Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Nath Visuals
56 abonnés
164 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 19 janvier 2024
Une image vaut mille mots, et au cinéma on en a 24 par seconde. Godfrey Reggio nous propose sa vision de la société à travers ce documentaire d'un peu moins de 1h30 où il n'y a pas un seul mot en voix off. Paradoxalement, sans aucune ligne de dialogue ou de voix off, on a tellement de choses à dire pour ce documentaire même si en soit tout est déjà dit. En nous exposant ses images, le réalisateur ne nous impose absolument pas une grille de lecture. On peut y voir une ode à la technologie ou plus communément et sûrement plus logiquement une critique de la société et de la technologie en générale. En commençant ce documentaire, nous sommes tout d'abord captivés par des images absolument magnifiques de la nature. Certains cadrages et lignes seront repris par la suite. Puis on nous expose la société actuelle mais plutôt des années 80, car le film est sorti en 1982. Malgré tout, le principe reste le même. Ce que veut nous montrer le réalisateur, c'est que nous être humains, ne sommes que des objets de consommations et des flux de données, de travail... pour une seule et même entité qui est la société. En voyant certains plans avec des milliers de personnes dans les escalators, on ne peut que se dire, mais où est l'humanité ici ? Ce plan de l'escalator qui dure bien deux minutes reprend exactement les lignes d'un plan que l'on avait au début des nuages. On peut éprouver comme un dégoût mais aussi une remise en question sur notre vie, que nos habitudes, sur notre rythme de vie qui va extrêmement vite comme l'exagère le documentaire avec une multitude de plans en accéléré x2, x5, x10 et peut être même x20. Ces plans en accéléré sont également une métaphore de la vitesse à laquelle les paysages ont changé, la vitesse à laquelle, nous nous sommes développés lors de la deuxième moitié du 20eme siècle, mais aussi de la vitesse à laquelle notre monde va aujourd'hui et depuis 50 ans. Tout n'est que routine et oubli de prendre le temps de vivre tout simplement. Le seul défaut mais qui n'en est peut être pas un est que le réalisateur a choisi, que ce soit au niveau des paysages mais aussi de la société, de ne filmer uniquement aux États-Unis alors que cette accélération de la vie est présente à peu près partout dans le monde. Mais les États-Unis sont probablement le meilleur pays en termes d'industrialisation massive, de surconsommation et pour représenter tout ce que le réalisateur a voulu faire comprendre.
"Koyaanisqatsi" est un mot Hopi qui veut dire "vie en déséquilibre". Les Hopis était un peuple amérindien qui avait prédit que "l'homme creuserait la terre". L'inconnu Godfrey Reggio a réalisé là un très grand documentaire à l'ambiance troublante mais qui nous permet de mieux comprendre la signification de ce très joli mot hautement symbolique. Pour le premier volet de la trilogie des Qatsi, nous avons le droit à un film muet sur l'impact de la technologie sur la nature. Pendant la première partie, nous nous dirigeons aux Etats-Unis pour visiter des splendides et paisibles monuments naturels. Puis la sombre deuxième partie qui nous tient en haleine arrive et nous montre l'apparition de la pollution et des machines détruisant la nature précieuse. Le film se termine par une séquence de 4 minutes montrant spoiler: une fusée décollant dans les airs puis qui chute et explose. Je trouve que ce passage est terrible mais en même temps très beau car il illustre parfaitement la phrase très philosophique : "Plus on monte vers la chance, plus on descend dans le malheur". "Citizen Kane" représente aussi très bien ce proverbe. "Koyaanisqatsi" est un vrai torrent d'émotions qui nous fait ressentir colère, tristesse, peur et joie. Toutes les images sont hyper satisfaisantes et sont d'une beauté et d'une poésie majestueuses. Les musiques du film, composées par Philip Glass, sont probablement mes morceaux préférés. C'est injuste que "Koyaanisqatsi" soit si peu connu ! Je suis sûr que toute personne qui le verrait serait ébloui. Son affiche et sa note (4.2/5) en sont la preuve immédiate. Je pense d'ailleurs que ce film vaut beaucoup plus que certains qui sont dans le top 100 de la Rédac' Allociné. Il n'y a pas à discuter, c'est incontournable et c'est un très grand film dont la novation est exceptionnelle !
Ce film, dont le titre signifie approximativement « Vie déséquilibrée » en Hopi, un langage d’Amérique du Sud est très particulier. En effet, il n’a pas de dialogue, ni de personnage, ni de scénario. Tout au plus une sorte de trame narrative dans l’enchaînement des images. Le tout est associé à la musique minimaliste de Philip Glass, qui est à elle seule une œuvre extraordinaire. Les plans sont parfois statiques, parfois en mouvement. Grâce au montage, ils deviennent fascinants, que ce soit un canyon balayé par les vents, une autoroute, un hall de gare ou encore une usine. Godfrey Reggio filme la nature et les Hommes de façon inhabituelle ; le résultat est souvent hypnotisant. Cependant, il faut être impliqué dans le visionnage, et bien vouloir prêter à ce film l’attention qu’il mérite. C’est finalement assez difficile de ne pas être distrait, mais on ne s’ennuie pas pour autant. Le film se rapproche du genre documentaire, mais il n’y a pas de commentaire, le spectateur étant libre d’interpréter ce qu’il voit (même si la musique est un indice). Un film profondément atypique.
Plus qu'un film, une expérience qui nous fait prendre conscience à travers une série de vidéos que nous ne sommes qu'un grain de sable dans le desert qu'est l'humanité. On notera une aussi une splendide bo et un plan final a faire saigner du nez.
Une expérience saisissante, grandiose et d’impressionnante Un regard divin sur le monde, porté par une musique absolument incroyable. C'est vertigineux, époustouflant et intemporel. Ce documentaire semble touché par la grâce. Quelle claque ! Le grain est à coupé le souffle.
1h26. pas de dialogues. un récit avec seulement des images et une musique superbe. De la vitesse, beaucoup de vitesse. Une très grande expérience cinématograhique.
Ah la la ce film expérimental produit par Coppola est un chef d’œuvre! Satisfaisant c’est le mot. Le film ne détient aucune ligne de dialogue et nous montre beaucoup de paysages, de bâtiments d’être humains, la vie et la technologie et cela en accélérer. Et personnellement je ne me suis pas ennuyé. La musique minimaliste de Phillip Glass est incroyable et se superpose parfaitement avec les images. Il s’agit de l’un des premiers films à utiliser la Time lapse, ce qui permet de voir des choses habituellement lente en accélérer tel les nuages. Un film qui fait parti de la grande culture cinématographie! Vraiment à part entière à l’époque. Il faut le voir.
Ce documentaire marque le début de cette technique avec cet effet ultra accéléré réalisé image par image sur des durées plus longues. Ce documentaire pose plusieurs questions sur la vie de notre société, sur le temps et comment l'individu structure son temps dans notre monde. On peut voir aussi le côté négatif et mécanique du temps qui passe et qui abîme la terre et les femmes et les hommes dans leurs métiers et leurs rythmes qui est imposé dans notre monde. Documentaire intéressant.
Outrageusement démonstratif, étalage de moyens énormes pour nous assommer d'images trafiquées à l'excès, d'une beauté parfois époustouflante, mais surtout simpliste et prétentieux. La musique de Philip Glass, entêtante, que j'aime énormément dans certains ballets contemporains, est ici insupportable parce qu'elle se cumule à des images tout aussi entêtante. Trop c'est trop ! Une épreuve ! Godfrey Reggio est au cinéma ce que Yann Arthus-Bertrand est à la photo : capable d'obtenir des financements faramineux pour assouvir son narcissisme. Certains sont éblouis par leur travail, mais l'éblouissement peut rendre aveugle.
Véritable OVNI cinématographique en 1983, Koyaanisqatsi s’apparente plus à un film expérimental qu’à un documentaire. En effet, le film de Godfrey Reggio est un enchaînement d’images sans véritable lien narratif si ce n’est des blocs thématiques (paysages sans intervention de l’homme, transports, véhicules militaires, vie d’une grande ville en accéléré…) et sans aucun commentaire. Le spectateur est libre de donner un sens à cette suite de séquences ou de se laisser porter par la splendeur des images et envoûtante musique de Philip Glass. Godfrey Reggio signe ainsi un film d’une grande beauté et hypnotisant qui n’ennuie jamais une seconde malgré son absence totale de narration.
Koyaanisqatsi est considéré comme le premier long-métrage à utiliser le time-laps, c’est-à-dire l’effet d’ultra accéléré sur des images d’une durée initiale plus longue. Sans aucun dialogue, le film se fait succéder des images de natures, de vies sociales d’individus et de paysages somptueux arrachés et détruits pas des bulldozers et la pollution. Mis en musique par Philip Glass, le long-métrage est une expérience cinématographique unique qui ressort 35 ans plus tard en version restaurée. Si les images splendides sont montées avec un tel talent par Ron Fricke, qui réalisera plus tard le chef d’œuvre Baraka, elles apportent surtout une vision négative de notre monde qui ne respecte plus la nature. L’ultra mondialisation prime sur tout le reste, même sur ce qui nous porte. Une véritable claque à ne pas manquer ! Ah et au fait pourquoi ce titre ? A l’origine Godfrey Reggio ne souhaitait pas donner de titre prétextant que le langage n’est plus capable de décrire le monde dans lequel nous vivons. Pour des raisons légales il n’a pas eu le choix. C’est donc le mot Koyaanisqatsi qui a été choisi. Il s’agit de la contraction de deux mots en langue Hopis, une tribu amérindienne du nord-est de l’Arizona et qui signifie la folie de la vie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
"Koyaanisqatsi" ressort cette semaine à la Filmothèque. C'est une œuvre d'anthologie, qui compte parmi les 1001 Films à voir avant de mourir. Ce documentaire, sans parole, sans voix off, tourné en 1982, à la pire époque de l'histoire du cinéma ("E.T.", "Tron", "Conan le Barbare", "Tootsie", "L'As des as"...), n'a pas pris une ride.
De quoi s'agit-il ? Le titre du film a été volontairement choisi pour être opaque au spectateur. L'imprononçable Koyaanisqatsi désigne en langue hopi une vie déséquilibrée. Et c'est en effet des déséquilibres du monde que traite ce documentaire écologique avant l'heure, quatre ans avant Tchernobyl, six ans avant que Time élise la planète "homme de l'année", dix ans avant le Sommet de Rio, vingt-cinq ans avant le Prix Nobel décerné à Al Gore...
"Koyaanisqatsi" filme la Terre - en fait limitée aux frontières des États-Unis - la beauté primitive de ses immenses espaces naturels (la Monument Valley, le parc de Haleakal� à Hawaï...), l'empreinte indélébile qu'y laisse la présence humaine (le barrage de Grand canyon, des exploitations minières à ciel ouvert, deux essais nucléaires...) et la fourmilière que constituent les grandes mégalopoles brillantes de mille feux à la nuit tombée. L'absence de tout dialogue,, de tout commentaire, de tout sous-titre laisse le spectateur face à ces images qui montrent plus qu'elles démontrent. Il ne s'agit pas d'instruire le procès à charge du progrès technologique mais de montrer "la beauté de la bête" pour reprendre les mots de Godfrey Reggio.
Novateur par son thème, "Koyaanisqatsi" l'est plus encore par la façon de le traiter. Jouant sur les échelles d'espace et de temps, filmant l'infiniment grand et l'infiniment petit, utilisant à la fois le ralenti, l'avance rapide et le time lapse, "Koyaanisqatsi" est d'une étonnante modernité. Les œuvres qui voudront utiliser les mêmes recettes se contenteront de bégayer : "Baraka" (1992), "Dogora" (2004), "La Marche de l'empereur" (2005), "Home" (2009), "Samsara" (2013)...
Et surtout il y a la musique de Philip Glass. On la redécouvre à ses origines, avant qu'elle devienne ultra-célèbre et que, tarte à la crème et pont-aux-ânes, elle vienne illustrer la première scène élégiaque venue du cinéma hollywoodien. On est frappé de sa modernité. On réalise combien, à l'époque de Vangelis et John Williams, elle fut novatrice et iconoclaste. Elle est si envoûtante qu'elle en devient la vedette du film, prenant le pas sur les images pourtant sidérantes de Ron Fricke.
Pas de personnage, pas de dialogue, pas d'intrigue et faudrait appeler ça un chef d'œuvre ? La musique de Philip Glass est la seule chose que je retiens, le reste ce n'est rien que de belles images qui auraient pu figurer à la une d'un numéro du "National Géographic" et ces dernières ont été assemblées avec d'autres, plus apocalyptiques et toutes sorties de leurs contextes pour créer chez le spectateur un sentiment qu'on va surexploiter après « Koyaanisqatsi », la culpabilité. La culpabilité d'être un homme parce que nous sommes tous mauvais. Le monde va trop vite, trop de progrès, trop d'humains... Ce film ne nous fait pas un procès mais d'autres après lui s'en chargeront. Le réalisateur de « Koyaanisqatsi » lui, se contente d'inventer un constat, d'en contempler les effets en amalgamant tout et absolument rien... affligeant ! Je mets toutefois 3 étoiles rien que pour la beauté des images et l'innovation visuelle parce qu'à l'époque, ce film a été une petite révolution...
Très belle expérience, on en prend plein la gueule, je ne mets pas 5 étoiles car j'ai eu un peu de mal à entrer dans le film, il m'a fallu un bon quart d'heure.