autant plus qu'il le fait sans retenu et sans omettre l'extrême dureté des combats. Alors ce n'est parfait notamment niveau montage, tout n'est pas fluide ou très clair et on dénombre pas mal de longueurs mais le casting fait le job pour nous faire oublier tout ça, l'excellent James Coburn en tête. Croix de Fer est un film fort qui a un petit peu vieilli mais n'en reste pas moins très utile. À voir au moins une fois.
Film de guerre âpre et violent . Cela démarre par des images d'archives , contrasté par une chanson joyeuse , pour finir de la même façon . Les scènes de combats sont réalistes entre les allemands et les russes . Seul bémol les acteurs américain et anglais dans le rôle des allemands. James Coburn est excellent en sergent baroudeur . On sent la patte de Sam Peckinpah ( voir la horde sauvage).
Certainement le meilleur film de guerre de sa génération. L histoire du peloton est assez intéressante un officier fier et vaniteux et de surcroît Prussien, veux absolument la croix de fer(le film ne nous dit pas si c est celle de 1er ou de 2ème classe).enfin l important pour lui c est de l avoir à n importe quel prix. La fin du film est déconcertante pourquoi steiner ne tue pas Stransky. Alors qu il truffer avec son PPSH41 le lieutenant Treblik ? Au lieu de ça il l épargne et lui dit "je vais vous montrer comment ça se gagne une croix de fer !) Et le colonel Brandt (James mason) qui les accompagne.
Quel que soit son camp, son uniforme, son grade, la guerre est avant tout qu’une question de survie. En plus d’être profondément antimilitariste, ce film à la particularité rare d’épouser le point vue du soldat allemand, alors embourbé sur le front russe face à l’armée soviétique. Comme à son habitude, Sam Peckinpah ne fait pas dans la dentelle et on ne peut plus explicite. C’est cash, brutal, éprouvant. Pourvu de quelques longueurs, notamment dans son milieu, « Croix de Fer » est considéré, à juste titre, comme un film de guerre majeur dans lequel s’illustre un James Coburn magistral.
Croix de fer décrit la déroute allemande sur le front de l'est lors de la guerre 39-45. James Coburn (Sergent allemand) y incarne parfaitement l'état d'esprit des troupes alors fatiguées et ayant perdu toute illusion. Bien que constamment assaillis par les bombes soviétiques, c'est pourtant son supérieur, un capitaine aussi ambitieux qu'incompetant joué par l'excellent Maximilian Schell, qui va devenir son principal ennemi. Une confrontation dont l'origine est l'obtention de la croix de fer, haute distinction militaire. C'est sans conteste, le meilleur film de guerre que j'ai pu voir en 50 ans. Loin de toutes complaisances ou relents patriotiques, il s'agit ici d'un franc réquisitoire contre l'absurdité de la guerre. A noter : le générique de fin qui ne peut pas laisser insensible.
Des scènes de combat très réalistes donc réussies ainsi qu'un Coburn charismatique suffisent déjà à passer un bon moment mais je n'ai pas ressenti ce truc en plus. Rajouté à celà le fait qu'on s'ennuie par moment et qu'on a une impression d'une spoiler: fin pas terminée , cela donne un très bon film de guerre qu'il faut avoir vu mais pas un chef d'œuvre même si un petit quelque chose en plus aurait pu en donner un.
Les turpitudes existentielles de la Wehmacht en Crimée pendant la débâcle de l'armée allemande: affrontement entre classes, bêtises et horreurs de la guerre, amitiés sont au programme de ce chef-d’œuvre de Sam Peckinpah. Étonnant que ce film où Sam Peckinpah est a priori loin de son univers (le Mexique et tout ce qui tourne autour du Rio Grande). Film tourné avec peu de moyens pour les scènes de batailles, mais où l'art de montage est exploité pleinement pour démultiplier les choses et aboutir à quelque chose de spectaculaire et d'horrible. Bien sûr, comme à son habitude, Sam Peckinpah ne fait jamais dans la finesse. Mais le film est diablement efficace sur les horreurs de la guerre (le camion qui roule sur un cadavre que l'on a même plus de temps d'enlever du chemin, la séquence de l’hôpital avec les amputés, l'exécution à l'arme blanche du jeune garde par la soldate russe), son absurdité (le soldat enfant russe, le mutilé de guerre qui n'a plus de bras et qui fait le salut nazi avec sa jambe), la bêtise (ne faire aucun prisonnier et tuer l'enfant qu'ils ont ramené, l'officier prussien qui se croit supérieur à ses soldats). Les scènes de vie des soldats dans leur baraquement sous-terrain sont riches et bien écrites et complètent les scènes entre l'officier et les soldats du rang. Les scènes au quartier général entre James Mason et David Warner, même si peu réalistes, fonctionnent parfaitement et sont parfaites dans la narration. L'affrontement verbal entre James Coburn et Maximilian Schell est passionnant et probablement peu réaliste aussi, mais jubilatoire. Le scénario et la narration sont un condensé et les trois scénaristes ont produit un beau travail sur l'inutilité de la guerre et la violence. Maximilian Schell arrive à presque nous faire prendre en pitié son personnage d'aristocrate prussien p eu intelligent, venu sur le front russe pour avoir la Croix de Fer, mais qui se révèle lâche et incompétent, ce qui permet à Sam Peckinpah de terminer son film un une crise de rire, désespéré et ironique.
La tristesse, l'absurdité, l'horreur de la guerre, y compris au sein d'un même camp : l'intègre et courageux sous officier face au lâche et arriviste officier aristocrate. Les combats sont impressionnants de réalisme. A ranger avec les Sentiers de la gloire de Kubrick au rayon "plus jamais ça".
« Cross of Iron » fait partie, encore aujourd’hui, des rares films de guerre se déroulant sur le front Est, et des (encore plus) rares films anglophones à se dérouler exclusivement du côté des Allemands ! On s’intéresse ainsi à quelques militaires de la Wehrmacht en 1943, alors que l’Allemagne est en pleine débâcle face à l’URSS. S’opposeront Steiner, un sous-officier excellent soldat mais complètement désabusé, et Stransky, capitaine issu de l’aristocratie prussienne qui ne cherche qu’à gagner facilement la Croix de Fer, prestigieuse distinction allemande. Sam Peckinpah livre là un film viscéral, violent, et réaliste, véritable uppercut en 1977, qui fait encore largement son effet de nos jours. Photographie teintée de vert évoquant des combattants pataugeant dans la crasse, gros travail sur les armes et les costumes, violence graphique prononcée montrant la barbarie du conflit, évocation des exactions commises (viols, exécutions de prisonniers) : le film traite sans gant blanc des difficultés du front russe. Sans compter une mise en scène inspirée. Le réalisateur utilise ses effets de montages chéris (ralentis entrecoupés avec des contre-champs…) et occasionnellement une caméra à l’épaule (procédé original à l’époque !) pour monter la confusion et l’ébullition qui règne au sein des combats. Peckinpah est par ailleurs très loin de choquer pour choquer, s’intéressant réellement à ses personnages. On retrouve une excellent James Coburn en soldat dont l’efficacité cache ses relents d’humanité, et dont le cynisme trouve son paroxysme dans ce conflit qui n’a plus de sens politique. Maximilian Schnell semble quant à lui s’amuser en interprétant cet officier hautain et sûr de lui, qui aboie de la propagande pour masquer des ambitions purement personnelles… et son incompétence flagrante. A travers sa volonté d’avoir la Croix de Fer à tout prix, le scénario évoquera le sens des décorations dans une guerre où la survie prime sur tout le reste, quitte à faire preuve de sauvagerie. Le scénario traite également du sujet de l’Allemagne au bord de la défaite, dont les militaires s’interrogent sur la manière de reconstruire un pays ayant causé tant de mal. « Cross of Iron » est ainsi un classique percutant du film de guerre.
Probablement le meilleur film pour commencer Peckinpah, on y retrouve évidemment ses types de personnages, tout le monde est plus ou moins mauvais, mais au milieu de tout ça, se trouve James Coburn, qui incarne pour le coup un vrai type vertueux, la zone de gris est bien moins présente que dans d'autres films de son auteur, du moins chez le personnage principal. Outre cette, selon moi, excellente porte d'entrée à son auteur, Croix de fer est un film de guerre vraiment grandiose, les scènes d'affrontements sont extrêmement impressionnantes, c'est difficile à croire qu'avec un budget si petit (six millions de dollars) ils puissent faire une si belle reconstitution. L'action est vraiment généreuse, mais elle n'empiète pas trop sur la narration, le tout est bien dosé. Une scène durant la période de convalescence de Coburn m'a profondément marqué, où ce dernier a des hallucinations, qui est une leçon incroyable de montage, et la désorientation du personnage nous est transmis en quelques instants. En somme un excellent film, brillant de bout en bout, et son point de vue sur la guerre est assez inédit, peu d'américains ont osé à ce point passer de l'autre côté, et représenter les soldats allemands comme de simples soldats. Le fait qu'ils parlent tous anglais désoriente légèrement au début, mais ça ajoute presque un propos méta sur leur ressemblance en tous points avec des soldats américains.
Un éblouissant film de guerre avec des épisodes violents à la limite du soutenable. Passions et affrontement des protagonistes allemands. Psychologie fouillée et acteurs criants de vérité. C'est le meilleur film de guerre que j'aie jamais vu !