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Estonius
3 462 abonnés
5 453 critiques
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5,0
Publiée le 30 mars 2013
La "Lubitsch touch" a encore frappé. Le thème est simple : Pourquoi ceux dont la profession est d'être comédiens ne seraient-ils pas de vrais comédiens dans la vraie vie ? D'autant que la vie est une comédie (bien dramatique parfois, mais ça il le montre aussi). A partir de là tout devient possible, même de faire un film comique sur Hitler au plus fort de la guerre, et on s'en régale. L'un des meilleurs film de Lubitsch (avec Ninotchka)
Premièrement qui dit comédie américaine ne dit pas forcément rire aux éclats, en déplaise à certains. Comédie à l'américaine dit intelligence du scénario, suspense plus ou moins important, acteurs en symbiose et surtout rythme soutenu et continu... Voilà tout ce que nous offre Lubitsh et son petit joyau qui n'est pas sans rappeler un style proche d'un certain Chaplin. Pas de rire aux éclats donc mais un sourire franc de A à Z et un plaisir de tous les instants en remarquant toute la perfection d'écriture et de mise en scène. Chef d'oeuvre donc.
Une heure trente de pur bonheur, de jubilation intellectuelle, de comique de situation, de quiproquos et de dialogues incisifs. Lubitsch utilise toute la panoplie de la comédie pour tourner en dérision une époque et un régime qu'il haïssait plus que tout au monde. Son envie transparaît derrière chaque scène tant il semble transmettre à ses acteurs son amour de la liberté, de ton, d'esprit, de corps et de conscience. Un chef-d’œuvre tout simplement.
Cinéaste allemand et grand metteur en scène des années quarante, Ernst Lubitsch réalise " To Be Or Not To Be " , en 1942. Un chef-d’œuvre unique et d'une perfection de toute beauté dans lequel Lubitsch , mélange avec brio la comédie théâtrale et le burlesque. Traduit aussi par " Jeux Dangereux " , est un grand film 100% burlesque. Conformément au contexte de l'époque, Ernst Lubitsch s'inspire d'une autre figure emblématique du cinéma , Charles Chaplin. " To Be Or Not To Be " tient sa référence du film , " Le Dictateur " , de Chaplin. Le film de Lubitsch à dans son casting , Carole Lombard ; Jack Benny et Robert Stack. Le film raconte les exploits prodigieux et futiles d'une troupe de théâtre polonaise qui tente de faire échoué un plan orchestré par la Gestapo au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale ( L'histoire nous plonge au début du conflit ( 1939)). Les acteurs sont tous excellents et les décors fascinants. Un très grand film dans lequel Lubitsch dénonce les enjeux politiques de l'époque face au Nazisme et traite son sujet de la façon la plus caricatural. Une dénonciation qui est une forme d'engagement proscrit par le cinéaste. " Jeux Dangereux " , montre que l'imperfection, le manque de sérieux, à cette petite troupe de théâtre qui nous fait passé un moment agréable, sont victorieuses dans ce film. Un classique monumentale avec des acteurs de légende. Un burlesque au rire instantané. Du grand cinéma.
Un chef-d’œuvre de Lubitsch… qui a un peu perdu de son enchantement (70 ans !). Mais qui reste un grand, un très grand film, incisif et courageux dans sa propagande, et qui est à la mesure du Dictateur de Chaplin pour tourner en grotesque le ramassis des criminels nazis tout en nous amusant par son humour subtil. Splendidement interprété (avec une Carole Lombard au sommet et qui disparaîtra l’année même), soutenu par des dialogues brillants, le film est admirablement mis en scène, sur un montage trépidant et un feu d’artifice de quiproquos et de retournements de situation. Si Lubitsch brocarde le nazisme, il sait aussi nous leurrer dans son approche théâtral et nous captiver par un suspense très bien entretenu, ce qui est méritoire dans une comédie. Mieux tourné, mieux interprété, plus réussi que son remake de Mel Brooks, il est cependant beaucoup moins désopilant.
Un film sublime, fin, intelligent et à l'écriture incroyable. Lubitsch délivre ici un film incroyable, un véritable chef d’œuvre d'acidité, d'ironie et une critique virulente du troisième Reich. Le tout est fait avec énormément de finesse et met en scène une guerre impitoyable entre le monde du spectacle et les nazis. Aussi irrévérencieux que Chaplin, et bourré d'idées de scénario, le film fait mouche constamment.La narration est tout simplement un délice, la mise en scène, classique est parfaite. Lubitsch ne se prend jamais au sérieux et démontre ici toute la stupidité du régime allemand en 40 en plein conflit mondial. Si le propos est léger, parfois lubrique et toujours décalé, il faut vraiment saluer le culot et la justesse dont fait preuve cet incroyable réalisateur. Magnifique !!
Un Lubitsch très inspiré encore, de plus sur un sujet difficile : La deuxième Guerre Mondiale (tourné pendant la même période) Il faut saluer le courage et le talent du réalisateur.
Les Etats-Unis entrent en guerre contre l'Allemagne et sortent plusieurs films de propagande dont beaucoup de comédies, les plus célèbres étant le Dictateur de Chaplin et To be or not to be de Lubitsch. Le réalisateur rend hommage au jeu d'acteur et à l'art oral en transformant le plateau en théâtre : le thème mêle historique, propagande et vaudeville et est brillamment interprété par d'excellents acteurs, dont Lombard et Benny. L'histoire est inventive, travaillée sur les dialogues et pleine d'humour malgré ce qui se passait à cette époque où le film sortit ; aurait-elle inspiré Tarantino pour Inglourious Basterds ? à voir. En tout cas une très bonne comédie américaine, parmi les meilleures.
Encore un chef d'oeuvre de Lubitsch dans un savoureux mélange de suspense et de rire avec des dialogues succulents et désormais célèbres comme : "Il a fait à Shakespeare ce que nous faisons à la Pologne" .Dans sa satirique Lubitsch atteint une à une toutes ses cibles : la vanité des acteurs, le jeu de l'infidélité conjugale, et surtout la monstruosité et l'imbécilité sans borne des dignitaires nazis.
Bon… Ce qui est con dans une comédie, c’est quand elle ne vous fait pas rire du tout. Ce fut malheureusement mon cas pour ce « To be or not to be ». C’est le problème des comédies qui se veulent dès le départ classiques sans vraiment chercher le véritable esprit de transgression, c’est qu’à la première évolution de mœurs, elles périment tout de suite.
Une comédie d'Ernst Lubitsch fait toujours l'effet d'un bonbon que l'on savoure et qui nous laisse un agréable arrière-goût une fois terminé. Même lorsqu'il parle du nazisme et de la Gestapo, le cinéaste et son scénariste savent nous faire rire avec des situations improbables et des rebondissements qui le sont tout autant. Les acteurs se donnent à 100% et cette energie est communicative. Juif d'origine allemande, Lubitsch n'en oublie pas, avec beaucoup d'humour, son ton satirique. Très bon film.
Malheureusement, "To be or not to be" a sacrément vieilli, certains moments sont d'une lenteur plus permise de nos jours. Cependant, d'autres sont vraiment bien trouvés et contiennent des ressorts comiques d'une efficacité indéniable, et les acteurs sont largement à la hauteur. Le scénario est remarquablement bien écrit. On peut aussi reprocher le film de ne pas aller totalement au bout des choses, la critique de la dictature hitlérienne n'étant pas assez poussé à mon goût ! En même temps, à cette époque, le nazisme était à son apogée... Il était déjà assez risqué de faire un film comme ça ç
Bref, bien que le film paraisse vieillot (notamment sur le rythme), il a tout de même un assez grand intérêt historique (mais aussi comique!) Cependant, je préfère quand même "The Dictator" de Charlie Chaplin.
Dois-je me sentir coupable parce que je n'ai pas ri une seule seconde ? Dois-je encenser un film sous prétexte qu'il est sorti en 1942 pour dénoncer les vilains nazis ? Voilà les questions que je me pose, après avoir vu autant de quatre étoiles parmi les critiques. Ce qui me rassure, c'est que j'avais déjà ressenti une déception similaire après avoir vu le version de Mel Brooks. Et finalement, sa reprise n'est pas si mal a posteriori. Dans les deux cas, je me suis emmerdé avec un grand "A" comme dirait l'autre.
Bon, je suis allé voir ce film en ne sachant qu'une chose : qu'il parle d'une troupe de théâtre sous l'occupation nazie. Ayant fait le rapprochement avec Le Dernier Métro, je m'étais préparé à voir des acteurs jouer des personnages qui jouent un rôle pour préserver leur véritable identité. Mais quand j'ai vu les premières minutes du film, je me suis demandé s'il allait passer à côté de son sujet et se contenter d'être une comédie toute simple. Heureusement, les premières blagues n'étaient que des amuse-bouches et l'ensemble prend rapidement son envol. Ce qui se situait avant le retour en Pologne servait principalement à poser les personnages et entamer les premières intrigues, pour mieux en jouer par la suite. Ernst Lubitsch s'amuse en effet à construire et déconstruire les situations de façon si ingénieuse qu'il est difficile d'en parler. Il joue de manière notable sur ce que les personnages ne savent pas (quand une homme se fait passer pour quelqu'un d'autre par exemple), mais aussi sur ce qu'ils savent (quand la personne en face devine qu'elle est en présence d'un imposteur), ce qui surprend plus d'une fois le spectateur. To Be or not to Be est également connu pour sa maîtrise du sous-texte. Le réalisateur savait que son film allait se heurter au code Hays et fait donc passer énormément de choses par les sous-entendus, notamment une sous-intrigue sur un adultère qui aurait fait scandale à l'époque. Les personnages passent donc souvent de l'explicite à l'implicite, générant de nombreux quiproquo. Ces derniers apportent une nouvelle dimension comique, et créent eux aussi de nouveaux malentendus. Cette réaction en chaîne, qui revient quasiment à chaque dialogue, fait enfler la situation de départ jusqu'aux limites de l'explosion. Grâce au rythme soutenu de l'oeuvre, tout ceci s'articule avec beaucoup de naturel. Lubitsch s'autorise alors des petits changements de registre et s'aventure du côté du des films d'espionnage ou des films de guerre, en conservant l'unité du long-métrage et en retombant toujours sur ses pieds à la fin. Ernst Lubitsch orchestre donc un joyeux bazar, où il se permet toutes les folies. Le réalisateur prend plaisir à détourner les scènes ainsi qu'à faire tomber au mauvais moment les masques des personnages, avant de leur en remettre un autre sur le visage. Un bijou.