Sympathique. Robert Rodriguez reste très connu dans le cinéma pour son style très Tarantinesque comme témoignent ses nombreux films inspirés du genre de son cousin. On peut citer par exemple Une Nuit En Enfer, la saga Machete, la saga Sin City ou encore Planet Terror. Mais il est moins connu lorsqu'il s'agit d'évoquer sa très médiocre trilogie Spy Kids ou encore son seul long métrage horrifique sérieux qui est The Faculty.
L'age d'or de la science-fiction est passé depuis belle lurette, des films comme L'Invasion des Profanateurs de Sépultures, La Guerre des Mondes, Rencontre du 3ème Type et même l'indémodable The Thing semblent être très loin déjà. Pourtant, si l'on prend tous ses éléments et qu'on les mélangent, on peut arriver à quelque chose de franchement sympa. Les références de la science fiction sont plus que citées puisqu'elles sont toutes mixées pour donner naissance à l'histoire de ce film sans même vouloir s'en cacher. C'est le cas avec l'histoire de The Faculty, un film d'apparence pas sérieuses mais qui annonce très vite la couleur. A mi chemin entre l'invasion alien sérieuse et l'invasion involontairement kitch, le film prend très vite des tournures inattendues. Quoi de mieux rêver qu'une école pour commencer une invasion alien, manque de bol une bande d'étudiant va très vite découvrir le pot-aux-roses. Les évènements s'enchainent très vite et ne laissent pas place au doute, on sait qu'il se trame quelque chose mais on ne sait pas comment cela va finir. L'ambiance générale aurait quand même mérité à être plus effrayante, mais on se serait très vite éloigné du teen-movie qui tient cher au producteur Kevin Williamson a qui l'on doit Scream, Scream 2, Souviens-toi l'été dernier et Halloween, 20 ans après, il revient. Pas inintéressante, l'histoire assure le spectacle et occupe jusqu'à cette révélation finale inattendue qui pimente le film d'un petit retournement de situation fort appréciable.
A noter aussi la présence de séquences comiques qui agrémentent le film d'une touche d'humour bienvenue.
Les acteurs sont tous très bon et très impliqués dans leurs rôles. Je pense avant tout au trio de tête des élèves composé de Josh Hartnett (Pearl Harbor, La Chute du Faucon Noir) qui est le petit dealer de babioles et drogues, Elijah Wood (saga Le Seigneur des Anneaux) se voit quant à lui dans le rôle de la tête de turc et enfin la douce Jordana Brewster (saga Fast and Furious) dans le rôle de la petite fille à papa chef rédactrice du journal de l'école. Concernant le rôle des professeurs on rencontre deux têtes très connues dont Famke Janssen (saga X-Men) qui est délicieusement vicieuse et notre T-1000 préféré Robert Patrick (Terminator 2) vraiment à l'aise dans le rôle du professeur de sport accro aux victoires.
La réalisation est trop inégale pour un film qui souffle sa quinzième bougie. Les effets spéciaux involontairement kitch côtoient les effets réussis comme en témoigne les nombreuses effusions de sang. Le moche se mélange au beau, et au final ça donne un résultat pour le moins décevant et pas franchement digne d'un budget de 15 millions de $. Pareil pour l'ambiance sonore qui aurait pu être mieux travaillée dans le but d'accentuer le côté flippant et stressant de cette invasion.
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Les + : le scénario sympa et décalé, les acteurs impliqués qui offrent quelques situations comiques intéressantes
Les - : mais des effets spéciaux trop inégaux qui montrent une réalisation qui manque de peps !
The Faculty est le parfait exemple du film à ne pas prendre au sérieux malgré l'apparence qui s'y frotte. L'histoire est sympathique, sans être folichonne, elle assure le spectacle et propose une invasion alien originale et bourrée de références. Les acteurs sont tous très bien impliqués dans leurs rôles, certes clichés, mais adaptés au scénario. Cependant, le gros point noir du film reste la réalisation qui a pris un sacré coup de vieux, un manque cruel de bande son et de frayeurs, et c'est fort dommage parce que le long métrage s'y prêtait. Hormis ces quelques lacunes, le film est divertissant et occupe pendant 1h40, on en demandait pas mieux.