The Faculty est un des bons films de Rodriguez, un de ceux qui ont fait sa réputation, pas comme ses suites toujours foireuses.
Le film dispose déjà d’un casting des plus attrayants. D’un côté on a des acteurs d’expériences, rodés, qui assument avec efficacité la plupart des seconds rôles. On appréciera de ce côté-là, surtout l’excellent Robert Patrick, un peu trop en retrait finalement compte tenu de sa prestation vraiment parfaite. Il est tout à fait à sa place pour le coup. Du côté des jeunes, il y a plein de têtes devenues connues. C’est le cas d’Elijah Wood, qui se débrouille franchement bien, de Josh Hartnett, à la hauteur, même si finalement j’ai trouvé Shawn Hatosy plus authentique. Quant au casting féminin c’est un défilé de jeunes femmes (ou moins jeune d’ailleurs), toutes plus charmantes les unes que les autres, et, il ne faut quand même l’oublier, talentueuse aussi. Clea DuVall en fait un poil trop dans son rôle, Famke Janssen aussi, mais c’est très acceptable quand même. Pour ma part les deux meilleures surprises restent Jordana Brewster et Laura Harris, qui évitent la caricature et les excès, avec des rôles qui pourtant s’y prêter.
Le scénario est habile. Peu original pour ceux qui connaissent L’Invasion des profanateurs, c’est un film cependant dynamique, généreux, jouant la carte de l’humour-horreur soft (même si quelques scènes sont bien sympathiques quand même) avec efficacité. Campant des personnages attrayants, le film est simple et parfois un peu invraisemblable, mais c’est divertissant, et c’est honnêtement je crois, la seule véritable ambition de The Faculty, et, de manière générale, du cinéma de Rodriguez.
Visuellement The Faculty s’appuie sur de belles réussites. La mise en scène de Rodriguez est ici un peu moins personnelle que d’habitude, reste qu’il y a des moments franchement jouissifs. Le passage dans les douches est vraiment bien fait, la manière dont est tourné tout le passage lors du match est excellente, et Rodriguez fait du bon boulot. Le travail sur l’ambiance, l’atmosphère est réussi là encore, bénéficiant d’une photographie travaillée bien que classique, et jouant intelligemment la carte du quasi huis clos dans le lycée, ce qui était une bonne idée à mon sens. Les effets spéciaux ne déméritent pas du tout, notamment la créature, bien faite, et les quelques effets horrifiques valent le coup. Enfin la bande son est à la hauteur, avec quelques thèmes bien connus retravaillés pour l’occasion.
Honnêtement j’ai été séduit par The Faculty. Bien emmené par ses acteurs très sympathiques, le métrage est distrayant, funs, pas prise de tête, et passe très bien. Si le scénario a des lacunes certaines, si le film aurait pu avoir plus de personnalité, The Faculty reste à mon sens difficilement contournable pour les amateurs d’invasions aliens. 4.