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yannick R.
108 abonnés
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5,0
Publiée le 11 février 2010
Sam peckinpah réalise ce film de guerre ou il se heurta à de nombreuses difficultés : scénario remanié plusieurs fois ,tournage en yougoslavie avec une équipe cosmopolite ce qui entraina des problèmes de communication , financement insuffisant... il dirige de nouveau James Coburn après le film MAJOR DUNDEE en 1965. Malgré tous ces obstacles, Peckinpah relève le défi et réalise un passionnant film de guerre.
"Cross of Iron" est à S. Peckinpah et à la deuxième guerre mondiale ce qu'"Apocalypse Now" est à Coppola et à la guerre du Vietnam. Une oeuvre majeure sur ces moments où l'ordre formel des armées les mieux structurées se dissout dans le désordre absolu du conflit réel, dans toute son horreur et ses contradictions humaines. L'armée nazie comme pouvoir faible où les chefs peinent à se faire obéir et où les règles collectives éclatent devant les individualités, il fallait un Peckinpah pour oser un tel tableau, et pour le réussir à ce point. Une oeuvre magistrale, que j'ai croisée persque par hasard, et qui m'apparait incroyablement sous-estimée. Un must absolu pour qui s'intéresse à la Guerre - et encore plus à la Paix...
Croix de Fer est tout simplement l'un des meilleurs films de guerre jamais filmés, ainsi qu'un instant de grâce dans la carrière de Peckinpah, qui toujours lorgna du côté de ce genre. Visionnaire dans tous les aspects de sa réalisation - ralentis, zooms, répétitions, analepses, jeux sur les intérieurs et les extérieurs, ruptures contrôlées dans le montage - Croix de Fer offre au genre un scénario véritablement simple et orignal. Ici, pas de discours sur les horreurs de la guerre, sur l'inhumanité du nazisme, sur la barbarie ordinaire des soldats au front; pas de concepts; pas de didactisme à la noix: tout passe dans le mouvement de l'histoire, dans la lâcheté, le découragement, la nausée des personnages. L'affrontement de Coburn et de Schell, jusqu'à la folie, sous le regard de James Mason s'inscrit de plein droit dans la légende dorée du cinéma de guerre. Croix de Fer restera une oeuvre géniale jamais égalée par qui que ce soit. A voir et à méditer toute sa vie...
Unique film de guerre de S. Peckinpah, Croix de fer est une œuvre crépusculaire, pessimiste, sauvage et propose une vraie réflexion sur la violence et l'héroïsme. Faisant partie de la glorieuse décennie de son auteur, la vision d'un conflit armé par S. Peckinpah est bien plus qu'un film de genre, c'est la vision d'un conflit dans toute son horreur, violent, sans concession, d'une noirceur à faire déprimer Mickey et Minnie, n'épargnant personne et surtout pas son héros. Le scénario alterne scènes psychologiques développant les personnages, nous permettant de nous attacher à eux (bien qu'ils soient nazis, enfin allemands plutôt, d'ailleurs le film est en anglais et ça ne l'empêche pas d'être un chef d'œuvre donc il faut arrêter avec ce genre de critique pour les films contemporains) et des scènes de guerre très spectaculaires (et pourtant le film a rencontré de nombreuse difficultés dont un budget trop court), le tout bénéficiant de la mise en scène magistrale de Peckinpah, avec ses ralentis somptueux, sa brutalité sèche et sa démesure, un style qui a influencé Hong Kong notamment (J. Woo le cite régulièrement comme influence majeure). Signalons aussi un casting d'enfer, rempli de gueules de cinéma, dominé par un J. Coburn impérial ou encore un J. Mason impeccable ou un M. Schell tout en perversité sournoise. Un grand classique, un grand film, bouleversant, un choc visuel d'une intensité rarement atteinte depuis. D'autres critiques sur
Pour la vision côté allemand, pour les acteurs plutôt bien dans leurs bottes, (sans jeu de mot...) et les bons moments du film : une étoile. Mais ils sont trop rares, ces bons moments et on somnole, réveillé par une explosion par-ci, par-là... La réalisation est inégale, tantôt originale, (pour l'époque) tantôt hasbeen, proche du mauvais goût. Je n'ai pas vu beaucoup de films de S. Peckinpah mais je suis déçu. Après "Les chiens de paille" , dur dur de voir "Junior Bonner" puis "Croix de fer" ...
Film assez bon mais je trouve qu'il a franchement vieillit. Je n'ai jamais trop aimé les scènes de ralenti non plus lors des combats. Par contre James Coburn y est epoustouflant, quel jeu d'acteur !!!!!
Quelques scènes un peu confuses, d’autres un peu trop étirées, une perte de rythme dans le suspense ici et là, pourtant ce film de guerre reste du très bon Peckinpah, avec toujours cette stylisation extraordinaire de la violence. Dans « Iron Cross », cette stylisation devient un réquisitoire anti-militariste. Les dialogues et les réflexions qui en émanent semblent fidèles à la thématique et aux préoccupations de l’auteur allemand Willi Heinrich lorsqu’il écrivit son roman dont est inspiré le film. L’Allemagne au bord du précipice que représente la déroute se regarde enfin en face par le biais d’une confrontation entre trois partis. Celui des partisans du nazisme, encore sincères mais emplis de désillusion, l’aristocratie allemande nostalgique de son passé prestigieux et prête à toutes les bassesses pour redorer son blason, montrant fidélité à Hitler par opportunisme forcené, et enfin la classe des éternels récalcitrants allemands au nazisme qui, quoique ne s’étant pas toujours rebellés n’en exécraient pas moins les valeurs et méfaits du Fürher. Erreur impardonnable du site Allo Ciné : avoir omis dans la distribution de mentionner la superbe actrice allemande, Senta Berger, qui jouait un rôle important : celui de l’infirmière.
Un film techniquement impressionnant malgré son âge. Et que dire de la fin qui m'a tout simplement scotché, probablement la meilleure fin que j'ai vu tous films confondus. J'en ris encore (dans le bon sens du terme, je vous rassure).
- Ne te réjouis d’avoir anéanti d’ordure, car la traînée qui l’a mis au monde est à nouveau en rut! - Cette phrase représente tout le film, la violence des combats, la dureté des hommes dans la guerre, les massacres, la haine. Ce film est probablement l’un des plus grand film de guerre de l’histoire du cinéma.
Très bon film qui montre toute l'aspect déshuanisant de la guerre. Le guerre y est décrite dans ses pires aspects, sans qu'il ne soit quetion d'honneur, d'héroïsme mais seulement de survie. Les acteurs sont excellents, la mise en scène efficace
Un vrai scénario, un message fort, pas de concession avec la nature humaine, le thème de l'homosexualité dans l'armée qui est évoqué ce qui est rare, James Coburn en guest star. Mais... des longueurs, des images d'archives incrustées dans les images du film mais le décalage visuel est flagrant donc ridicule, on tombe dans le manichéisme avec le méchant officier homophobe et nazi contre le sergent humain et incorruptible. Du coup, le sentiment final est mitigé.
Peckinpah humanise ces soldats allemand contrairement a la plupart des films fait sur ce thème,en montrant l'absurdité de la guerre qu'ils sont entrains de subir.Car ils ne sont ni meilleur ni pire que ceux qui se trouvent en face d'eux.Ce sont simplement des hommes enrôlés dans un conflit qui ne maitrise,et qui essayent de rester en vie.
Je crois qu'il est impossible de dire d'une guerre qu'elle est belle. Mais pour autant qu'on puisse le dire d'un film de guerre, ce film est beau. Beau pour l'histoire qu'il nous livre, cette histoire avec le gamin russe, cette dualité entre les deux soldats allemands diamétralement opposés; et beau pour son audace à faire un film du coté allemand, où les soldats ne sont pas là pour servir "moralement" les idées du führer mais simplement pour sauver leurs peaux et le rire final montre bien toute la stupidité de cette guerre. Finalement, ce film est beau parce qu'en nous faisant vivre la guerre, il nous en dégoute. Cela dit, il n'en serait rien sans les talents de réalisateur de Sam Peckinpah et de la performance des acteurs, surtout de James Coburn.